un blog qui n’est quasiment pas alimenté ou qui ne contient que des banalité ou des positions sans intéret. En gros, à part celui de Yannick Bedin et parfois Irène Félix, le reste est vraiment pitoyable
Oui, l’utilisation d’internet par les politiques est assez pitoyable. Cela ne vaut pas uniquement pour les acteurs locaux, mais il faut dire que par ici, on est particulièrement gâté.
Je lis depuis maintenant deux ans régulièrement la totalité de ce que les politiques locaux écrivent. Ma conclusion est que la plupart du temps, ils n’ont rien à dire. Ils se contentent de répéter la pensée unique et les préjugés de tout un chacun. Mention spéciale pour Louis Cosyns, dont le blog est particulièrement ringard dans la forme et sur le fond, et à Yann Galut, qui parsème ses textes d’un nombre incroyable de fautes d’orthographe et de français. Il fait peut-être un concours avec Narboux ?)
Le premier enseignement à tirer concerne les doutes qu’on peut avoir sur la soi-disant expertise de ces gens qui veulent notre voix pour décider à notre place. Des gens qui ont si peu à dire sont ils vraiment qualifiés pour occuper les postes qu’ils occupent ?
Le second enseignement concerne la démocratie. A l’évidence, le réseau qui aurait pu devenir un outil d’échange, de diffusion de l’information et de confrontation d’idées, est utilisé comme un simple outil de communication qui fonctionne dans un sens unique, des élus vers les électeurs potentiels. Une vitrine pour leur promotion, donc.
Comme il est loin le temps de « la démocratie participative » prôné par les partisans de Ségolène Royal. Preuve s’il en fallait que cette fameuse « démocratie participative » n’était qu’une proposition en l’air valable le temps d’une campagne électorale. Dans les faits, elle n’est suivie d’aucune initiative de la part de la formation politique qui en était l’instigatrice. Car si les blogs des élus sont pauvres, que dire des divers blogs du PS du Cher et de leur vide sidéral !
Puisque l’on parle de blogs et de communication politique, je voudrais terminer sur une question de mots. Je suis assez surpris que Yann Galut mentionne dans ses vœux le souhait que le « terrorisme » soit éradiqué. Je n’ai pas de sympathie particulière pour les « terroristes ». Si le terrorisme, c’est l’emploi de la terreur par l’organisation de massacres aveugles et massifs de civils pour arriver à des fins politiques, je suis naturellement hostile au terrorisme. Mais il se trouve que le signifiant « terrorisme » sert aussi des fins politiques, et qu’il serait bon de l’utiliser avec prudence. Yann Galut soutient-il les procédures d’exception qui frappent Julien Coupat et sa compagne, soumis à la torture comme l’a révélé le Canard Enchaîné, — procédures d’exception (en clair : le droit commun ne s’applique pas à ces détenus) justifiées par des « soupçons » de « terrorisme », lesquels soupçons trouvent eux leur source dans le fait que ces gens « ne mènent pas une vie comme tout le monde » ? Qu’un élu de gauche, avocat de surcroît, ne soit pas sensible au sort de ces prisonniers politiques français, mais qu’il en remette une couche en focalisant sur un problème largement surdéterminé et instrumentalisé par la droite sarkozyste me semble politiquement très inquiétant.
Je n’oublie pas non plus que les opérations militaires israéliennes en cours sont justifiées par le caractère « terroriste » du Hamas ; le terroriste, c’est toujours l’autre. Les palestiniens qui subissent les bombardements et l’occupation de leurs territoires sont aussi fondés à dire qu’Israël est un état « terroriste ». Mais la vie d’un enfant dans une école frappée par une bombe de Tsahal vaut-elle moins que celle d’un américain dans les décombres du WTC ?
Condamner le terrorisme, pourquoi pas. Mais sans précision, cela revient à apporter de l’eau au moulin d’une pensée unique qui sert avant tout les intérêts de l’impérialisme.
Je souhaiterais pour ma part que les élus dit de « gauche » ne défendent pas cette position. Ou alors, faut-il en déduire que M. Besson, qui succédera bientôt à Hortefeux au ministère de la honte nationale, n’est que l’éclaireur d’une forte tendance à la constitution d’une l’UMPS qui semble la tentation de nombreux « socialistes » ? Quelle misère. Si on me répond que non, je souhaiterais que les actes et les paroles soient mis en concordance avec les intentions affichées.