En visite à Bourges samedi, Rachida Dati a annoncé la suppression de 11 tribunaux d’instances dans le ressort des cours d’appel d’Orléans et de Bourges. Trois autres juridictions pourraient également disparaître.
Pour le Cher, cela signifie concrètement la disparition des tribunaux d’instance de Vierzon et de Sancerre.
La Cour d’Appel de Bourges en revanche est sauvée, ce qui est plutôt une bonne nouvelle.
Selon l’AFP, « entre 150 et 200 manifestants, dont une vingtaine d’avocats en robe, attendaient la ministre qui n’est pas allée à leur rencontre. »
En fait, on apprend sur le blog de Yann Galut que le préfet avait donné préalablement son accord pour une manifestation, mais que la dame n’a pas souhaité voir des manifestants (ni de banderoles) sur son passage. Un impressionnant service d’ordre a donc précédé et accompagné le déplacement de la ministre. « Or, alors que tout était calme, écrit Yann Galut, une compagnie de gardes mobiles habillés comme des "robocops" est venue se stationner à quelques mètres de nous . Rien ne justifiait ce déploiement de force alors qu’aucun manifestant n’avait un comportement dangereux , la vingtaine de policiers de Bourges étant amplement suffisante. De quoi avait peur madame Dati pour justifier une telle débauche de forces de l’ordre ? »
En Sarkozie, on n’aime pas trop que la plèbe manifeste. On se souvient encore du déplacement du candidat Sarkozy à Sancerre. Alors, quand le pouvoir se déplace, il montre ses biceps. Une conception très particulière de la démocratie ... Mais ça, on le sait depuis longtemps.