Glitch : Entretien avec Marc-Albéric Lestage

mercredi 12 décembre 2007 à 08:40, par Mister K

Marc-Albéric Lestage guitariste et flûtiste du groupe Glitch nous a accordé un long entretien le 3 Novembre 2007 dans un bar du centre ville de Bourges. L’occasion pour nous d’évoquer la genèse du premier album de Glitch [1], le mystérieux 170 604 [2].

Glitch : Entretien avec Marc-Albéric Lestage

Le projet Glitch a démarré en 2004. Par quelles étapes êtes vous passées pour arriver à ce premier album 170 604 ?
Nous avons énormément composé la première année. Mais au départ, on ne voulait pas rester en duo. On voulait jouer en trio ou en quatuor. Il y a eu une période qui a duré de 3 à 6 mois durant laquelle nous avons cherché des musiciens que l’on a pas trouvés. On s’est fixé alors l’objectif de continuer à deux. A partir de là, on est vraiment rentré dans les détails, on a composé et monté environ 25 titres. Donc un répertoire pour deux disques. On a commencé à faire des concerts à peine avant la sortie de notre première maquette de 5 titres sortie en août 2005. C’est cette maquette que l’on a diffusée auprès du public et des médias. Suite à cela, on avait prévu d’enregistrer l’album fin 2006. Mais Gregory s’est démis l’épaule peu de temps avant le moment où l’on aurait dû enregistrer. Finalement, pour des questions de planning et de disponibilité d’Ivan Lantos chez qui on a enregistré, on a fait cela début 2007. Tout en sachant qu’avec la période électorale que l’on a eue en début d’année, il était hors de question pour nous de le sortir entre le mois de Janvier et le mois de Mai. Donc finalement, on a respecté à peu près notre planning. On a eu une progression assez régulière dans le sens où l’on voulait faire un maximum de concerts (même si l’on en a pas fait tant que cela) pour roder le répertoire et attendre et d’avoir la matière de pouvoir enregistrer le disque dans de bonnes conditions ; ce qui a été le cas.

Chez Glitch, tout est inhabituel à commencer par le nom qui pourrait faire penser au premier abord à un nom de groupe de musique électronique.
Glitch est un mot récent. Il est introuvable dans les dictionnaires d’anglais d’il y a 10 ans. C’est un mot d’argot que différents artistes se sont appropriés à différents niveaux. Alors effectivement, de part la signification première du terme, des artistes de musique électronique se le sont approprié. Mais il y a également des vidéastes qui d’après ce que j’ai pu comprendre nomment glitch des effets avant-gardistes ou contemporains d’éclairage ou de cadrage. On a constaté qu’il existe d’autres groupes dans le monde qui portent le nom de Glitch ; je crois qu’il y a un groupe de Death Metal australien qui se nomme Glitch. Mais bon, ce n’est pas le seul terme du genre à la mode. Il y a un groupe qui s’appelle Spam, on a également CSS [3] qui est relativement connu. Donc on s’aperçoit que de nombreux termes liés à internet ou à l’informatique sont réutilisés par le milieu artistique, c’est plutôt drôle. De notre côté, on a choisi ce nom pour deux raisons. D’abord en réaction à ce que l’on pourrait attendre d’une musique purement acoustique. C’est vrai que pour le coup, le nom de Glitch est trompeur. Mais la seconde raison, c’est que la vielle à roue qui est en bois, qui est un instrument vivant contient 3 éléments : la chanterelle (le clavier), le bourdon (les cordes tendues qui produisent le brouhouhou) et le chien (iiiennnn). Et le chien c’est un bruit parasite, un glitch. De plus la vielle créée des choses qu’on ne joue pas mais que l’instrument créé par lui même, on a parfois des surprises. Il y a donc bien une relation entre la musique que l’on joue et le nom du groupe.

Alors Glitch, c’est un terme informatique et justement quand on va sur le site web de Glitch, on aurait pu s’attendre à un glitch.fr, glitch.net ou glitch.com et finalement, on trouve le site de glitch sur glitch.be. Quelle est l’explication ? Vous êtes tous les deux désormais dans le berry ?
Oui, et bien justement, "be" comme Berry ! Cela marche à tous les coups...(rires). Là encore, il y a deux raisons. Pourquoi en ".be", parce que tout le reste était pris, ce qui est tout de même une bonne raison. Mais cela nous arrange bien, car .be c’est Belgique bien sûr et quand le projet est né j’habitais à Bruxelles et une partie du répertoire a été composé là-bas. Donc on a des liens avec la Belgique. Et puis, il y a le clin d’oeil ".be / .berry" puisqu’on habite tous les deux dans le Berry maintenant, c’est plutôt drôle. Cela dit, on nous demande souvent qui est belge dans le groupe et ce d’autant plus qu’on a des titres en néerlandais.

Les titres des morceaux sont en français, en néerlandais, en anglais ou en allemand. Comment avez-vous choisi les titres de morceaux qui sont uniquement instrumentaux ?
Grégory qui vient du monde de la musique traditionnelle (même si il fait des expériences plus ou moins proche de la musique traditionnelle à l’heure actuelle) a plus l’habitude des formations instrumentales. Comme je viens plutôt du rock, j’ai eu l’habitude jusqu’à Glitch d’avoir des formations chantées. Là on se retrouve avec Grégory en instrumental, on n’a plus cette barrière de la langue. Alors comme la musique est universelle, que l’on aime bien voyager et que le groupe a été créé au départ à cheval entre deux pays, la France et la Belgique, on ne s’est pas gêné pour jouer avec les titres des morceaux sur plusieurs langages. Nous sommes des européens convaincus, on aime bien les rencontres, on a rencontré des musiciens de différentes nationalités, en France ou ailleurs alors pourquoi ne pas jouer avec les langues. Et puis cela emmène un petit côté "exotique" supplémentaire. Chaque titre est lié soit à un endroit, soit à des impressions, soit à des situations dans lesquelles on s’est trouvé. Le chantier par exemple qui est un morceau un peu dissonant, on l’a nommé comme cela car quand on l’a répété, la maison à côté de chez Grégory était en travaux : on avait les marteau-piqueurs, les brouettes, les gravats. C’était un chantier, on s’entendait à peine jouer. Et on voulu immortaliser cela. De Zwarte Vijvers est par exemple le nom d’une station de métro bruxelloise qui veut dire "Les étangs noirs" ; ce morceau avait un climat un peu étrange et assez statique, on s’est dit que cela correspondrait bien. Et puis il y a des clins d’oeil, Het Warme Water qui veut dire l’eau chaude, ce n’est pas un hommage aux buveurs de thé, il s’agit d’un restaurant bruxellois spécialisé dans les soupes.

Question bateau : quand et comment vous êtes-vous rencontrés avec Grégory Jolivet ?
C’est un cliché total : on s’est rencontré autour d’une bière le jour de la Saint-Patrick dans un pub. C’était dans le cadre de l’ancien groupe que l’on a eu ensemble qui s’appelait Claysheep et avec lequel on a réalisé un disque en 1999. Cette formation était électrique, c’était un quatuor rock au départ, et on avait souhaité dévier vers l’acoustique avec des instruments traditionnels. Nous avons donc été amenés à chercher des instrumentistes traditionnels pour jouer avec nous. Et j’ai rencontré Gregory comme cela, un jour de Saint-Patrick. On a fait Claysheep qui s’est séparé en 1999 après la sortie du disque. Et nous sommes restés en contact. On est bon copain et on s’était dit qu’à l’occasion on referait quelque chose. C’est lui qui début 2004 m’a proposé d’abord de reformer Claysheep. En fait, les deux autres personnes avec qui on avait fait cela avaient changé d’univers (le chanteur Jean-Philippe Zendagui ne chante plus mais il est devenu notre graphiste et le violoniste Thomas Deneuville fait du chant lyrique) et ne souhaitaient pas recommencer. Donc on s’est dit que l’on allait faire quelque chose de complètement nouveau. On a un peu repris là où l’on s’était arrêté avec Claysheep pour aller un peu plus loin et faire autre chose.

Le disque est inclassable. Cependant, il y a quand même des choses qui se rapprochent de l’univers mélodique de Yann Tiersen par exemple, ne serait-ce qu’au niveau des titres, l’Errance par exemple.
Oui, c’est un hommage au parcours politique de Ségolène Royal (rires).

Quelles sont les influences ? Comment la vielle instrument traditionnel se marie avec ta guitare qui a un côté pop par moment ?
La chance qu’on a eu avec Gregory c’est qu’on se connaissait, humainement et musicalement. Au départ on ne savait pas trop où cela allait nous emmener cette histoire là. Lui a une vielle électro-acoustique, c’est un modèle assez gros ; il aime bien affirmer sa présence et là il était avec une guitare qui est assez souvent fine donc cela l’a obligé à jouer très en retrait des choses assez écrites, assez calmes. Et puis la flûte traversière, cela n’a pas la puissance d’une cornemuse. On a dû apprendre à gérer cet espace sonore, à gérer le silence aussi car il faut qu’il y ait du silence dans cette musique. Alors effectivement, un morceau comme Le Cerf-Volant par exemple a une structure pop au départ. Cela aurait pu être une chanson. On a remplacé le chant par la vielle. D’autres morceaux ont des influences plus traditionnelles qui se rapprochent de danses. il y a deux morceaux qui sont des scottishs. Il y a une valse également. Et puis il y a des choses où l’on s’est laissé aller à notre inspiration sans se rattacher à une tradition particulière. Ce sont des choses qu’à notre âge (on arrive à 30 ans maintenant...) on a relativement intégré. On n’a effectivement pas essayé de se rattacher à une école, à une chapelle particulière et dans l’utilisation de la vielle, de la guitare et de la flûte ; ce qui n’a pas été évident puisqu’on n’avait pas forcément des modèles à suivre.

Sur Yann Tiersen, je peux en parler un peu puisque c’est quelqu’un que j’aime bien, en tout cas j’ai bien aimé ses trois premiers disques. J’ai eu l’occasion de l’interviewer à plusieurs reprises et donc de le côtoyer un peu. J’ai étudié sa musique pour voir comment cela marche, comment c’est construit. Il a certaines influences qu’il a parfois un peu pompées (sans vouloir être méchant), il faut reconnaître les choses. Il a un système de composition qui est surtout harmonique. Alors que nous, on a un système de composition qui met de côté l’harmonie le plus possible. On a essayé dans ce projet de se baser exclusivement sur les mélodies. Et pour éviter l’aspect pseudo-intello que pourrait avoir un duo instrumental, on a fait en sorte que tout ce que l’on compose soit chantable même si il n’y a pas de chant pour que cela soit facilement mémorisable et que cela reste "populaire". Par ce côté là, cela peut effectivement se rapprocher de ce qu’a fait Tiersen parce qu’il a composé des mélodies fortes et populaires. Mais d’un point de vue solfège et technique c’est complètement différent.

Tout à l’heure, tu disais que Yann Tiersen s’était inspiré fortement de certaines personnes. Est-ce que Glitch, consciemment ou inconsciemment ne s’inspire par forcément de quelque chose ou de quelqu’un ?
C’est la difficulté. Grégory joue d’un instrument traditionnel, la vielle à roue alto date du 18ème siècle (même si la vielle c’est beaucoup plus vieux). Il a appris à jouer à partir d’un répertoire donc à partir d’une certaine tradition. Moi, j’ai un peu de culture classique, j’ai appris à jouer en rock également. Et puis on écoute chacun des choses. A partir du moment où l’on commence à jouer quand on est adolescent, on fait des reprises, on fait ses premières compositions qui souvent, effectivement, ont un certain mimétisme avec ce que l’on écoute, c’est normal. Et puis on découvre, une culture musicale cela se fait dans le temps. Et de toute façon il faut imiter pour inventer, trouver vraiment ce que l’on veut dire. Ce qui est important, c’est à partir d’un certain moment, arriver à raconter son propre vécu et pas le vécu de quelqu’un d’autre. Cela passe par une certaine pratique, une connaissance de ce que l’on veut raconter, une certaine maîtrise de son instrument, et puis une prise de risque. Je pense que c’est ce qu’on a bien réussi, ce que l’on a fait est inclassable. On identifie bien des choses, on se dit tiens, cela, ça pourrait être ça, ça cela s’inspire de ça. Il y a des climats que l’on a voulu reproduire, se mettre dans une couleur particulière, mais à notre sauce. Alors évidemment, on n’a pas la prétention d’inventer un nouveau langage, une nouvelle musique, ce n’est pas la question. Mais on essaye de proposer notre vécu, notre vision du monde à travers ce que l’on a appris, ce que l’on a écouté, ce que l’on a ingéré.

Est-ce que récupérer des choses qui existent déjà, ce n’est pas inévitable ?
De toute façon, on ne connaît pas tout. La musique, c’est quelque chose d’immatériel. Et ce n’est pas rare de composer une mélodie et de trouver un jour quasiment la même mélodie sur un disque que l’on n’avait jamais écouté auparavant. Il y a eu tellement de choses dans tellement de styles qu’il est inévitable qu’il y ait des mimétismes. L’important, c’est que cela ne soit pas voulu. On essaie d’avoir une démarche personnelle. C’est en cherchant, en approfondissant, en s’exposant finalement (en prenant le risque de se planter) qu’on creuse les choses. On est à une époque où les styles musicaux sont transcendés, il y a beaucoup de choses qui se mélangent, c’est bien. Mais il ne faut pas oublier la base des styles et des courants. C’est bien de les étudier car cela permet justement de ne pas prendre pour une avant-garde quelque chose qui finalement n’en est pas. Je parle au niveau de la production grand public qui comporte une grande part de resucées, de choses déjà entendues. Cela vient d’une volonté, d’une nécessité économique. Mais comme en France, l’éducation musicale est proche du niveau zéro, c’est sûr que l’on a plus tendance à aller voir des choses que l’on a déjà entendues que se creuser un petit peu les méninges. C’est plus confortable pour tout le monde. Avec la vielle, qui peut avoir une connotation passéiste, il faut savoir que c’est un instrument qui permet de faire tout ce que l’on veut. Et la lier à la flûte ou la guitare qui sont des instruments relativement intemporels, cela nous ouvre un champ de possibilités assez large même si l’on est que deux finalement. Mais on va essayer de creuser notre sillon jusqu’à son maximum et on ne sait pas où cela nous mènera.

Saviez-vous dès le départ que vous vous limiteriez aux instrumentaux ou au contraire, n’aviez vous pas envie de mettre des paroles sur la musique ?
Non, à partir du moment où l’on a décidé de faire de l’instrumental on n’a pas dévié. La question s’est posée quand on a enregistré le disque ; Ivan notre ingénieur du son qui nous a un peu aidé pour la réalisation nous a dit que cela manquerait un peu de voix, peut-être entre les morceaux. On a fait le pari que la musique se suffisait à elle-même. Si on est amené à faire un deuxième disque, peut-être qu’on emmènera des voix ; pas dans les morceaux mais pour faire des interludes. En concert, on est amené à discuter un peu entre les morceaux, ne serait-ce que pour couvrir les moments où l’on se réaccorde et cela aère un peu les choses. Ce n’est pas fermé pour l’avenir en tout cas.

Quelles ont été les réactions du public ?
C’est une musique hors mode et hors catégorie. C’est en cela qu’elle est difficile à juger parce qu’elle est destinée à tous les publics. On a eu des réactions amusantes. On s’est aperçu que cela plaisait beaucoup aux enfants. Les gamins sont bouche-bée devant nous et cela, c’est très plaisant. On a de bonnes réactions aussi bien du milieu trad. (bien que ce que l’on fait ne soit pas vraiment de la musique dansante) comme dans d’autres milieux comme le milieu gothique par exemple. On a su attirer plein des gens qui sont fans de Dead Can Dance par exemple, peut-être parce qu’on a des climats qui n’en sont pas très éloignés. Et puis des gens de tous les âges. Toute une génération de gens de 40, 50, 60 ans qui ont écouté dans les années 70 des musiques qui avait ce côté expérimental que l’on a, et qui s’y retrouvent aussi. Pour l’instant, commercialement, le disque ne s’est pas encore énormément vendu. On a peu d’avis, mais on a des avis positifs. Au niveau de la presse on a eu un très bon accueil. Même du milieu rock, on a eu des critiques auxquelles on ne s’attendait pas du tout. C’est vrai que ce n’est pas évident, la pochette est curieuse, le nom est bizarre. Mais à partir du moment où l’on est un minimum curieux, chacun y trouve un petit quelque chose qui accroche son oreille. On est plutôt content de l’accueil et du public et des critiques.

Tu dis que les ventes sont faibles. Est-ce que cela veut dire que vous perdez de l’argent pour l’instant ?
Oui, on a fait le choix d’être indépendants, on se gère à deux, à trois maintenant puisqu’on a Sébastien, qui s’occupe de nous trouver des concerts, qui est notre agent. Mais on a fait le choix de faire ce disque sans demander de subventions publiques ou privées. Et de se débrouiller par nos propres moyens. C’est un investissement financier supplémentaire. Pour l’instant effectivement on perd de l’argent, mais c’est un peu normal : l’exploitation d’un disque ne se fait pas en à peine 6 mois, le disque est sorti le 1er Juin 2007, c’est récent. Mais on est confronté comme tous les artistes en France à un effondrement du marché du disque qui fait qu’il est très difficile d’écouler ses productions à l’heure actuelle. Sur internet, les disques se vendent très peu. My Space sert de lieu d’écoute ou de médiathèque globale mais pas de supermarché. Les disquaires indépendants ferment les uns après les autres. Et les disquaires comme la Fnac ou Gibert vendent très peu de disques. Il faut faut savoir qu’au niveau national, le rayon disque pour la Fnac c’est 10% de son chiffre d’affaires. Donc très peu de choses. Ce qui nous reste pour vendre nos disques, ce sont surtout les concerts et là encore, on est confronté aux problèmes du spectacle vivant. Il y a de moins en moins de concerts dans l’hexagone et ce pour tous les styles. On a un marché du disque qui est très concentré entre quelques majors et quelques productions surtout distribuées en super ou hypermarché. Et puis il y a tout un tas d’artistes dans tous les styles, comme nous, indépendants et auto-produits, et qui rament il faut bien le dire. Actuellement, il y a un certain désintérêt de l’objet musical.

Au niveau de la scène, qu’est-ce qui est prévu pour Glitch ?
On a fait plusieurs concert cet été, dans l’Indre. Et depuis le mois de Septembre, on a une personne, Sébastien, qui s’occupe de nous trouver des concerts sur toute la France. On a des plans plus ou moins envisagés mais rien d’arrêté. On joue très peu car c’est une formule difficile à placer, à cheval sur différents styles, c’est instrumental. On a eu l’occasion de jouer cette année à Saint-Chartier où l’on a eu un bon accueil. Et puis au Festival Pierres qui Chantent en Vallée Noire dans une église romane, un cadre extraordinaire pour jouer. Il faut que l’on trouve le circuit et les salles qui correspondent bien à ce style de musique. On a un peu tout fait : on a joué dans la rue, dans des bars, dans des supermarchés, dans des salles des fêtes. On a essayé de confronter notre musique à tous les environnements. On aimerait bien trouver des lieux qui permettent au public d’être détendu et attentif car c’est une musique assez délicate, qui demande une certaine qualité d’écoute...ne serait-ce que pour nous, que l’on puisse s’entendre car c’est loin d’être toujours le cas.

Quels sont les futurs projets de Glitch ?
On est en train de terminer la promotion au niveau des radios. Comme le disque est sorti un peu avant l’été, on a fait d’abord une promo locale. On a eu également des articles au niveau national qui sont parus avant et après l’été et qui vont continuer à paraître jusqu’à Noël. Et là on a envoyé notre disque à plusieurs radios qui nous diffusent en Bretagne, en Île-de-France, en région Centre. Et puis, notre objectif, c’est de tourner. On a des morceaux en réserve. On attend de tourner pour jouer ce répertoire, rencontrer des gens, vendre des disques également si possible car on a cet aspect économique qui est au-dessus de notre tête. Vraisemblablement, on va se remettre à travailler au niveau composition et arrangements au premier semestre 2008.

Photographies VILLA Gianni

[1A lire également, la chronique de l’album 170 604

[2Comprendre 17/06/04, date du premier jour de composition de l’album

[3Cansei Ser Sexy