Le centre ville menacé de mort

D’un côté, nous avons un document censé écrire le visage de la ville de demain en étant conscient du fait avéré que les énergies fossiles vont venir à manquer, que les terres agricoles sont un bien précieux qu’il faut préserver, que l’équilibre commercial, résidentiel et industriel de notre agglomération est fragile... tel est l’objet du Schéma de Cohérence Territoriale aussi appelé "SCoT", un document assez indigeste que vous pouvez, si vous en avez le courage, consulter sur cette page.

Il est ainsi censé veiller à la cohérence de l’ensemble des politiques liées à l’urbanisme, l’habitat, les déplacements et d’équipements commerciaux. Le SCoT doit en outre respecter les principes du développement durable dont, entre autres le principe d’équilibre entre le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé et le principe de diversité des fonctions urbaines et de mixité sociale (1).

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De l’autre côté, le Plan de Déplacement Urbains (PDU) porté par Agglobus, est un document qui a pour but de rendre plus cohérente, moins consommatrice d’énergie et moins polluante la mobilité des berruyers et des résidents de l’agglomération.

Le PDU vise à diminuer l’usage de la voiture au profit d’autre modes de transports tels que le vélo, la marche à pied mais également "sortir du tout automobile". Il préconise, entre autres, de "créer une agglomération des courtes distances, et si nécessaire, les développer", de "maintenir des services, commerces et emplois au cœur des communes ou des quartiers".

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Ces documents composés de plusieurs centaines de pages pleines de bonnes intentions et qui ont demandé du temps, du travail et des recherches dans les bureaux des collectivités qui sont en charge de leur rédaction, documents qui ont fait l’objet d’enquêtes publiques et qui ont été votés par nos édiles semblent être vite oubliés lorsqu’il s’agit de les mettre en application.

Car toutes ces préconisations ont été récemment mises de côté lorsqu’il s’est agit de voter plusieurs projets de développement commercial qui verront le jour à la périphérie de Bourges.

Au delà d’être en contradiction avec les principes édictés par ces documents, ces projets feront peser une menace considérable sur les commerces et services de centre ville et de proximité, les seuls à même de promouvoir une mobilité active et un lien des courtes distances.

De plus, l’étalement urbain et l’augmentation des distances entre zones résidentielles, services et zones de chalandise ne joueront pas en faveur d’une mobilité économe en énergie et en carbone...

Face au silence médiatique et au mutisme de nombreux commerçants et élus qui règne autour de ces projets, l’association Mon Cher Vélo qui promeut l’utilisation du vélo comme mode de transport, a décidé d’organiser une réunion d’information le jeudi 13 juin 2013 à 19h30 à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat du Cher.

Le but de cette rencontre sera de présenter les projets, d’en discuter et d’agir afin de dénoncer l’aberration qu’ils représentent.
Commerçants, élus, architectes, citoyens... tous les avis seront bons à prendre afin de discuter de ce sujet à l’importance primordiale pour l’avenir de notre agglomération.

(1) http://www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-generale,13896.html