Yann Galut n’a pas fait ses études chez les jésuites, mais il semble maîtriser à merveille l’art de l’ambiguïté qui a rendu célèbres les membres de la Compagnie de Jésus.
Ainsi, dans un nouveau billet publié sur son blog, il revient sur ses déclarations précédentes, où il affirmait que la municipale de 2008 était imperdable ; cependant, on ne peut que constater qu’elle a été perdue. Et il faut bien une cause pour perdre une élection imperdable.
Il déclare alors :
« Il n’y a aucune volonté de ma part dans mes propos de mettre en cause Irène Félix, au contraire. Je souhaite continuer à travailler en confiance avec Irène comme je le fais depuis des années. »
Le mystère s’épaissit. L’élection était imperdable. Elle a été perdue et la tête de liste est hors de cause. Il faut bien une explication. Le Conseiller Général n’a-t-il pas quelques éléments de réponse ? ...
Plus loin, quand Yann Galut dit qu’on ne peut faire l’économie de l’analyse de la défaite, la proposition semble raisonnable. Mais quand il ajoute « sans mise en cause personnelle », on peut légitimement se demander comment une analyse sérieuse peut écarter d’emblée certains éléments nécessaires à la compréhension de la situation politique de Bourges.
Comment sortir de ces contradictions ? Hypothèse : le précédent billet annoncerait la couleur et préparerait le terrain dans la perspective d’une prochaine candidature de Yann Galut à la mairie de Bourges, tandis que celui-ci atténuerait le caractère polémique de cette annonce.
Le premier message serait à l’adresse des électeurs. Le second à l’adresse d’Irène Félix et de ses soutiens.
Il ne faut surtout pas dire que ... mais tout le monde a néanmoins compris que ...
Dire sans dire tout en disant, ou tout l’art de la « communication ».
But de la manœuvre : évincer Irène Félix en douceur, et faire en sorte qu’elle ne perde pas la face. Yann n’était pas en position éligible sur la liste d’Irène. Irène sera-t-elle première adjointe sur celle de Yann ?