Poudrière berruyère !
À Bourges, on n’a pas vraiment la tête à commémorer l’armistice, en ce mardi 11 novembre.
Au contraire, la tension monte progressivement et on peut dire que ça chauffe sur tous les fronts !
À droite, l’UMP et l’UDI se sont ouvertement déclarés la guerre, suite à l’affaire des adjoints débarqués par Pascal Blanc. Mais nous ne creuserons pas plus avant sur le sujet dans cet article…
À gauche, ça n’est pas mieux, l’emplacement de la maison de la Culture divise PS, écologistes, Front de Gauche et tutti quanti …
Les partisans du site historique crient au gaspillage et à l’imprévision dans la gestion de ce dossier. La préservation d’une centaine d’arbres sur les pentes de la place Séraucourt, le risque de découvrir d’autres vestiges archéologiques ou encore la destruction du skatepark (sans information préalable, ni alternative de rechange proposée par la Mairie), sont les principaux arguments avancés par plusieurs associations et collectifs ayant rallié le mouvement pour manifester leur mécontentement devant les grilles installées autour du futur chantier.
En face, les partisans du nouvel emplacement, appellent à l’union sacrée. [1] Certains dénoncent même une « manipulation politicienne », sournoisement organisée par les partisans d’Irène Félix (battue par Pascal Blanc aux dernières municipales), qui risquerait de compromettre les chances de pouvoir sauvegarder le statut de Scène Nationale…
Ces derniers jours, on assiste donc à une véritable bataille de communiqués entre « pro » et opposants au projet. Un nombre impressionnant de commentaires et d’arguments ont déjà été échangés sur les réseaux sociaux. Chacun veut s’emparer du débat en y allant de sa référence culturelle ou de son nom d’oiseau à l’encontre du camp adverse… Mais alors, serions-nous en train de vivre un beau moment de vie démocratique rendu possible grâce à internet, me direz-vous ?
Le dialogue ne semble pas franchement instauré pour autant… Campés sur leurs positions, les uns déclarent que le débat est clos et que les décisions prises sont désormais inéluctables alors que les autres annoncent de futures actions pour mieux se faire entendre avant le "massacre à la tronçonneuse" annoncée fin novembre...
L’armistice ? C’est pas pour aujourd’hui, on vous dit !
[1] Dernièrement, Messieurs Blanc, Bonneau ,Galut et Saulnier sont allés ensemble plaider la cause de ce projet pour la MCB auprès de Fleur Pellerin, Ministre de la Culture. Quelques"pontes" locaux de la culture ont débattu en ligne sur le site du Berry et le rédacteur en chef du journal local vient lui-même de se fendre d’un billet fustigeant les opposants au projet de reconstruction.