Le maire de Bourges Serge Lepeltier nous l’avait promis. C’était juré : le TGV à Bourges, c’était dans la poche ! Et lorsque nous lui faisions remarquer qu’aucune décision n’avait été prise, et que de nombreuses villes avaient leur projet de TGV, il nous répondait avec une certaine bonhomie qu’il ne faillait pas s’inquiéter, que Borloo était son pote, que la présidente de la SNCF était une vieille amie et patati et patata. Aujourd’hui, c’est le sénateur Rémy Pointereau qui joue les pompiers de service en menaçant de ne pas voter le texte du Grenelle de l’environnement où n’est pas mentionné le passage du TGV par Bourges, tandis que Philippe Bensac, maire-adjoint, souhaite organiser un déplacement massif devant l’Assemblée Nationale pour que les berruyers expriment leur mécontentement. Dans le quotidien Le Berry Républicain, le rédacteur en Chef Bernard Stéphan se demande dans un billet si cette histoire de TGV n’est pas une monumentale arnaque. Le journal de France 3 Centre en a fait son gros titre pour se poser la même question.
Une chose est certaine : dans la mesure où Serge Lepeltier a fait toute sa campagne en affirmant que grace à lui le TGV allait passer à coup sûr par Bourges, c’est toute l’équipe de la majorité municipale qui, si elle a un minimum de dignité, devrait mettre sa démission dans la balance pour obtenir ce TGV.