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Serge Lepeltier, à droite, c’est un personnage !

mardi 4 novembre 2003 à 15:59

Serge Lepeltier, sénateur du Cher et maire de Bourges, a été chargé par le premier ministre Jean-Pierre Raffarin, d’une mission préparatoire à la mise en place du futur « Observatoire de la mondialisation », voulu par Jacques Chirac. Il a été ainsi l’objet d’une chronique acérée dans l’émission de Nicolas Stoufflet « Inter-matin », sur France Inter, le lundi 3 novembre, dont voici la retranscription écrite :

« Il a été président du RPR et personne ne s’en souvient. D’ailleurs quant il dirigeait le parti, les élus avaient déjà du mal à mémoriser son nom « vous savez, disaient-ils, ce… Pelletier ». Serge Lepeltier n’est pourtant pas transparent, non, juste très différent du prototype de l’élu RPR de base.

Par le style, d’abord. Grand, regard bleu, il a rasé sa moustache grisonnante mais a conservé son allure un rien british, digne d’un officier de sa royale majesté au temps de l’armée des Indes.

Par le profil ensuite. Car, tenez-vous bien, Serge Lepeltier est un écolo DE DROITE. C’est au cours d’une plongée aux Maldives il y a une quinzaine d’années qu’il découvre le phénomène de la disparition des coraux, provoqué par le réchauffement climatique. Environnement et mondialisation deviennent ses marottes au moment même où Jacques Chirac prend à bras le corps ces dossiers. En février 2002, on le voit déambuler en bras de chemise à Porto Alegre : il discute avec l’ennemi José Bové.

Un style, un profil et un parcours atypique. Parce qu’elle cherche à promouvoir un élu local, Michèle Allio-Marie, bombarde le sénateur maire de Bourges, Secrétaire général du RPR en avril 2001. Elle lui cède sa place à la présidence du parti quant elle devient ministre de la défense. Serge Lepeltier sera donc six mois numéro un du RPR avec pour tâche principale... d’enterrer son parti !

Mais ces quelques mois passés au plus haut niveau resteront marqués par ses gaffes à répétition. « Jospin se balladurise », lâche-t-il dans une interview. Il suscite alors le courroux de l’ex premier ministre… et l’hilarité de la gauche. Moins comique, juste avant les législatives de 2002, il se prononce contre un front républicain en cas de triangulaire avec le FN. Même ses amis lui tombent dessus à bras raccourcis !

Ses faux pas lui coûteront sans doute le portefeuille de l’environnement dans le gouvernement Raffarin. Pour autant, Serge Lepeltier ne s’autorise jamais la moindre critique à l’égard de celle qui a hérité du poste. Et ne pas dire du mal de Roselyne Bachelot, c’est tellement rare que rien que pour cela, ça vaudrait le coup d’essayer de se souvenir du nom de SERGE LEPELTIER. »


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