Chronique des rues de Bourges

Petite chronique d’une promenade annoncée...

Premier billet
mardi 25 septembre 2007 à 10:05, par Mercure Galant

Et si nous partions visiter les quartiers de la ville afin de mieux la “sentir” ? ... A la recherche des parfums les plus subtils comme des pires miasmes ... en quête de l’air du temps ! Ces lignes, vous proposent de partager des flâneries éphémères agrémentées, d’impressions ou de réflexions inspirées par la promenade du moment.

“Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; ...” Ma Bohème, Arthur Rimbaud (1854-1891)

Petite chronique d'une promenade annoncée...

Tout commence presque parfaitement... La nuit vient de masquer un ciel menaçant et je me trouve à l’angle du quai des maraîchers et de l’Avenue Marx Dormoy que j’envisage de longer en direction de la Place Saint-Bonnet. A vrai dire, ce ne sont pas tout à fait les conditions que j’avais imaginées initialement pour rédiger ce billet, mais bon... Pourquoi avoir choisi ce lieu et un pareil moment pour s’y rendre, me demanderez-vous ? Parce que c’est moi qui décide ! Je vous en pose des questions ? ... Bon d’accord... Quelques raisons m’ont sans doute incité à débuter par ce quartier qui passe pour populaire. Sa proximité immédiate des marais et le lien qu’il constitue entre le centre-ville et Bourges-Nord, en font un espace incontournable, une véritable zone charnière. Et puis, s’il faut trouver une explication symbolique... j’avoue avoir gardé en mémoire, qu’ici même, j’ai dû passer les tout premiers mois de ma vie... Quant au moment...Je n’avais que ce créneau libre, alors...

Ah, ça y est ! Une petite pluie fine et musicale donne le signal du départ et m’incite à m’engager plus avant. Je commence à fouler rapidement les pavés scintillants. J’avais cru tout prévoir : mon appareil-photo en poche, un carnet et un stylo pour prendre quelques notes... Mais dès les premiers pas, je constate avec dépit, qu’écrire en marchant sous les gouttes relève de l’exploit. Le stylo abandonne d’ailleurs plus vite que moi et refuse bientôt catégoriquement, de diffuser l’encre bienfaitrice sur la feuille humide. Je m’acharne néanmoins à inscrire quelques mots invisibles avec la pointe récalcitrante, perforant quasiment le papier. Tout en maudissant mon imprévoyance, je m’éloigne en laissant derrière-moi, la passerelle métallique qui franchit la voie ferrée pour atteindre l’avenue du Général De Gaulle et les quartiers du nord de la ville. Comme il me faudra tout retenir, je décide judicieusement de relever la tête afin de mieux observer les alentours. Sur ma gauche, un Kebab accueille quelques clients que j’entrevois, assis derrière une grille à moitié baissée. Ils sont en train de regarder un match de foot à la télé. D’autres types discutent bruyamment à l’extérieur. Sur ma droite, les vitrines du magasin « Narcy » occupent un large espace. Je crois avoir lu que le marchand de cycles va prochainement changer de locaux. Un souvenir remonte en surface. Enfant, mon premier vélo, un“mini-vélo”, venait de chez « Narcy », installé, à l’époque, place Gordaine... Je m’engage dans la rue des Chèvres, qui se termine en une impasse encombrée de garages. Seules les fenêtres d’une petite maison à façade de briques, illuminent la sombre ruelle. Je décide de rebrousser chemin... Derrière un voilage, je découvre l’intimité d’un intérieur. Une femme prépare le repas pendant qu’un jeune garçon, concentré, révise probablement ses leçons sur la table de la cuisine. Dans le salon, le père de famille, étendu sur le sofa, a le regard fixé sur le poste de télé qui diffuse un bulletin météo. Scène banale et commune à des milliers de foyers dans la ville. Certes, mais une pensée me vient pour ceux - nombreux sans doute - qui n’aspirent simplement qu’à connaître un tel moment de quiétude...

Sur ces réflexions, je quitte, l’habit de voyeur, puis reprends mon chemin. Je m’arrête rapidement devant une ancienne grille, surmontée d’une enseigne rouillée d’horticulteur-pépiniériste... Non loin de là, je crois, mes parents vécurent dans une maison aujourd’hui détruite. Je traverse la rue pour m’engouffrer dans l’obscurité de l’impasse du Moulin le Roi. Seule l’eau qui ruisselle, trouble le calme du lieu. Une série d’immeubles de quatre étages a remplacé le vieux moulin et son cours d’eau, désormais recouvert. Autrefois, je suis venu ici avec mon père. Mon œil d’enfant avait gardé de cet endroit un souvenir de paradis. M’en retournant, je croise quelques silhouettes qui rentrent chez elles sans bruit. Puis j’aperçois une croix de néons irradiant la façade blanche d’une église évangéliste baptiste. A quelques pas, fixée à l’entrée de la rue de Babylone, une pancarte promet d’autres agapes à ceux qui se dirigeront vers «  La Courcilière ». Je poursuis néanmoins tout droit, souriant à la vue des illuminations qui ornent l’entrée du club « Le Calypso ». C’est digne d’un jour de Noël ! Sur le trottoir d’en face, le triste hôtel « Saint Jean » n’incite pas vraiment - lui - à la curiosité. Tout comme les nombreux fonds de commerces abandonnés qui s’alignent. A ce moment précis, je me demande ce que je fais là, au milieu d’une rue vide avec un rhume qui s’annonce.

Tant pis pour le rhume, poursuivons courageusement ! A quelques pas, les habitués du bar de la piscine, sont fidèles au poste. Le patron tance deux vieux piliers de comptoir et menace de ne plus les servir... Cela n’a pas l’air de les troubler beaucoup. Cramponnés à leurs chaises, ils sirotent leurs fonds de verre et font un signe évasif du bras pour répondre... Un monde à côté, les rideaux du « Beauvoir » masquent la clientèle qui s’est réfugiée dans l’ambiance feutrée du restaurant chic. (Autrement dit : Circulez...Rien à voir !).

Arrivé sur le pont de la Voiselle, les lampadaires permettent de découvrir le fond du cours d’eau et les quelques poissons qui s’y trouvent. Le temps que je me penche par dessus la balustrade, l’unique jeune femme croisée depuis mon départ, en profite pour traverser le pont à tout allure ! Je n’ai que le temps de la voir trotter de dos... Je me concentre à nouveau pour scruter la rivière dans sa pénombre. On distingue quelques barques amarrées à la berge. Au loin, on aperçoit les éclairages de l’avenue du 11 novembre. De l’autre côté du pont, des eaux plus sombres en provenance des marais et l’amorce du boulevard Chanzy. J’entre maintenant dans la rue Edouard Vaillant. La pluie redouble et je tente de m’abriter près du bar-tabac « le rallye ». L’établissement, fermé, n’offre - pour tout accueil - qu’une panoplie classique de panneaux publicitaires. De plantureuses créatures largement dévêtues y côtoient de puissants athlètes, dont les muscles bandés n’aspirent qu’à toucher le ballon ovale... Tout un programme ! Je repars.

Une laverie automatique vide à droite, une maison en pan de bois à gauche, puis toute une série de cours obscures... Un jeune homme à la marche énergique, parle fort... à son oreillette. Dans son sillage, un quinquagénaire, au pas plus mesuré, arbore une énorme fleur à la boutonnière de sa veste. Là encore, peu de commerces sont ouverts. Seuls le bar-club « l’Opaline » et la petite épicerie font de la résistance... mais pas un client en vue ! Face à la cour de la Butte, je m’arrête pour contempler une curieuse façade... La maison, délabrée, révèle un ensemble ouvragé datant peut-être du XIX ème siècle... Des corniches décorées soutiennent un large balcon en fer forgé. A leur sommet on découvre la présence d’énigmatiques statues. Quels symboles se cachent derrière ces personnages ? A qui a pu appartenir une telle demeure ? Je n’ose pas aller me renseigner au bar voisin « le Caveau ». Je doute d’y trouver la réponse à mes questions. De vieux rideaux bleus en interdisent l’entrée malgré le rai de lumière qui s’échappe, sous la porte. Je continue...

La pluie s’apaise après avoir passé la rue du Chevreau. Un caniche trempé sort d’un porche. Surpris de ma présence, il file et disparaît quelques mètres plus loin. Je l’avoue, c’est - sur l’ensemble du parcours - le seul être vivant ayant manifesté une émotion à mon approche. (Je lui en suis grandement reconnaissant !) Je dépasse ensuite une série de restaurants et retrouve un peu d’animation, à l’approche dela place Saint Bonnet. Je dérange une nouvelle fois, mon ami chien, qui s’était réfugié dans une autre cour. La petite bête défrisée et craintive décide alors de traverser la chaussée pour aller se soulager au coin de la rue Galilée. Là, un homme ivre observe la scène avant de poursuivre péniblement sa marche dans un équilibre précaire. Des clameurs parviennent du bar « El Bongo ». Les jeunes passagers d’un cabriolet rutilant pavanent au son d’un air de rap... C’est une frontière qui vient d’être franchie. Celle que je m’étais fixée... La pluie vient de cesser, mais la fontaine, située devant la halle, semble vouloir prendre le relais en livrant sa propre ambiance aquatique... Je file rue Parmentier avec la sensation de rester sur ma faim... C’est sans doute bien ainsi, car d’autres promenades viendront, je l’espère, m’aider à l’assouvir.

commentaires
Petite chronique d’une promenade annoncée... - Mercure Galant - 8 octobre 2007 à 21:08

Dans "Vie Locale", une chronique des rues de Bourges. Quelle affinité. J’en suis !

La petite chronique fait des émules ? Tant mieux !
...Tiens, j’en profite pour "annoncer" -comme j’aurais dû le faire en fin d’article- la destination de la prochaine promenade. Direction, le quartier de la Chancellerie.


#8283
Sacré Edouart, comment t’émoustille le Galant quand le Mercure est en bas ! - XUEDOB - 25 septembre 2007 à 21:03

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#8194
Sacré Edouart, comment t’émoustille le Galant quand le Mercure est en bas ! - Mercure Galant - 25 septembre 2007 à  22:25

Bravo Xuedob ! C’est tout moi ! En moins beau évidemment...mais je peux ressembler un peu à ça, le soir au fond des ruelles...

#8196 | Répond au message #8194
Non de Dieu !!! - Diogène - 25 septembre 2007 à 15:09

Pour une promenade, c’est une foutue promenade ! Intéressante... et tout et tout. On y est ! Dis moi Galant Mercure, tu n’avais rien d’autre à foutre ? Tu n’as pas d’amis ? Elle m’a filé un gros bourdon ta petite randonnée vespérale. Moi j’espérai le Harar, et je me retrouve à plouc land ! Bon les coups de blues,ça me connais, je peux comprendre. Mais là, Galant Mercure, comment dire ? Tu abuses ! Ce qui serai gentil, si cela n’est pas trop te demander : Fais la plus courte la prochaine fois. Fais la meilleure.


#8188
Non de Dieu !!! - Mercure Galant - 25 septembre 2007 à  17:44

Cher Diogène,
Laisse-moi donc le droit de choisir mes petits plaisirs... J’admets aisément qu’une balade dans Bourges ne puisse pas t’émoustiller. J’admets également avoir des progrès à faire en matière d’écriture. J’admets que je ne suis pas parfait. Finalement, j’admets beaucoup de choses... mais on ne pourra pas me reprocher d’avoir essayé ! Libre à toi ensuite, d’intervenir sur ce site pour apporter une critique constructive et des commentaires qui pourront éventuellement s’enrichir par l’intervention d’autres internautes. Tu peux également y écrire de brillants articles sur des sujets divers et variés qui pourront peut-être m’intéresser aussi. C’est , je crois, la politique de ce site que de laisser ses lecteurs (dont je fais partie) s’approprier à leur manière et avec leur sensibilité le contenu des articles mis en ligne. De mon côté, c’est promis, j’essaierai de me mettre en question ... Merci quand même d’avoir perdu du temps à me lire !

#8190 | Répond au message #8188
Non de Dieu !!! - Jean-Michel Pinon - 25 septembre 2007 à  23:44

Je pense qu’il a fidèlement retranscrit l’ambiance de ce quartier de Bourges une fois la nuit tombée dans une forme de naturalisme à la Zola. Ce coin là, c’est pas la joie le soir. ça vous file peut être le bourdon et c’est plutôt une bonne chose : cela signifie que l’article a bien retranscrit l’ambiance du moment. Mercure Galant n’allait tout de même pas inventer une folle nuit, cela aurait été de la fiction. Les pros de la com’ municipales voudraient nous faire croire que tout Bourges vit la nuit, que c’est vivant que tout le monde s’éclate. Ben non. Il suffit de descendre dans la rue pour le constater.

#8197 | Répond au message #8188
Non de Dieu !!! - Eulalie - 26 septembre 2007 à  11:35

Ce sera ploucland quand, une fois vidée des derniers pauvres qui peuvent y loger (et encore, très difficilement), on y trouvera des grilles de sécurité , un digicode, un iriscode, pour pouvoir acceder aux différents cours prochainement résidentiels... ça va de soi. Le "projet" Avaricum va donner de la "valeur" à la rue Edouard Vaillant, la rue Marx Dormoy. Il est certain que de gros calibres de l’immobilier (entre autre) vont pouvoir les renommer la rue de la soif.... d’argent, de beaucoup d’argent. Le bourdon ne fait que commencer...

#8206 | Répond au message #8188
Non de Dieu !!! - Eulalie - 26 septembre 2007 à  12:34

Et j’ajoute, que place St Bonnet, Mercure Galant a remarqué la fontaine devant la halle. Oui, il y a une fontaine, effectivement. Il y a aussi 2 banques. Dont une qui a deux pas de portes (voire 3, car je me demande si un ne donne pas place Gordaine ) : Le credit Agrrrr version banque, et version immobilier (truc Habitat) . Et l’autre, le crédit mute. Et dans la rue Edouard Vaillant, moultes enseignes d’immo qui valsent depuis un lustre environ.
Il y a aussi, une agence privée (sans enseigne, sans indication aucune sur la devanture) qui sous-traite les chomeurs avec l’ANPE. Rue Max Dormoy, il y a le bar la piscine à vendre, une boulangerie à vendre, une boucherie-charcuterie à vendre, la pépinière à vendre, le restau qui avait essayé de faire de la tartine chique , à vendre. Et j’en oublie.
Et l’homme avec la fleur au chapeau est peut-être un homme devenu fou de tant de vide social qui nous le rappelle chaque jour, dans chaque quartier d’ici et d’ailleurs.

#8208 | Répond au message #8188
Non de Dieu !!! - Mercure Galant - 26 septembre 2007 à  16:44

Chère Eulalie,
je profite de vos commentaires pour préciser que la rédaction de cet article n’avait pour seule prétention que de donner la parole aux internautes se sentant concernés par la ville d’une manière ou d’une autre. Au delà du prétexte de la balade, chacun peut ainsi développer et donc enrichir le propos : soi par des anecdotes ou des commentaires sur un quartier qu’il connait bien, soi par des réflexions plus générales : de politique urbaine, par exemple, comme vous-même ci dessus. Merci donc de votre contribution.

#8212 | Répond au message #8208
Non de Dieu !!! - Eulalie - 27 septembre 2007 à  11:02

Mais j’ai bien aimé votre article, je ne le critiquais pas. J’y ajoutais mes observations sur le quartier que je connais un peu ; ainsi que mes craintes que de le voir un jour totalement dépopularisé (non que je souhaite que les pauvres restent pauvres pour faire ambiance populaire, mais je sais que c’est un des quartiers de Bourges où on trouve encore des apparts à louer encore "abordables" -enfin je devrais dire "néo-abordables" , c’est à dire en réalité, pas abordables, mais faut bien habiter quelque part, c’est mieux pour la santé, et donc, la rue Edouard Vaillant et la rue Max Dormoy permettent encore à des personnes sans le sou d’avoir un toit. Par contre, je n’ai pas vu dans quel état sont les apparts "néo-abordables" : tout dépend alors de la volonté individuelle des propriétaires de respecter ou non leurs locataires.... ) Et je pense que tous ces petits commerces (-sans poujadisme aucun de ma part- qui ont aussi un rôle dans le lien social) fermés depuis plusieurs années pour certains, c’est fait exprès, Le quartier ainsi dénaturé, paraissant glauque, est ainsi entretenu par des "mains puissantes et invisibles financières" qui doivent intervenir de part le haut pour empêcher tout rachat à quiconque, pour pouvoir ,eux, ensuite, racheter au rabais pour eux, et ainsi dire "regardez comme on va vous le refaire propre et animé ce quartier qui tombe en désuétude, où y’a des arabes, des turcs, des noirs, des asiatiques et des blancs pauvres, génétiquement délinquants" : bref, posséder le quartier, car il est interessant, joli, près des marais, donc à terme pour une population privilégiée. Donc, oui, je crois que le "projet Avaricum" est un arbre qui cache la forêt.
Enfin, plus exactement, j’en suis convaincue.

#8215 | Répond au message #8212
Non de Dieu !!! - 27 septembre 2007 à  23:16

Votre constat est une évidence. L’abandon progressif des petits commerces dans la majeure partie du quartier ( hormis les abords immédiats de la place St Bonnet ) pose question. On peut penser que la proximité de la halle et des commerces de la place Gordaine a pu jouer un rôle ... Cela suffit-il à expliquer cette "désertification" ? Je ne sais pas ... Faut-il pour autant, émettre l’hypothèse du "complot" ? Si la perspective d’un projet de spéculation immobilière est toujours envisageable, quelles pourraient être les

"mains puissantes et invisibles financières"

qui seraient en mesure d’empêcher toute transaction dans ce secteur. Je suis perplexe...

#8218 | Répond au message #8215
Non de Dieu !!! - Eulalie - 28 septembre 2007 à  10:00

Je ne parle pas de "complot". Si vous voulez me faire passer pour une gauchiste paranoïaque, vous pouvez si ça vous amuse. Je parle de projets, de plans commerciaux, immobiliers.
Tout gros acteur financier (comme les banques par exemple) procède bien à des plans non ? sur du long terme. Ca fait partie du métier non ? Un marché ne se prend pas comme ça du jour au lendemain pour les beaux yeux de la boulangère. Il y a études de marché, et calcul de ce que ça peut rapporter à l’avenir, et à combien l’acheter pour que ça rapporte gros, fixations d’objectifs.
Ensuite, pour votre question "quelles pourraient être les mains puissantes et invisibles financières ". Je n’en sais rien Monsieur ? Madame ? Je m’appelle Eulalie, je ne suis "rien" , seulement vivante ; je ne connais pas tout ce beau monde de la finance immobilière, banquière, et les hommes politiques de Bourges, leurs copinages entre eux, etc.... Mais tout ce que je sais, c’est que quand on veut piquer son chien, on dit qu’il a la rage. Et que forcement, comme je suis une "toute petite Eulalie", je ne connais pas les magouilles en haut lieu, qui redescendent forcement sur le quidam qui par exemple voudrait acheter la boulangerie rue Max Dormoy. Tout ce que je peux dire, c’est que ces financiers fixent les prix de l’immobilier non ????
Et tiens, je vais même aller plus loin dans mon "délire de complot" : notre roi de Bourges est je ne sais plus quoi à la Banque de France. Un "poste", comme ça, qui fait décoration. Tout ce que je me dis, c’est qu’à la Banque de France, on doit faire de sacrées rencontres, bien interessantes, faire des transactions, des accords.... non ?????

#8221 | Répond au message #8218
Non de Dieu !!! - Eulalie - 28 septembre 2007 à  11:57

Et puis pour retomber sur les "petites choses " du quotidien, je ne crois pas que ce soit la halle et la place Gordaine qui aient bloqué les petits commerces de la rue Edouard Vaillant et de la rue Max Dormoy. Les prix ne sont déjà pas les mêmes....Tout le monde ne peut pas aller faire ses courses à la halle ni place Gordaine. Donc, je persiste, il y a une volonté d’abandonner ces 2 rues , pour les laisser à ces "mains puissantes". Ce n’est même pas de la négligence en matière de politique urbaine, c’est voulu. Oui, ces 2 rues de l’autre côté du faubourg historique représentent un manque à gagner, alors vous inquiétez pas que d’autres ont bien refléchi à savoir comment elles pourraient rapporter. Et, ainsi, oh joie bonheur, elles feront partie du CV de Bourges. Le faubourg sera repoussé, c’est tout.
Et ce jour là, je vous enverrai une carte postale de la nouvelle zone d’immigration des habitants pauvres, modestes, moyens, qui auront été jetés de ces 2 rues.
Bon, mais pour l’instant ces deux rues sont indiquées pour les touristes comme étant "la rue des artisans" (morte de rire, parce que faut bien rire quand même) : j’imagine la surprise des touristes. " Ah bon ??? un courtier, une agence immo, un sous-traitant de chomeurs, les crédits moncul , c’est des métiers d’artisans ? " Ben oui, c’est ça la rupture.

#8223 | Répond au message #8218
Quartier en question... - Mercure Galant - 28 septembre 2007 à  21:19

Tout d’abord pardon de n’avoir pas signé mon dernier message. C’est un oubli. Ensuite, je tiens à préciser qu’il ne fallait voir aucune attaque à votre encontre. Je ne cherche même pas à savoir si vous êtes effectivement "gauchiste" ou unijambiste, je m’en tiens à Eulalie...point ! Quant aux hypothèses que vous formulez quant à la spéculation de groupes financiers appuyés - si je vous ai bien lu- par la municipalité en place, vous semblez convaincue ! Personnellement je ne m’avancerai pas sur ce terrain car je n’ai absolument aucun élément en ma connaissance pour étayer vos suppositions. Attention ! Je ne dis pas que vous fabulez ni que votre analyse est irréaliste. Sans doute que des études portent déjà sur la réhabilitation de ce quartier et que des gens se positionnent pour empocher des parts de ce marché...mais là encore aucun indice flagrant...Seul l’avenir nous dira si vous avez vu juste !

#8228 | Répond au message #8223
Quartier en question... - Eulalie - 1er octobre 2007 à  10:21

Moi non plus je n’ai aucun élément en ma connaissance, sinon les prix des loyers exhorbitants, (je ne vous raconte pas pour l’achat...) qui forcément virent les pauvres, modestes, moyens on ne sait où d’ailleurs, hors du centre ville... (et hors de ce qui entoure le CV sauf dans les HLM, vaste sujet... ), et l’absence d’interêt de la municipalité UMP pour cette classe sociale, ou ces classes sociales. Le petit roi et son équipe aime vendre à des groupes financiers la ville de Bourges, c’est tout ce qui les interesse. Enfin, sil n’y avait qu’eux... ce serait un epiphénomène... Admettons que les indices sur lesquels reposent mes hypothèques, euh... mes hypothèses pardon, ce soit une façon générale de penser l’économie, enfin de la vouloir.
Quant à l’avenir, je crois bien qu’il est présent. Et je crois qu’il ne faut pas s’empêcher de parler parce qu’on n’ est pas au courant des dossiers, parce que ducoup, c’est la fin de la liberté d’expression et de reflexion de la majorité de la population qui n’est forcément jamais au courant des dossiers. Bon, par contre, je n’en ferais pas un article, vu que c’est approximatif.
Moi j’aimerais bien que la gauche d’opposition du conseil municipal fasse des articles nourris de faits concrets pour nous informer de qui nous attend les petites et moyennes classes...
Elle a surement les éléments pour étayer... mais c’est vrai qu’à lire le blog de Madame Felix, on se dit qu’elle n’a aucun problème personnel d’avenir... Qu’elle est zen la dame !!! aucune colère.

#8234 | Répond au message #8228
Quartier en question... - Mercure Galant - 1er octobre 2007 à  12:00

D’accord avec vous sur ce point : Si de simples citoyens se posent de telles questions, l’opposition municipale doit -sans doute - s’être déjà penchée sur le problème . Si c’est le cas, son rôle est d’interpeller la majorité afin d’apporter un éclairage sur l’avenir de ce quartier...

#8236 | Répond au message #8234
Quartier en question... - Eulalie - 1er octobre 2007 à  17:19

C’est tout ? juste d’interpeller la majorité ? et non de dénoncer l’impossibilité grandissante des petites et moyennes classes à pouvoir se loger en CV, de réflechir et produire des solutions pour que le CV ne devienne pas uniquement un CV pour "riches " et commerces, que les pauvres ne se soient pas évacués dans des HLM uniquement, (et en plus qui disparaissent ou qui sont tout pourris ? ) ( que les classes moyennes ne se retrouvent pas dans des pavillons à 100000 euros ? que les sup se retrouvent dans ceux en bois et en Centre ville ? Se rendent-ils compte cette opposition de gauche combien ça coute sur un pauvre salaire ou sur un RMI, un chomage, de se loger sur Bourges ??????? Se rendent-ils compte qu’on bosse pour payer l’immobilier, uniquement l’immobilier ? Je lis les journaux locaux de temps en temps, à la gloire du PRU, et je vois se dessiner une ville avec ses strats sociaux, bien rangés, par ordre de revenus et des grilles sécuritaires contre les pauvres, et ceux en passe de le devenir .
Une opposition est faite pour interpeller la majorité ???? Elle ne parle pas à ceux qui ont voté pour eux ?
Grace à bourges 2008, on voit souvent passer des messages de la fédération socialiste du Cher... J’ai honte pour eux, y’a rien, c’est le vide total. Ils ne parlent que d’eux, recensent des articles du Monde dont on se fout. Enfin, je ne sais plus qui est majoritaire dans l’oppostion du Conseil municipal de Bourges, Les socialo, ou les communistes.
En tous cas, y’a consensus, "dégagez, y’a rien à voir, vos problèmes de pauvrisants et d’en dessous du seuil de pauvreté , on s’en fout, et on a rien à vous dire " .
Localement, ou nationalement, c’est exactement la même chose. Les municipales ressemblent aux présidentielles et aux legislatives, c’est juste une photocopie en réduction.
C’est pour ça qu’une bonne partie de la population va surement aller faire autre chose ce jour là.

#8241 | Répond au message #8236
Quartier en question... - Mercure Galant - 1er octobre 2007 à  18:57

Ben oui... Désolé de le répéter mais tant que l’opposition reste dans l’opposition son seul pouvoir c’est d’interpeller la majorité en place. On peut avoir les meilleures idées du monde (ou non d’ailleurs) tant qu’on n’est pas au pouvoir, on n’est pas en capacité de faire changer les choses sauf si d’immenses mouvements sociaux se mettent à faire bouger les choses. Mais en démocratie quand on veut changer de têtes, on va voter même si vous pensez

qu’une bonne partie de la population va surement aller faire autre chose ce jour là

#8242 | Répond au message #8241
Quartier en question... - Eulalie - 2 octobre 2007 à  10:36

En fait, je ne sais pas si je le pense vraiment, car ça je ne peux vraiment pas le savoir. Mais à force, je finis par comprendre qu’on n’aille pas voter. Alors qu’au départ, je pense que c’est mieux de voter. (Et puis y’aura pas que les municipales, y’aura aussi les cantonales, en 2008. )
" d’immenses mouvements sociaux".... Ouais, ben y’a qu’à voir la réussite du premier appel de la gauche contre la franchise médicale.... Si ça continue comme ça, à appeler la population sans l’appeler, on va l’avoir bien profond. Mais pour l’instant, comme y’ a pas de ministre à faire sauter en particulier, qu’il y a des elections en vue... les habitants en difficulté sociale de chaque quartier, ceux qui ne sont pas en difficulté mais qui pensent que ce n’est pas normal que d’autres soient en difficulté ou en détresse dans cette société riche- m^me si le mouvement social n’est pas l’unique solution de manifester sa solidarité, son désir de changer les choses, son auto-défense contre des attaques anti-sociales, anti-Lumières, contre-Révolutionnaires (de gauche)- le rapport de force est au service de ceux qui sont au pouvoir.

#8245 | Répond au message #8242
Quartier en question... - Mercure Galant - 2 octobre 2007 à  21:52

Vous terminez par cette réflexion :

le rapport de force est au service de ceux qui sont au pouvoir.

Je vous renvoie au message de Jean-Michel Pinon daté de ce jour et qui rejoint finalement vos propres conclusions au niveau municipal...

Pour faire une vraie liste d’union, il faut un programme d’union : c’est à dire que les différents protagonistes se réunissent et travaillent ensemble pendant deux ou trois ans à l’élaboration d’un programme. Malheureusement, ce qui va se passer, ce sont de simples "négociations" pour une liste unique à gauche. Ce n’est pas cela l’union selon moi. Et c’est pourquoi je pense que la gauche va se faire exploser littéralement par la liste de Serge Lepeltier, lequel, une fois n’est pas coutume, a fait un travail de préparation et de concertation irréprochable. Seul espoir pour limiter la casse, c’est que le programme concocté par le PS soit au moins solide afin de faire oublier des pratiques et des méthodes à mon sens déplorables.

#8255 | Répond au message #8245
Quartier en question... - Mercure Galant - 2 octobre 2007 à  21:56

ET j’ajoute le lien du message de Jean-Michel Pinon en prime...
ici

#8256 | Répond au message #8255
Quartier en question... - Eulalie - 3 octobre 2007 à  09:59

Oui, oui, j’ai fini par remarquer qu’il y avait des reflexions parallèles sous ces deux articles...

#8259 | Répond au message #8255
Quartier en question... - Eulalie - 4 octobre 2007 à  11:16

et je n’avais pas fini ma phrase " les habitants en difficulté, en détresse, et ceux qui ....." pourront toujours se gratter.

#8264 | Répond au message #8245
Petite chronique d’une promenade annoncée... - 25 septembre 2007 à 12:14

L’extrait de Ma bohème est erroné. La vraie phrase est "mon paletot aussi devenait idéal". Le mot "soudain" est présent dans beaucoup de versions de ce poèmes - erronées - sur Internet : pourquoi ? ??


#8185
Petite chronique d’une promenade annoncée... - bombix - 25 septembre 2007 à  14:31

Bien vu !

Le mot "soudain" est présent dans beaucoup de versions de ce poèmes (sic) - erronées - sur Internet : pourquoi ? ??

Parce qu’internet est le royaume de la rumeur et de l’approximation. Les informations sont recopiées et on ne vérifie pas systématiquement leur exactitude. J’ai trouvé cette version fautive sur le site d’un prof qui prépare au bac de français. Bel exemple de rigueur ! Pourtant, il n’y a pas de discussions quant à l’établissement du texte de cette pièce, qui est la dernière pièce du "recueil de Douai" Ceux qui voudraient s’en assurer n’ont qu’à consulter le manuscrit du poème. Occasion de s’apercevoir combien la merveilleuse écriture de Rimbaud décuple le plaisir de la lecture.

#8186 | Répond au message #8185
Petite chronique d’une promenade annoncée... - bombix - 25 septembre 2007 à  14:37

Petit problème de lien. Le manuscrit, c’est ici.

#8187 | Répond au message #8186
Petite chronique d’une promenade annoncée... - Mercure Galant - 25 septembre 2007 à  18:00

Mea Culpa,
C’est vrai, j’ai péché par facilité. La faute du débutant. En allant chercher ces vers sur internet, je n’ai pas pris la peine de vérifier la version qui m’était proposée. Merci pour votre lecture attentive.

#8191 | Répond au message #8185