Bourges - Municipales 2014

Bourges ton cul !

mardi 18 février 2014 à 10:00, par Mister K

« Mais qui peut avoir envie de s’impliquer face à tant d’insignifiance ? ». C’était la question que posait en forme de conclusion mon ami et camarade bombix dans son édito du mois titré l’ère du vide. Comment ne pas être d’accord avec cette analyse courte, implacable et saignante pour le personnel politique de la ville et du département ? Les politiques, toutes tendances confondues, trouveront certainement cette analyse injuste. En même temps, sont-ils vraiment capables de recul et ce, d’autant plus, en pleine campagne pour cette élection municipale 2014 qui, à Bourges, s’annonce indécise ? Et ne peuvent-ils pas répondre légitimement que l’on a le personnel politique que l’on mérite ?

Si il y avait un concours du slogan le plus creux dans cette élection municipale 2014, on aurait beaucoup de mal à partager les ex æquo. Le "Tous ensemble, allons encore plus loin" de Pascal Blanc (UDI) est, de loin, le plus osé. Après avoir participé à la destruction de la Maison de la Culture de Bourges, on a l’impression qu’il veut désormais s’attaquer à la cathédrale. Bon, blague à part, c’est creux mais pas plus creux que "Le Bourges autrement, Bourges vraiment !" d’Irène Félix (PS). Le autrement, c’est le changement certainement. Et le vraiment, un aveu des ratés du changement national qui n’est toujours pas maintenant. On passera sur le très cul-cul "Bourges à Cœur" qui place d’office Véronique Fenoll (UMP) au milieu des neuneus de la manif pour tous. Bourges, une fois son bon roi reparti à Paris, aura peut-être bientôt un papa et une maman. Sexy...ou pas ! Le "Bourges avant tout" de Franck Thomas-Richard (DVD tendance Blu-Ray [1] ) semble avant tout parler des ambitions personnelles à droite. Quand au "Bourges ensemble !" de Jean-Michel Guérineau, il montre là, aussi peu d’imagination que les autres...il se montre donc solidaire.

Il reste vraisemblablement des candidats et des listes qui vont se déclarer. Et donc des slogans à trouver. Alors on va soumettre un slogan qui pourrait être adapté à la situation : « Bourges ton cul ! ». Vous allez me dire, encore un truc vulgaire de l’Agitateur. Ben oui et non ! Car au final, que la ville bouge son cul, c’est bien le vrai message qu’il faudrait faire passer. Et une ville, ce sont bien entendu les politiques, majorité comme opposition. Mais avant tout les habitants. Certains feront remarquer qu’un paquet de berruyers ont bougé leur cul puisqu’il y en a 10 000 de moins qu’il y a 30 ans ! Une baisse de la population berruyère de 12,5% alors que dans le même temps, la population française a augmenté de plus de 15%. Ce n’est pas simplement un mauvais résultat : c’est une catastrophe démographique qui signifie forcément quelque chose et qui a elle seule est la démonstration, s’il en fallait une, de l’échec de la politique locale. Échec de notre bon roi Serge Lepeltier et de son équipe dont faisait partie Pascal Blanc, Véronique Fenoll et Alain Tanton qui dirigent la ville depuis 19 ans ; mais échec aussi au niveau du département du Cher dirigé par la gauche d’Irène Félix et Jean-Michel Guérineau depuis 2004, soit 10 ans maintenant.

Vous allez dire, alors tous nuls ? Que proposez-vous à part votre slogan qui refoule du derrière ? Eh bien pour une ville qui recule, on va proposer d’en prendre vraiment, du recul. Et de réfléchir au fond du problème. Pourquoi Bourges, le Cher, et plus largement, la région avec l’Indre, la Nièvre, l’Allier, la Creuse et d’autres départements de la diagonale du vide se vident de leur population ? Il y a 30 ans justement, on se posait déjà la question. Une population vieillissante, de moins en moins d’activité économique, des jeunes qui s’en vont, le constat était déjà posé. Et depuis 1997, à l’Agitateur, avec notre pessimisme réaliste, on ne cesse de dénoncer cela sous toutes ces formes. Les réponses, il y en avait déjà quelques-unes il y a 30 ans : autoroute, TGV, diversification des industries majoritairement militaires, développement universitaire. L’autoroute n’a pas fait de miracles. Le TGV, s’il arrive un jour à Bourges, arrivera bien trop tard et n’en fera pas plus. Le développement universitaire a été extrêmement limité. En 2014, à Bourges, il n’y a pas plus de vie universitaire (ou à peine plus) que dans les années 90. Aucune action n’a été réalisée dans ce sens. Quant à la diversification économique, Bourges n’a certainement jamais été aussi dépendante des activités militaires qu’aujourd’hui. Donc, en prenant un peu de recul, on se rend bien compte que la solution n’est pas forcément dans les mains de nos élus locaux mais dépend certainement beaucoup d’une volonté nationale. Mais la volonté nationale, il faut savoir la créer, et c’est là, que nos élus locaux depuis 30 ans sont mauvais : ils n’ont pas su vendre l’intérêt de ces villes, ces départements qui meurent à petit feu. Et bien entendu, la population est globalement complice : tout cela est traité avec un fatalisme qui fait peur à voir. La majorité de la population berruyère et plus largement du Berry, au fond, s’en fout que la région meure à petit feu. Les actifs qui n’ont pas d’emploi s’en vont chercher du boulot ailleurs. Une partie de actifs berruyers ou de la région ne sont là que de passage, de 3 à 5 ans. Les autres sont en retraite, lisent chaque jour le Berry Républicain en attendant de mourir. Jusqu’au jour où le Berry Républicain, lui-même, va mourir, faute de lecteurs.

Non, non ! N’allez pas chercher d’antidépresseurs, ce n’est pas la solution. La solution, oui, ce serait peut-être de se bouger vraiment le cul. De ne pas compter sur les autres. Mais il faut avoir la foi. Pas facile. C’est pour cela, qu’au fond, on ne peut être que déçu de la campagne municipale 2014 de Bourges qui patine dans la semoule et ne propose rien d’autre comme perspective que de continuer, plus ou moins, comme avant. Et c’est pour cela qu’au fond, mon seul désaccord avec l’édito de bombix serait sur le rôle de Jean-Michel Guérineau dans cette campagne. On sent bien que ce gars là, a un peu plus la gnaque que les autres. Il apporte des sujets, qui même si ils ne changeront rien fondamentalement comme les transports gratuits, pourraient être le début d’un déclic qui pourrait être suivi par d’autres. Alors attention, je ne suis pas en train de vous dire que Guérineau serait mon candidat. Mais juste qu’il y a certaines personnes, connues ou inconnues, qui dans la lumière ou dans l’ombre, peuvent faire bouger les choses.

Se bouger le cul, en français poli, ce serait se battre. Être combatif, ne pas partir perdant. Et si tous les candidats pouvaient avoir cela à l’esprit plutôt que de positiver des bilans foireux ou survendre des mots, ce serait déjà un bon début.

[1Et non bourré comme le disent les mauvaises langues


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commentaires
Bourges ton cul ! - DOM - 27 février 2014 à 15:44

Tout a fait d’acoord avec vous et encore plus sur ce point "nos élus locaux depuis 30 ans sont mauvais : ils n’ont pas su vendre l’intérêt de ces villes, ces départements qui meurent à petit feu. "Quand on constate qu’un deputé actuel que je ne nommerais pas,qui fait tout, mais tout , non pas pour la promotion de son departement mais plutot son égo,son parti,ses bouquins, aux travers des medias radio , télé ,sans compter les reseaux sociaux , et bien je n’ai qu’un seul regret c’est que son nom de famille ne soit pas BERRY.C’est bien dommage, notre region aurait été connue dans la France entiere ,et bien au dela.Que cela fasse reflechir l’electeur a se poser les bonnes questions au sujet des candidats quels qu’ils soient.Quelles sont leurs motivations reelles ?cumul-t-il ?auront ils le temps de s’investir dans leur mission ?Nous avons aujourd’hui la chance de pouvoir nous informer de la vie publique de chaque candidats,son passé, ses bilans,ses reussites et ses echecs,par le biais d’internet.Alors il faut aussi que chaque electeur se bouge.


Bourges ton cul ! - epujsv - 27 février 2014 à 12:40

"Et bien entendu, la population est globalement complice : tout cela est traité avec un fatalisme qui fait peur à voir. La majorité de la population berruyère et plus largement du Berry, au fond, s’en fout que la région meure à petit feu. Les actifs qui n’ont pas d’emploi s’en vont chercher du boulot ailleurs. Une partie de actifs berruyers ou de la région ne sont là que de passage, de 3 à 5 ans. Les autres sont en retraite, lisent chaque jour le Berry Républicain en attendant de mourir. Jusqu’au jour où le Berry Républicain, lui-même, va mourir, faute de lecteurs."

Ah ? je ne suis pas certaine que les berrichons (qu’ils soient d’ici depuis toujours, ou installés) s’en foutent. Enfin, c’est surtout que je ne vois pas comment on peut savoir s’ils s’en foutent ou pas. Bon, et j’arrive mal à imaginer qu’on soit content de partir chercher du boulot ailleurs, si on nous y oblige : c’est-à-dire quand on a envie de rester ici, par exemple quand on a sa famille ici, et qu’on doit virer, emmener tout le monde. Reconstruire encore ailleurs. D’où on sera probablement viré, plus tard. Etc....

Vous "appelez" les berruyers à bouger leur cul. Mais de quelles façons au juste ? qu’est-ce que vous voulez qu’ils fassent ? des associations ? pourquoi pas, certes. Mais, les associations sont visées également de plein fouet par le gouvernement : ici, le site du CAC (Collectif des Associations Citoyennes). Ca licencie à tours de bras. Les associations ne peuvent plus faire leurs boulots indispensables (bon, ce n’est pas nouveau non plus, et faut voir les contrats de merde qu’on peut avoir dans une asso, mais disons que le gouvernement n’arrangent pas les choses. Il les achève, comme il achève tout le reste). Bon, mais vous ne pensiez pas peut-être aux assos. Mais qu’est-ce que ça veut dire " bouger son cul" ?


Bourges ton cul ! - Mister K - 28 février 2014 à  15:24

Ah ? je ne suis pas certaine que les berrichons (qu’ils soient d’ici depuis toujours, ou installés) s’en foutent. Enfin, c’est surtout que je ne vois pas comment on peut savoir s’ils s’en foutent ou pas.

Alors bien sûr, ce n’est là qu’un sentiment basé sur l’observation. Ce n’est pas scientifique. Mais bon, quand on voit le peu de réaction fasse, par exemple, à la destruction de la Maison de la Culture de Bourges, on peut raisonnablement penser que la très large majorité s’en fout.

Bon, et j’arrive mal à imaginer qu’on soit content de partir chercher du boulot ailleurs

Bien sûr, personne n’est heureux de devoir démménager sous la contrainte. Je n’ai jamais dit le contraire.

Vous "appelez" les berruyers à bouger leur cul. Mais de quelles façons au juste ? qu’est-ce que vous voulez qu’ils fassent ? des associations ? pourquoi pas, certes.

Il ne vous aura pas échappé que ceci est une formule pour marquer les esprits. Mais de mon point de vue, « se bouger le cul » c’est déjà s’intéresser à la vie locale, dans la mesure du possible y participer sous toutes les formes possibles : simple citoyen, associations, syndicats, politique. Et surtout ne pas laisser la main aux élus les yeux fermés. Agir ou à défaut réagir. La démocratie ne consiste pas seulement à mettre un bulletin dans une urne. Elle consiste aussi à suivre l’action des élus, ne pas les laisser dire ou faire n’importe quoi sans réagir, avec pour seule caution, une majorité de voix à un scrutin à un instant t.

On aurait peut-être pu éviter par exemple de se faire enfumer avec le TGV. On pourrait par exemple mettre en évidence que la fibre à Bourges ou ailleurs n’est pas liée spécifiquement à l’action de la municipalité mais qu’il s’agit avant tout d’une stratégie d’une société, Orange, qui est déployée au niveau nationale dans les zones moyennement denses. On pourrait réagir quand les candidats mélangent allègrement politique nationale et enjeux municipaux. On pourrait réagir quand un patron d’une entreprise culturelle revent son bien alors que nos impots ont très largement contribué au développement et au succès de son entreprise. On pourrait réagir quand le maire de Bourges a passé une bonne partie de ses 19 années à cumuler mandats et fonctions se servant de Bourges comme tremplin sans lui rendre la pareille. Et on pourrait en ajouter pas mal à la liste... Devant la passivité des citoyens, l’absence d’opposition à la fois combative et constructive, la passivité de la presse locale, on nage dans la médiocrité.

Après, il ne faut pas non plus noircir le tableau. Beaucoup de gens se bougent le cul à Bourges comme ailleurs. Mon Cher Vélo par exemple fait un excellent boulot citoyen depuis quelques années. Emmetrop, même si on peut lui reprocher son institutionnalisation, fait pas mal de choses depuis 30 ans. On pourrait parler aussi de El Qantara et j’en oublie certainement. Mais de toutes évidences, ce n’est pas assez. Le peu d’étudiants à Bourges ne sont pas vraiment aidés. C’est de la jeunesse que peut venir le dynamisme. Il faut tout faire pour favoriser les initiatives, les encourager. Une ville, c’est un lieu de vie, pas une maison de retraite géante où seul doit régner le silence. Une ville, ça ne doit pas se limiter à un centre commercial qui ferme à 19h et avec lui, l’activité de la ville. Pourtant à Bourges, on en est globalement là. Et c’est la première chose qui rend la vie à Bourges si peu attractive. Développer la vie culturelle, sportive, citoyenne, favoriser les transports en commun, en résumé, favoriser les mouvements de chacun. Et nul doute qu’une ville en mouvement, c’est de l’activité économique qui se développe et le début d’un cercle vertueux. Pour l’instant, Bourges et sa région son plutôt dans un cercle vicieux.

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Bourges ton cul ! - epujsv - 3 mars 2014 à  16:31

oui, je comprends mieux ce que vous voulez dire. Vous avez raison. J’incarne complètement ce que vous observez. Je ne suis pas du tout la politique locale, ou très peu. Car, de mon point de vue, elle est "insuivable". Je n’ai toujours pas compris où on peut savoir ce que la municipalité, le CG, font. Sauf une fois que c’est fait, ce qui se voit. Et c’est déjà trop tard, c’est fait. Et je ne sais pas non plus où on peut s’opposer (de façon constructive). Je ne vois pas où les habitants ont la parole. A part dans l’Agitateur. ;-)

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Bourges ton cul ! - Franck - 25 février 2014 à 22:57

Tout à fait d’accord avec votre article, les gens d’ici sont fatalistes et se contente de peu.

Le "je-ne-sais-quoi et le presque-rien" de Jankélévitch est bien d’actualité alors que "A vaillans cuers riens impossible" de Jacques Coeur fait réelement parti du passé.

Sinon, un peu de pub pour une association qui essaye de bouger son cul : http://monchervelo.fr/

Des idées, des actions et tout cela avec des sympathisants d’horizons différents.


Bourges ton cul ! - l’agacé - 26 février 2014 à  09:11

Bravo à MonCherVélo. Le dynamisme de cette association fait bouger les politiques. Ils ont l’air d’écouter durant cette période électorale mais les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Il faudra donc être vigilant après. Car des promesses non tenues, il y en a eu beaucoup et il y en a même dans les programmes de cette campagne. L’enseignement supérieur n’est pas du ressort local. Et même s’ils souhaitent peser, leur influence est ridicule. La tendance est à la concentration dans les grandes métropoles. L’acte 3 de la décentralisation va accentuer cette tendance. Nous avons rater le train, et il sera très dur pour le rattraper. Le TGV ne passera jamais dans le centre-ville. Des gares nouvelles en campagne seront construites. Il n’y a qu’à voir en Rhones Alpes et en Alsace Moselle. Nos élus tablaient sur 80 000 hab à Bourges en 2015 et nous sommes moins de 67 000 hab. Et je crains que ce n’est pas terminé. Rien n’est fait pour les jeunes qui ne souhaitent que partir de cette ville morose où rien est fait pour eux. L’auditorium, la MCB sont des projets à plus de 30 Meuros et sont réservés à une minorité bourgeoise. De l’argent et de l’impot, il n’y en a jamais eu autant de collecté. Les skateparks et autres activités ludiques sont inexistantes. Les quelques infrastructures restantes sont détruites dès qu’une plainte remonte à la mairie.
Même la fameuse piscine ludique, promesse de campagne n’est que mensonge. L’agglo n’a pas les finances, ni la volonté et en plus elle n’en a pas la compétence car cette activité n’est pas prévue dans ses statuts.
La proximité voulue dans la décentralisation est une bonne idée mais baffouée par nos élus locaux.
Bref, Mon Cher Vélo est dynamique, fait bouger les lignes, argumente, démontre le bien fondé de ses idées. Félicitations, votre persévérance va payer car j’espère que la révolution du centre-ville de Bourges est en marche.

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Le changement, c’est maintenant ! - bombix - 21 février 2014 à 06:19

la campagne municipale 2014 de Bourges qui patine dans la semoule et ne propose rien d’autre comme perspective que de continuer, plus ou moins, comme avant.

Soirée conviviale pour la présentation du Printemps de Bourges 2014


Bourges ton cul ! - bombix - 19 février 2014 à 07:41

Sur le fond, je crois qu’il faudrait souligner aussi le rôle de la régionalisation dans cette affaire. Des villes comme Bourges n’ont pas profité de la régionalisation, qui s’est faite au profit des métropoles comme Orléans et Tours. Et ce n’est pas le plan de développement régional en cours qui va changer la donne, bien au contraire. On donne plus à ceux qui ont déjà. Normal, puisque ceux qui donnent sont ceux qui reçoivent. Faut-il rappeler que la "gauche" (PS+PC) tient la région et le département depuis des lustres ?

Je crois aussi que le jeu des alliances, un jour allié, un jour concurrent, ne fait pas grand chose pour la crédibilité des politiques. Comment expliquer — sinon par la querelle d’égos de gens qui ont l’ivresse du pouvoir (d’où on pourrait presque conclure que du seul fait que quelqu’un se présente à une élection serait déjà un excellent motif pour ne pas voter pour lui) — que Terrier fasse une liste concurrente à Félix, et qu’au sein des écologistes, une partie reste avec le PS et l’autre fait sécession ? Et puis tous ces gens se retrouveront au second tour et feront amis amis. Enfin, on n’a pas parlé du grave déficit démocratique de la vie de cette ville, et du foutage de gueule des conseils de quartier à la mode etik presse — et là aussi c’est un ratage largement aussi massif que le TGV. Tout cela c’est un tout. On est en présence d’une petite caste de gens, avec des féodalités dans les partis politiques [qui n’épargnent en aucune manière les organisations "radicales" : c’est ainsi qu’on peut remarquer la présence de deux membres de Sud dans l’équipe rapprochée de Félix ; ces gens gueulent contre les réformes néo-libérales dans leurs tracts, mais quand il faut passer à la soupe, soutiennent les politiciens qui les mettent en oeuvre], et toutes ces belles personnes se veulent politicien(ne)s professionnel(le)s, mais avec un seul logiciel politique : la démocratie libérale plus ou moins sociale (y compris les écolos puisqu’ils reprennent le mantra de l’écologie à la mode néo-libérale : une ville "durable"). Le jour où Bourges bougera vraiment son cul, elle se mettra en commune. ;-)


Bourges ton cul ! - 21 février 2014 à  16:12

Je trouve en effet votre analyse injuste à l’égard des 49 personnes de chaque liste. Ce sont des citoyens engagés qui souhaitent, avec sincérité, transformer la ville. Quel que soit le parti, il s’agit de démocratie. Oui il y a peut être trop de listes et les citoyens peuvent s’y perdre, mais voilà, elles sont l’expression de la démocratie. Que faites-vous, à part fustiger les gens que vous ne connaissez pas ? êtes vous allé à la rencontre de ces hommes et ces femmes qui sont au sein de ces listes ? Leur avez vous demandé ce qui les motivait ?

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Bourges ton cul ! - bombix - 22 février 2014 à  12:59

Les 49 personnes de chaque liste ? Quel est le pouvoir des 49 personnes de chaque liste ? Qui, parmi les 49 personnes de la liste du maire sortant Serge Lepeltier avez-vous entendu prendre la parole pour exprimer un avis sur la politique municipale ? Aucune. Tous se retrouvent derrière la parole du chef, et ferment leur bouche. Deux cas : le premier, celui de P. Bensac, qui promettait de casser la baraque et d’être le trublion d’une droite qui roupille. Il n’a jamais été aussi sage et aussi réservé. Il n’a fait aucune proposition originale, n’a émis aucun avis personnel. Second cas : celui de H. Chébili : il a eu le malheur de se présenter à une élection locale sans avoir l’aval du chef. Résultat immédiat : ostracisme et isolation du dissident, de celui qui a osé "jouer personnel".

Il est clair que les 49 sont soit des "godillots", soit des "idiots utiles". A droite et à gauche. Comme "démocratie", qui implique pluralisme et débats, on pourrait espérer mieux.

Sur le principe, c’est à ceux qui se présentent aux suffrages des gens de justifier leur bilan et de défendre un programme. La démocratie c’est aussi le droit pour le citoyen lambda d’exprimer son sentiment et éventuellement son insatisfaction.

La vraie menace contre la démocratie, si vous voulez mon sentiment, c’est l’invalidation continue de la parole des politiques — par leur propre faute — qui ne font pas ce qu’ils disent, et qui ne disent pas ce qu’ils font. Qui font l’inverse de ce qu’ils promettent. Je ne reviendrai pas sur l’ensemble du bilan de F. Hollande, mais simplement sur la politique fiscale du PS, au niveau national. Je vous laisse découvrir cet article édifiant trouvé sur la revue Regards. Au niveau local, nous avons un député qui s’est fait une spécialité de la dénonciation de la fraude fiscale. A part des propositions démagogiques du genre taxer les gagnants du loto, qu’est ce qu’il propose concrètement ? Par exemple, quelles sont ses options face au scandale des zones franches dénoncées par exemple par Attac 18 ? Comme il est le directeur de campagne de la liste Félix, on aimerait bien des propositions précises sur le sujet.

Le Député du Cher, Yann Galut, s’est distingué à l’assemblée nationale à propos de la lutte contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux [2]. Reçus par son conseiller, nous lui posons les mêmes questions en attirant son attention sur les petits paradis locaux tel qu’ESPRIT 1 dont profitent des professions libérales les moins en difficulté, notamment médicales. Ces dernières ont, par ailleurs, obtenu du député son concours et celui de l’argent public afin de créer une maison médicales au Val d’Auron déserté par les médecins attirés par ESPRIT 1. Le 1,5 million mobilisé à cet effet correspond à la moitié des sommes évaporées au titre de l’impôt sur le revenu par les médecins installés en ZFU ESPRIT 1 ! TOTAL : 4,5 millions d’euros au frais du contribuable qui paie à tous les coups !

(source Attac 18)

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Bourges ton cul ! - Mister K - 22 février 2014 à  13:15

Bon, soyons clair : on ne parle pas ici spécifiquement des co-listiers des différentes listes à cette élection municipale. On vise plus largement la population berruyère.

Après, il faut être réaliste. D’un coté, il n’est pas simple de trouver 49 personnes pour former une liste...surtout si il n’y a rien à gagner. D’un autre coté dans des villes de la taille de Bourges, la plupart des listes sont remplies de militants. Ce sont des citoyens engagés. C’est en soi positif. Mais il ne faut pas être dupe : un certain nombre cherchent les postes (pas la majorité, mais tout de même...). J’ai quelques exemples en tête capables de se présenter à toutes les élections possibles et imaginables, capables de changer de parti selon le besoin, capables de dire tout et n’importe quoi. Il ne représentent pas la majorité mais sont en général, et pour cause, extrêmement visibles.

Alors, certes, la démocratie tout ça, mais si comme je le crains, on a quelques politiciens et militants (professionnels) suivis par des citoyens larbins des politiques, et ben ce n’est pas cela qui fera bouger les choses. Au delà des élections et du bulletin mis dans l’urne, il faut marquer les responsables politiques à la culotte tout le temps. L’élection n’est pas le seul temps démocratique. L’action locale, associative, culturelle, sportive y participe. L’expression sur la vie locale peut y participer également. Bref, ne pas tout attendre des politiques. Les secouer bien plus qu’ils ne le sont. C’est à mon sens, la seule façon de remuer les grosses pantoufles de la vie berruyère.

Ok, plus facile à dire qu’à faire. Mais à force d’essayer...

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Bourges ton cul ! - epujsv - 24 février 2014 à  21:10

C’est un défilé de mode ?Bourges en transition

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Bourges ton cul ! - 28 février 2014 à  23:10

pas plus que ça ! http://irenefelix.fr/equipe/
 :)

Répondre à ce message #39575 | Répond au message #39567
Bourges ton cul ! - epujsv - 3 mars 2014 à  17:33

Je trouve que la photo de l’équipe de Bourges-Transition fait de droite ; ce mouvement avec le chef devant, fait manageurial, affairiste, publicité pour une banque ou pour une multinationale . Le nom de l’équipe candidate est également étrange : " Bourges-Transition". On dirait le nom d’une boîte privée, de communication, par exemple. Celle d’I. Felix est ma foi bien conventionnelle, comme celle de JM Guérineau, etc... On ne vote pas sur une photo, on est d’accord. Mais vraiment, c’est celle de Bourges transition que je trouve la pire. Pire que celle de Tanton qui est certes comique.

Répondre à ce message #39580 | Répond au message #39575
Bourges ton cul ! - bombix - 4 mars 2014 à  18:44

"Bourges transition" fait sans doute référence au mouvement Villes en transition, ou au moins lui fait un clin d’oeil. Voir : http://villesentransition.net. Il y avait eu un Café décroissant sur ce thème : http://goo.gl/PPNVhY L’on y a discuté principalement du livre de Rob Hopkins.

Répondre à ce message #39582 | Répond au message #39580