Conseil municipal 20 avril 2012 : c’est du brutal !

Les agents municipaux en bagarre

Un point du jour sur le tableau des effectifs donne évidemment à l’opposition l’opportunité d’en placer une sur le mouvement social des agents municipaux.

Irène Félix (PS - tendance Martine) parle de « double peine » pour les agents municipaux (on est malade et on se fait pomper des jours de carence), et avec notre Maire, ça devient « la triple peine » puisque en plus on pompe primes et indemnités sur jours d’absence. Irène souligne que « une fois de plus, ce sont les femmes qui sont le plus pénalisées » (lorsqu’un enfant est malade, ce sont souvent les femmes qui s’absentent).

Yannick Bedin (PCF - 1er tout ’lenchon) sera un peu plus rugueux : la décision du Maire est qualifiée de « brutale » C’est vrai que c’est du brutal : les retenues sur primes et indemnités, au prorata des absences, sont calculées avec... effet rétroactif au 1er janvier ! Ainsi certains voient leur dernière rémunération amputée de 400 à 600 € !... Yannick Bedin rappelle aussi qu’il y pourtant déjà une prime sanctionnant les absences, puisque il y a... une prime d’assiduité et que l’attitude du Maire est une « attitude rigide ».

Colette Cordat (LO, tendance 0,5 gardons-le-moral) rappelle que ce sont les agents municipaux qui nous rendent la vie vivable en ville : « Ce sont eux qui font tourner les cantines, les piscines, qui entretiennent la voirie, qui font tourner tous les services nécessaires à la population, parfois dans des conditions difficiles et pour des salaires trop bas ».

Avec des amis comme ça...

La réponse du Maire psycho-rigide est à la hauteur ! Il proposera un débat de fond au Conseil Municipal de mai, toute option possible : « Je n’ai en rien refusé quoi que ce soit à venir ». Et puis, « Comme par hasard, depuis avril, personne n’est malade ». Et in fine, l’argument fortiche : le Maire est trop heureux de remarquer que, « comme le disent certains représentants du personnel il y a des tire-au-flanc ». Avec des amis comme ça, pas besoin d’ennemis.

Colette Cordat, très colère, revient à la charge : « Je ne savais pas que vous étiez médecin pour que vous puissiez juger qui est malade, qui ne l’est pas ». On n’entendra pas la suite : clic, le Maire psycho-rigide-mufle a coupé son micro. Il ré-enfonce le clou : « Je reprends les termes des représentants syndicaux : il y a des excès chez certaines personnes » et il affirme que les arrêts de travail coûteraient 3 millions d’euros par an à la municipalité. Ah bon ?! les absents sont remplacés ? depuis quand ?

On peut voir des photos des agents municipaux faisant du tourisme dans la mairie sur le blog de Colette Cordat.

Promesses synallagmatiques de vente

On est en 2012, et la signature de la promesse de vente remonte à... 2008. Si rien n’est signé, ça s’arrête au 30 avril, là, maintenant. C’est écrit ainsi dans la présentation de ce point : la SCI Avaricum n’est pas pressée d’acheter « en raison du contexte économique difficile ». Il faut donc prolonger les « promesses synallagmatiques de vente »...

Le Maire nous dit que les banques sont devenues trop prudentes et il confie : « Je me suis dit qu’il fallait peut-être tout arrêter là ». Jean-Michel Guérineau (PCF) pose The question : « Si tout s’arrête que se passe-t-il ? » Ah, oui, que se passe-t-il ? Bin, il se passe... il se passe... Le Maire prend une pelle et rebouche le tout ?! On n’aura pas de réponse.

Des points sans suspension

Une série de points sans discussions. Pourtant...

On peut lire que "l’achat et la pose de deux abris vélos sécurisés" coûte 47.242 euros. Donc, quatre fois deux, ça fait que huit abris vélos coûtent le prix d’une maison avec petit terrain en périphérie de Bourges ?!

Le Service Jeunesse se maque avec ERDF : "La société Électricité Réseau Distribution France, ERDF, souhaite accompagner des initiatives locales contribuant à la cohésion sociale". Mouaih... pour ? Pour la "réalisation de fresques sur des transformateurs"... et pour "le soutien de l’action Filles en Mouvement".

La ville accorde des subventions à 15 associations d’anciens combattants, pour un total de 7.200 €. Quinze. Parmi ces anciens combattants, y’a même le personnel retraité de la gendarmerie (?!).

Philippe Gitton jeu, set (et match ?)

Si j’ai bien compris : Le mois dernier, au conseil municipal précédent, il semble qu’Irène Félix se soit étonnée que l’association Pictura ne reçoive pas de sub’ de la ville de Bourges. Philippe Gitton s’est renseigné : cette association n’avait pas déposé de demande, plouf. Et puis, puisque cette association reçoit 15.000 € de subvention (total Conseil général + Conseil régional... ), alors...

L’élégance...

Attention, sujet important : il va y avoir fusion entre le Syndicat assainissement vallée de l’Yèvre, un autre Syndicat pour des travaux d’aménagements hydrauliques des Aix d’Angillon, tout ça étendu à d’autres communes. Très, très politique, n’est-il pas ?...

Il faut donc désigner deux délégués pour la ville de Bourges. Pour la majorité municipale, Roland Narboux est bien sûr candidat + une dame Françoise. L’opposition présente aussi un candidat : André Decourt (addict des marais de Bourges). Sur un tel sujet, ce serait montrer quelque élégance à accepter que les délégués de la ville soient Narboux et Decourt (les deux plus motivés par ce genre de sujet). Mais non, mais non, notre Maire psycho-rigide-mufle-sectaire fait procéder au vote, et hop !... exit le candidat Decourt. Comportement de petit joueur...? C’était un avis partagé par certains.

Mais ? koi ?! Pour désigner les délégués, un conseiller de la majorité n’a pas levé la main ? Le Maire, illico : « Vous n’avez pas levé la main monsieur Chebili »... Rancunier not’ bon Maire.

Joli mois de mai

Psycho-rigide-mufle-sectaire-rancunier... Un gentil garçon, ce maire. Alors, rendez-vous au conseil Municipal de mai, on aura peut-être changé de président. Mais on aura toujours le même maire.