Festival Régional du Printemps d’AS.I.E.

Un indien dans la ville !

Interview du photographe Praveen Muraleedharan
dimanche 3 juin 2018 à 10:26, par Mercure Galant

Du 28 mai au 10 juin, se déroule le premier "festival régional du Printemps d’A.S.I.E.". Cet événement donne l’occasion à l’association A.S.I.E. de faire découvrir ses activités solidaires auprès de différents pays d’Asie. Pour cette première édition, c’est l’Inde qui est mise en avant avec pour invité d’honneur Praveen Muraleedharan, photographe naturaliste, spécialiste de la faune et de la flore du Kérala, mais également musicien et entrepreneur, qui a beaucoup contribué à l’organisation des missions qui ont permis à 350 jeunes de la région de partir en Inde. L’Agitateur le questionne sur ce qu’il attend de son séjour en France.

Un indien dans la ville !

L’Agitateur : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Praveen Muraleedharan : Je suis photographe naturaliste, je m’intéresse à la préservation des espèces en Inde et aux problématiques environnementales liées aux activités humaines sur la faune et la flore. En Inde je possède une société qui se nomme Ecoventures dans laquelle nous développons le "tourisme responsable" à travers toute l’Inde et même plus largement sur l’Asie. J’ai été invité en France par l’association A.S.I.E] que je connais depuis dix ans déjà.
L’Agitateur : Est-ce votre premier séjour en France ?
Praveen Muraleedharan : Non, je suis déjà venu à Toulouse pour une exposition de mes photos.
L’Agitateur : Vous n’êtes donc jamais passé à Bourges ou dans la région auparavant ?
Praveen Muraleedharan : Non, mais c’est vraiment beau ! J’apprécie la présence de l’eau et de la verdure partout, le trafic peu intense des voitures, les monuments historiques, les vieilles maisons… C’est incroyable !
L’Agitateur : Depuis combien de temps pratiquez-vous la photographie ? Pourquoi ce choix ?
Praveen Muraleedharan : Je fais des photographies depuis une dizaine d’années. [1] C’est tout d’abord une passion pour la nature mais je travaille par ailleurs dans le business de l’écotourisme avec ma société dénommée Ecoventures en Inde et je me suis rendu compte que la plupart des gens s’intéressent essentiellement à l’aspect esthétique des images. Beaucoup de gens postent leurs photos sur Facebook, regardent leur nombre de « like » et s’en contentent. Mais ce n’est pas comme cela que l’on devrait réagir. Quand je prends des photos, j’ai surtout envie d’adresser un message au public afin de promouvoir la préservation des espèces sauvages qui sont encore présentes en Inde.
L’Agitateur : Vous avez un programme très chargé pendant ce séjour entre exposition, conférences, ateliers auprès de scolaires et même des concerts. C’est l’occasion pour vous de découvrir la région et de rencontrer beaucoup de gens mais qu’en attendez-vous personnellement ?
Praveen Muraleedharan : Au cours de mes conférences, je souhaite surtout que les gens comprennent la réalité de nos territoires et de la situation de la faune et de la flore sauvage en Inde. Au delà de mes photographies et de leurs côtés esthétiques et positifs, je désire que les gens comprennent ce qui se passe véritablement dans notre environnement pour y être sensibilisés s’ils ont l’opportunité de venir en Inde. Finalement même si seulement dix personnes comprennent le sens de ma démarche, ce serait vraiment magnifique !

[1Pendant toute la durée du festival d’A.S.I.E. les photographies de Praveen Muraleedharan sont exposées dans le hall de l’hôtel de ville de Bourges.


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