CULTURE EN QUESTIONS

"Il nous fallait un lieu..."

interview de Frédérique Marciniak et Erik Noulette (partie 3)
jeudi 13 novembre 2008 à 19:05, par Mercure Galant

L’ arrivée à la friche

"Il nous fallait un lieu..."

Frédérique Marciniak : Je voudrais signaler qu’en 89-90, on doit partir de la biscuiterie Dubois et on reste à peu près deux ans sans avoir véritablement de lieu.

Erik Noulette : Après la fermeture du squat, on vient habiter aux Gibjoncs.

Frédérique Marciniak : Oui, on vit alors sans lieu, et dans nos têtes cela fait son chemin. On a commencé à entendre parler des friches comme le Confort Moderne à Poitiers qui ouvre en 90 et on en avait vu à Berlin… Le lien se fait et on a envie d’avoir un espace.

L’Agitateur : Vous êtes en quête d’un lieu à ce moment là ?

Frédérique Marciniak : Oui, on va voir Rimbault , le maire. On lui parle avec nos mots de ce qu’on voudrait, c’est-à-dire une friche industrielle pour créer un espace culturel, avec pour premier projet des locaux de répétition pour les musiciens. Quelque chose n’étant pas à construire, de l’existant, pas du neuf… On avait besoin de locaux.

Erik Noulette : pour notre troupe de théâtre de rue, « la troupe du Pyrophore » …

Frédérique Marciniak : Oui… et Rimbault nous écoute. Ce projet lui plaît. Il fait rechercher par les services de la ville des espaces industriels . Il nous indique peu après, qu’il en a trouvé un, le dernier de la ville : les entrepôts leseings.

L’Agitateur : C’était quoi ces entrepôts avant ?

Erik Noulette : Cela appartenait à l’entreprise Leseings avant que la mairie ne rachète les lieux. C’était une entreprise de construction florissante dans les années 50-60. Elle a réalisé les chantiers de la Maison de la Culture, du lycée Marguerite de Navarre et d’une grande partie du parc immobilier scolaire des quartiers Nord. Plusieurs corps de métiers étaient regroupés là : des bureaux d’architectes jusqu’à la fabrication et l’assemblage de planches de contreplaqués. Quand nous sommes arrivés en 92, il y avait la Poste qui y repeignait ses boîtes aux lettres, des caves à vin, un réparateur de vélos. La ville a racheté pour reloger en priorité Emmetrop et le Secours Populaire, qui était auparavant à la biscuiterie Dubois mais qui devait partir en raison d’un projet immobilier. Ce devait être du provisoire. Nous, ça nous allait très bien et on a donc produit cette année là, le premier texte de concept de ce qu’est l’Antre-peaux aujourd’hui. On y disait que l’on regardait ce qui se passe en Europe et que cet endroit pourrait devenir un lieu de production également en lien avec le tissu associatif, avec une forte écoute du territoire et du local pour ne pas ressembler à une institution culturelle, mais avec une forte exigence artistique, aspirant au croisement des arts, au frottement des amateurs aux professionnels…Tout était déjà écrit en 92 !

L’Agitateur : Comment réagissent les gens du quartier à votre arrivée ?

Erik Noulette : Dans un premier temps, il n’y a pas de réaction… Pourquoi ? Parce qu’on a que des bureaux sur ce site où il y a encore quelques activités … mais nous, nous savons que la mairie s’engage à ne pas renouveler les baux des autres occupants. Donc on a écrit ce texte en parlant du concept, de ce qu’on connaît de la réalité, du renouvellement artistique et culturel en France. On y dit que l’éducation populaire, c’est hyper-important mais que maintenant on a également besoin des outils d’appropriation, mais aussi des outils d’exigence, qu’on ne peut plus séparer les cultures populaires des cultures savantes…tout un discours de fonds. Mais bien sûr, ça n’est pas vraiment écouté, on se donc demande si on n’est pas trop utopistes. On décide malgré tout d’avancer peu à peu méthodiquement…

L’Agitateur : Combien êtes vous à votre arrivée dans la friche ?

Frédérique Marciniak : On était huit…

Erik Noulette : On a été jusqu’à dix-huit salariés au temps béni des emplois-jeunes.

L’Agitateur : Vous squattiez l’endroit en même temps ?

Erik Noulette : Non, on avait justement émis l’idée d’éviter le fait de mélanger espace privé et espace public. Même si philosophiquement on ne sépare pas ces deux espaces pour d’autres raisons, on ne vit pas sur le lieu. Au départ, il y a eu les bureaux de l’association et un local, situé sur le fond de la friche, qu’on s’était approprié sans accord pour notre troupe de théâtre de rue. Cette petite troupe « La tribu pyrophore » a connu son heure de gloire à Avignon , Chalon … C’était une jonction entre Laurent, un élément des Bérurier noir et Emmetrop. Et donc au départ, il n’y avait que ça : nos bureaux et notre activité d’artistes. Quand on s’est rendu compte que tout le monde se foutait de nos concepts globaux on est alors rentré dans la lutte pour les studios de répétition car on a constaté qu’il n‘existait pas de studios de répétition à Bourges, ville du Printemps… premier festival de musiques actuelles pour le ministère de la Culture ! Pas de studios de répétitions : ça voulait dire quoi ? Colonialisme culturel, sans aucun développement local ! Avec tout le respect que je porte à Daniel Colling, qui est un grand professionnel, on peut dire qu’on ne fait pas le même métier ! Cette lutte pour la démocratie locale en termes d’outils pratiques c’était à nous de la porter. En 1993, on est parti d’une pétition de dix groupes déposée devant Sandrier qui était devenu maire de Bourges. On nous a répondu qu’on ne pouvait pas investir avec de l’argent public pour dix groupes ! Même si l’on répondait que l’outil allait créer la demande… En 1994, il y a eu un questionnement de la mairie car des crédits étaient disponibles pour la politique de la ville. La ville a donc pu trouver, à travers ce contrat, un co-financement avec l’Etat pour créer les studios. Aujourd’hui il y a 77 groupes adhérents ! Comme quoi il fallait se battre pour ces outils même si l’on n’avait pas toutes les forces au départ. L’important c’est la bataille, personne d’autres ne l’aurait mené à notre place, sinon l’espace marchand !

L’Agitateur : D’où viennent les groupes pour répéter ?

Erik Noulette : De l’ensemble du bassin de vie, c’est-à-dire Bourges et sa grande agglomération. Il faut signaler que dans la région, nous sommes les seuls studios indépendants en matière de gestion.

L’Agitateur : Quelles furent les batailles suivantes ?

Erik Noulette : Après, comme on travaille toujours dans les quartiers avec les danseurs de hip-hop, les graffeurs, on les invite à venir et ils commencent à trouver que cet espace est un espace de liberté. Mais c’est alors que dans la tête des décideurs politiques, germe une idée qu’on réfute. Nous pourrions devenir les MJC de l’an 2000 ! Nous ne voyons pas du tout les choses comme cela. Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans l’idée de « culture jeune » car ce concept est mauvais et cela ne veut rien dire car la « culture jeune » n’existe pas. Il y a des moments culturels, des vagues, des pulsions mais issus d’une seule et même culture avec les apports de l’immigration, des minorités… C’est tellement facile de mettre Molière d’un côté et la danse hip-hop de l’autre ! Cela permet au conservatisme de continuer. Notre projet c’est de faire éclater ces frontières, comme d’autres d’ailleurs, qui sont implantés entre les territoires, entre les gens, entre les professions…

Diversification des activités

L’Agitateur : Et très concrètement que se passe t-il alors ?

Frédérique Marciniak : En 1998, on ouvre « Transpalette ». Pour nous ça a été important, car on ne faisait plus d’expos de manière régulière et ça nous manquait terriblement.

Erik Noulette : Oui cette ouverture c’est un gros « fuck ! » On fait venir les danseurs de hip-hop, des graffeurs, des musiciens mais aussi l’art contemporain avec les plus grands ou avec des artistes en émergences, aux étudiants d’arts, mais sans complaisance avec le milieu local. C’est très important !

L’Agitateur : Comment se déroule les sélections d’expos ou d’artistes ?

Erik Noulette : Il y a un chef de projet. De 1998 à 2007, il y a eu un programmateur fixe. De 2007 à 2010, il y aura des curatoriats indépendants mais plusieurs par an. À partir de 2010, on va laisser la place à de jeunes curateurs pour une période de un an.

Frédérique Marciniak : Pour en revenir aux débuts du « Transpalette », ce n’était pas un lieu qui nous était attribué. On trouvait cet espace super beau. Il a été utilisé par les étudiants des Beaux-Arts pour présenter leurs UV. Des compagnies de danse sont également venues. Il s’y est passé plein de choses…

Erik Noulette : Oui cela a engendré une crispation avec la municipalité...

Frédérique Marciniak : Oui, j’allais l’oublier… Parmi tous ces espaces de travail, nous voulions un lieu de diffusion qui n’existait pas encore sur la Friche. Une opportunité se profile par le biais du Ministère de la Culture qui propose d’aider à l’ouverture d’un lieu dans le cadre d’un projet s’appelant « Café-musique ». On en parle alors à la ville de Bourges pour utiliser le futur espace « Transpalette ».

L’Agitateur : D’où venait cette idée de « Café-musique » ?

Erik Noulette : Suite aux événements de Vaulx en Velin l’Etat s’est demandé ce qu’on pouvait faire pour les jeunes, plutôt que de leur acheter des mobylettes ! (rires) Il a donc été décidé de créer des lieux musicaux en France. C’était toute la bonne conscience de gauche ! Ces lieux musicaux devaient être proches des problématiques du public jeune mais aussi des quartiers dans certains cas… En 1997, la mairie répond qu’elle est d’accord mais qu’elle veut une concertation de quartier au préalable. Une grosse réunion se tient donc à la Friche sur le lieu du « Transpalette » avec tous les riverains invités à venir donner leur avis. Là, ça a été l’abattoir !

L’Agitateur : Pourquoi selon–vous ? Ces gens étaient ils déjà venus à votre rencontre ? Quelle vision avaient-ils de vos activités ?

Frédérique Marciniak : Oui, certains étaient déjà venus une fois…

Erik Noulette : En force ! Plus ou moins avec un pilotage politique de l’opposition de l’époque…

Frédérique Marciniak : Sinon, les riverains ne fréquentaient pas la Friche.

Erik Noulette : On a entendu dans cette réunion des gens dire « Il y a trop de bougnoules ici depuis qu’il y a Emmetrop ! » ou bien « Si il y en a encore un qui me vole une pomme, je sors la carabine ! »

Frédérique Marciniak : « …et je ne tirerai pas dans les jambes ! » Oui, je m’en souviendrai toujours… un discours véritablement haineux.

Erik Noulette : Face à une réaction aussi virulente, la municipalité déclare alors devant l’assistance que le projet ne se fera pas. J’ai pété un plomb ! La Mairie aurait pu dire qu’elle allait réfléchir.

L’Agitateur : La mairie a engagé tout de suite sa décision ?

Erik Noulette : Oui, tellement c’était un climat d’intolérance et de violence ! Mais cette décision était inacceptable ! C’était une faiblesse politique. La moindre des choses, par rapport à nous, aurait dû être de leur répondre : « Nous vous avons entendu, nous allons nous concerter et nous rendrons notre décision ultérieurement. » Ensuite le « Transpalette » a été donné à l’école d’Arts pour faire des expériences avec les étudiants. Ceux-ci ont invité une compagnie de danse pour faire un travail « in situ » et à la fin de cette résidence, la compagnie nous a donné les clefs nous pensant les plus légitimes à les recevoir. À partir de là, on a ouvert, fait changer les serrures et on a invité Jacques Henric , de la revue Art press à venir faire une conférence, au moment de la diatribe sur la nullité de l’art contemporain avec, en plus, une exposition des étudiants de l’Ecole d’Arts puisqu’on leur avait « volé » le lieu ! (rires) Nous voulions en faire un lieu d’art. Jérôme Poret , un des étudiants, diplômé de cette promotion, est venu nous voir ensuite en 1998 en nous proposant de rejoindre l’équipe pour porter un projet d’art contemporain pour ce lieu. Nous croisons donc nos carnets d’adresses, car ce sont nos relations avec certains artistes assez renommés, notamment des amis de Claude Lévêque qui vont permettre de lancer le « Transpalette ». Ensuite, Jérôme développera seul un programme d’expositions pendant près de dix ans… Le fait d’ouvrir ce lieu permettait de ne pas nous cataloguer une fois encore dans la « culture jeune ».

Un lieu qui s’ouvre

Frédérique Marciniak : Autour des années 2000 arrive Bandits-mages .

L’Agitateur : Dans quelles circonstances l’association Bandits-mages arrive-elle dans les lieux ?

Erik Noulette : Ce sont aussi des gens de l’école d’Arts. Nous les avons sollicités pour nous rejoindre en leur exposant notre concept de fond. Finalement convaincus, ils ont fait une demande à la ville pour intégrer ces locaux. Il était important qu’on soit plusieurs structures reconnues sur ce site. Puis sont venus s’installer l’école de cirque et l’atelier de typographie en 2001, soit dix ans après la primo-implantation. [1]

L’Agitateur : Et la F.O.L. (Fédération des Œuvres Laïques) a-t-elle également décidé de se joindre à vous ?

Erik Noulette : En fait, on s’était posé la question de savoir ce qui manquait à Bourges. À l’évidence, il manquait des lieux pour le théâtre et la danse amateurs. On a appris que c’était la F.O.L. qui assurait la mission départementale d’accompagnement de ces pratiques. Nous leur avons présenté notre projet évolutif, prévoyant des plateaux de répétition pour les compagnies. Contrairement aux groupes qui arrivent à se partager les 3 studios, les compagnies demandent souvent aux collectivités territoriales un local uniquement pour leur troupe mais il faut apprendre à partager… Il se trouve qu’aujourd’hui, il vaut mieux mettre en place des outils de proximité au service de toutes ces énergies et qui puissent perdurer malgré les alternances d’équipes… Pour être franc, on faisait aussi un complexe d’infériorité et l’on pensait qu’un partenariat avec la F.O.L. pourrait permettre de nous assurer un peu de respectabilité pour qu’on arrête enfin de nous regarder comme des zoulous !

L’Agitateur : Ce regard a-t-il changé ?

Frédérique Marciniak : Je ne sais pas… à moitié. (rires)

L’Agitateur : Certains vous reprocheront peut-être d’être trop « reconnus ».

Erik Noulette : Nous, nous trouvons que nous ne sommes pas assez reconnus. On a quand même une pyramide de financement inversée par rapport à la réalité. C’est-à-dire que notre dernier financeur c’est la ville et que notre premier financeur c’est l’Etat !

L’Agitateur : Et quelle fut l’étape suivante du développement de la Friche ?

Erik Noulette : Ensuite, le Secours Populaire s’en va ainsi que les ateliers de la maison de la Culture. Ces espaces qui se libèrent incitent au développement. À part la danse urbaine et la performance, souvent liée à l’art contemporain, on n’avait jamais trop touché à la danse et au théâtre… par complexe toujours (par rapport à la scène nationale)… En 2000, se monte un réseau national des friches auquel se joignent des compagnies de théâtre, des chercheurs, des intellectuels… Partout en France se développait des lieux similaires à Emmetrop ! Comme au TNT de Bordeaux , certains directeurs d’institution se sont même impliqués dans des friches considérant qu’ils n’avaient plus assez de marges de liberté artistique… On découvre alors ce réseau d’affinités, d’histoires, de parcours, de propositions artistiques et l’on se dit qu’on ne doit pas hésiter à s’investir aussi dans le théâtre. Par exemple je mets très rarement les pieds à la Maison de la Culture car ce n’est pas le théâtre qui me parle…

L’Agitateur : On peut comprendre que ça n’est pas évident de capter tous les publics…

Erik Noulette : Non ça n’est pas évident ! Sur nos propositions de danses contemporaines ou de théâtre jeune public, on arrive à une moyenne de cent personnes par représentation. C’est un micro-public mais si c’était vraiment là que ça se passe ? Assembler vingt-mille personnes c’est une recette : beaucoup de moyens de production, la vedette, la communication, le marketing, l’infrastructure… en assembler cent ou deux-cents c’est une autre alchimie ! Ce n’est pas porté par les médias ni validé par l’institution…

L’Agitateur : Vous avez vraiment la volonté d’intégrer tous les types d’Arts ?

Erik Noulette : Oui, d’ailleurs dans notre nouveau logo est écrit « Artcultures & Autres ». Nous prenons aussi en compte les problématiques sociales. À la Friche, on accueille les paniers des jardins solidaires, les ateliers d’Art-thérapie de l’hôpital psychiatrique de Georges Sand, le suivi scolaire du comité des habitants de l’Aéroport, on a des conventions avec le Ministère de la justice pour accueillir des jeunes, en alternative à la prison. On pense que maintenant, il ne peut pas y avoir que des entrées culturelles dans un lieu comme celui-là. On essaie même actuellement de monter un marché paysan ou plutôt un marché « agri-culturel » (rires). Il faut se doter de portes d’entrée pour donner toutes les chances aux gens de se dire « c’est pour moi, ça me concerne ». Du temps, où il y avait le Secours Populaire c’était même étonnant…

L’Agitateur : Il y a eu des rencontres qui auraient été improbables autrement ?

Erik Noulette : Oui des gens sont entrés dans certaines expos du Transpalette et ont eu de vrais flashs, d’intenses moments d’émotion et de sensibilité. Comme quoi l’Art c’est pour tout le monde. Cette histoire de différences entre les cultures populaires et savantes c’est faux ! La vraie culture c’est une alchimie qui voyage entre des formes plus expertes et des formes plus instinctives. Tout le reste ce n’est qu’un discours de conservateurs pour cloisonner la société.

Frédérique Marciniak : On a toujours engagé ce genre de réflexion car on a été amené à travailler avec de multiples associations culturelles ou non.

( à suivre...)

À lire

Première partie de l’interview : Il faut dire qu’on était punks ...

Seconde partie de l’interview : Spécialistes de rien

Dernière partie de l’interview : On est là pour amener « l’ailleurs » !

Chronologie sommaire

1992 :

Emmetrop devient Antenne Centre des Découvertes du Printemps de Bourges.

Arrivée aux entrepôts Leseings avec le Secours Populaire.

Premier texte de concept pour la friche de l’Antre-Peaux.

Premiers emplois pour l’association regroupant huit personnes permanentes.

Un local squatté dans la friche par troupe de théâtre de rue," La tribu pyrophore " regroupant la plupart des membres d’Emmetrop.

Fréquentation des lieux par les danseurs de hip-hop et les graffeurs des quartiers Nord.

1993 :

Pétition pour la création de studios de répétition.

1994 :

Concertation de quartier sollicitée par la Mairie pour obtenir la création d’une salle de diffusion ( programme café musique).

1995 :

Abandon du projet suite aux réactions hostiles des riverains.

Festival Ziva (quartier Chancellerie et Gibjoncs).

Les 3 studios de répétition musiques actuelles ouvrent sur la friche.

1998 :

Ouverture du lieu d’exposition d’art contemporain : le Transpalette.

Arrivée de l’école de cirquesur la friche.

Arrivée de Bandits-mages .

2001 :

Arrivée de l’atelier de typographie de Mille Univers.

Fin du festival Ziva

Cocréation du réseau Friches et projets émergents - association Autres Parts.

[1ndrl : voir l’interview consacrée à l’association Mille univers en ligne ici

commentaires
LEISEING PATRICK petit fils de Aristide leiseing et élevé par lui - LEISEING PATRICK - 18 août 2010 à 15:10

l’entreprise LEISEING fut la plus importante entreprise de travaux publics créée par mon arrière grand-père JACOB qui était le fils ainé de THOMAS leiseing arrivé de Bavière ayant déserté l’armée prussienne en 1870, réfugié dans une ferme au LUXEMBOURG puis arrivé à ST.ELOI DE GY ou avec sa femme ANNE ils donnèrent naissance à quatre enfants, l’ainé ARISTIDE et ses deux frères, mes grands oncles Gérald et MAXIME qui continuèrent l’expansion en créant la "branche bâtiments" à laquelle ils "se donnèrent complètement".Ils travaillèrent beaucoup dans l’aine ou ils pilotèrent la reconstruction de plus de 80 communes après la guerre 14-18, en région parisienne toutes les installations de l’O.T.A.N, le siège également de celui-ci porte Dauphine à Paris devenu depuis Université Paris-Dauphine, l’aéroport de Châteauroux , le siège de l’entreprise à Paris Avenue Marceau permettait de traiter directement avec les ministères de l’époque.La société s’appelait la S.A.L.F (S.A leiseing-fils)...N’ayant pas de successeurs dans cette branche les frères décidèrent d’arrêter et changèrent les statuts pour revenir à une S.A.R.L J.leiseing et ses fils qui ne fut chargée que de gérer l’actif immobilier des Sablonnières et des anciens ateliers en vue de les vendre à qui en voudrait ! ce qui fut fait à des gens qui sous le nom de la société J.Leiseing déposèrent le bilan je ne sais quand...hélas


#28866
LEISEING PATRICK petit fils de Aristide leiseing et élevé par lui - Mercure Galant - 18 août 2010 à  23:38

Merci beaucoup pour ces informations qui nous éclairent un peu sur la nature des établissements dirigés par votre famille et notamment avant que l’un d’entre-eux ne se transforme en friche culturelle à Bourges...

#28867 | Répond au message #28866
"Il nous fallait un lieu..." - Mercure Galant - 19 novembre 2008 à 21:28

Cela appartenait à l’entreprise Lesseings avant que la mairie ne rachète les lieux. C’était une entreprise de construction florissante dans les années 50-60. Elle a réalisé les chantiers de la Maison de la Culture, du lycée Marguerite de Navarre et d’une grande partie du parc immobilier scolaire des quartiers Nord.

Personnellement, je n’ai trouvé aucune info sur cette entreprise et ses activités sur Internet et je ne suis même pas sûr d’avoir bien orthographié son nom... Si un lecteur en sait plus à ce sujet... Merci d’avance. ;-)


#14795
"Il nous fallait un lieu..." - Eulalie - 19 novembre 2008 à  22:54

C’est Leiseing. Et je sais juste que c’était une entreprise familiale. C’est le nom de la famille.

#14798 | Répond au message #14795
"Il nous fallait un lieu..." - Mercure Galant - 20 novembre 2008 à  13:40

Merci Eulalie,
J’aurai dû parier que vous seriez la première à trouvez l’info. On ne vous avait pas sollicitée pour le fichier Edvige ? ;-)))

#14807 | Répond au message #14798
"Il nous fallait un lieu..." - Eulalie - 20 novembre 2008 à  15:13

Non, je le sais parce que à un moment sur Bourges, dans des lieux de rencontres, y’avait des gens qui disaient qu’il y avait un concert à "Lezun". A chaque fois je me demandais, mais ç’est quoi ce lieu ? Mais comme moi j’avais prévu d’aller au concert chez Emmetrop j’y allais. Et c’est là que finalement je m’apercevais qu’on allait tous au même endroit les uns les et les autres. Et voilà. Cela dit, je me suis longtemps demandée pourquoi les autres appelaient ça " Lezun. " Et un jour, j’ai vu Leiseing d’écrit quelque part à Emmetrop. J’ai d’abord cru que c’était un artiste d’art contemporain, mort peut-être, mais voilà, un jour j’ai compris que c’était une entreprise.

#14812 | Répond au message #14807
"Il nous fallait un lieu..." - Mercure Galant - 20 novembre 2008 à  16:33

on allait tous au même endroit les uns et les autres.

Pas mal le jeu de mots... ;-)

#14815 | Répond au message #14812
"Il nous fallait un lieu..." - Eulalie - 19 novembre 2008 à  23:05

oserai-je ? on trouve quelques informations sur cette entreprise sur l’encyclopédie Narboux :-))

#14799 | Répond au message #14795
"Il nous fallait un lieu..." - Mercure Galant - 20 novembre 2008 à  13:57

Merci pour le renseignement,
Je suis sûr personnellement convaincu que le site de Monsieur Narboux regorge d’informations. Mais le plus souvent on ignore les sources qu’il utilise... C’est pourquoi j’espère que l’esprit de mutualisation qui anime un site comme Berrypédia permettra à tout un chacun d’apporter sa pierre à l’édifice, en contribuant, en contrôlant et en corrigeant les connaissances mises en ligne. Comme vous venez de le faire pour moi, Eulalie... ;-)

#14808 | Répond au message #14799
"Il nous fallait un lieu..." - 20 novembre 2008 à  13:11

je pense que vous trouverez tout celà aux archives, qu’elles soient départementales ou municipales !

#14805 | Répond au message #14795
"Il nous fallait un lieu..." - Mercure Galant - 20 novembre 2008 à  13:38

Merci du conseil... Le problème c’est qu’il faudra que je trouve un moment pour m’y rendre et consulter aux archives ça prend du temps, j’en sais quelque chose !

#14806 | Répond au message #14805