Marche ou trêve

Agents municipaux de Bourges, trêve à la grève

jeudi 19 février 2015 à 10:00, par Cyrano
Agents municipaux de Bourges, trêve à la grève

Sont chiants, ces agents municipaux de Bourges : ils étaient dans de belles affiches publicitaires en ville, mais patatras ! Voilà qu’ils ne se contentent pas d’être payés uniquement avec des images - et qu’ils veulent plus. Ils ont donc mené une belle bagarre au début de février, avec une grève qui s’est reconduite pour être actuellement en trêve de grève.

Dès le début du mouvement, le maire Pascal Blanc, très mufle, ne daigne même pas discuter avec eux. Ah mais, v’là que 400 agents municipaux défilent alors le matin dans la mairie. Le maire qui se donnait des airs de samouraï (le matin) a cru prudent de se transformer en bonzaï (l’après-midi) et de recevoir alors les agents municipaux en grève - au carré d’Auron ! Mais ça ne suffira pas à calmer les femmes et hommes en lutte. Aussi après la réunion avec le maire, le personnel a voulu continuer sa grève - ce qui fut funeste pour l’espérance de vie de quelques palettes brûlées. Et horreur ! On a eu droit, devant la gare de Bourges, à un rassemblement des agents municipaux avec d’autres grévistes, ceux de Michelin - et même aussi quelques membres du personnel hospitalier.

Il y a la menace qui pèse sur certains postes (un plan de licenciement qui ne dit pas son nom) ; il y a la crainte de perdre quelques acquis sociaux (on sait quand ça commence…) ; et il y a aussi, last but not least, le maire qui veut jouer le patron, –- pardon : le potentat – ne daignant pas rendre de compte ni discuter. Autant d’éléments sur lesquels les agents municipaux obtiendront assez d’éclaircissements pour juger pertinent de suspendre leur grève. Mais le coup de semonce est bien là !

Ne terminons pas ce petit article sans une pensée, mesdames, messieurs, pour notre maire. Ce mouvement des municipaux lui a fait bobo, il se dit « égratigné ». Pauvre petit bonzaï.


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