Bourges, Conseil municipal de novembre 2011 : TGV Train Fantôme
Une heure et demie ! pour causer d’un hypothétique TGV. Le document municipal le dit, ce projet est « une priorité absolue. ». Absolument absolue. Sinon, on va mourir ?
Le compte-rendu complet du Conseil Municipal est ici : Bourges : Conseil Municipal de novembre 2011, noté ZZZ
Train écolo pour gigolos
Le maire invoque un « argument écologique », sans trop préciser. Ça veut dire que y’aura moins de camions ? Non, ça veut juste dire que y’a un argument écologique, ça devrait suffire, non ? Alain Tanton donne les vraies raisons du train hyper vitesse. 1. Le tissu économique de notre ville fait que les centres de décision sont à Paris, ou grandes villes ou en Europe ; 2. Et le « rayonnement de notre ville » en fait un « point de destination touristique important. » – OK, faut transporter quelques hauts-cadres costume-gilet qui feront payer leurs places par les entreprises ; et ensuite, ça suppose que l’ilot Victor-Hugo soit aussi célèbre que la place Saint-Marc à Venise - c’est pas gagné...
PCF BNM BVC
Le "cahier d’acteurs" est détaillé par Alain Tanton, le temps passe... Irène Félix se réjouit sur ce TGV qui rendrait moins galère le trajet Bourges-Lyon. C’est au tour de Jean-Michel Guérineau (PCF) de donner son avis, et là, ça va durer !... Il commence par nous refaire le même pas de danse qu’avec le Palais des Sports : « Notre réponse est sans ambiguïté OUI à la LGV, oui aussi aux mobilisations nécessaires ! » Mais le projet actuel serait plutôt BNM alors que lui il veut que ce soit BVC, car en fait le scénario Médian est un scénario Est, alors que y’a que l’Ouest qui vaille. Ah ? excusez, je détaille : BNM = Bourges-Nevers-Moulin ; BVC = Bourges-Vierzon-Châteauroux. Et il cause, cause... On sent que l’intérêt des divers conseillers se délite. Le portable de Véronique Fenoll ( majorité) sonne ; Philippe Bensac s’occupe avec son smartphone. Le maire : « Je vais vous demander de conclure, ça commence à être très long. » Le Jean-Michel va conclure et Yannick Bedin (PCF idem) lève la main... Le maire s’impatiente. Il demande que les partis politiques accordent un peu leurs violons et sachent résumer.
Les travaux, les travaux !
Colette Cordat (Lutte ouvrière) parle à son tour : il y a dégradation du service de la SNCF et ce n’est pas le TGV qui fera que le patronat investisse mieux demain qu’aujourd’hui pour des créations d’emplois. Ce projet « n’est pas essentiel et prioritaire. » Puis on aura Véronique Fenoll, puis Jean-Pierre Saulnier (PS), puis Joël Crotté (Verts). Ouf... Le maire leur répond... Le portable à Michel Verdier (majorité) sonne - décidemment ! c’est la soirée... Le maire tient à répondre aussi à Colette Cordat : les incidents à la SNCF, les trains en retard, ça s’explique : « il y a des travaux. » Ah... L’argument surprend même quelques membres de la majorité. Si ça se dégrade, c’est que ça se modernise. Le progrès, le progrès...
Ce sont tous des ignorants. C’est des travaux que la SNCF est malade.
– Un conducteur de train malade non remplacé ?
– Justement, les travaux.
– Une petite ligne qu’on supprime ?
– Les travaux.
– Des trains qu’on supprime arbitrairement ?
– Les travaux, les travaux, vous dis-je.
Oublions le nouveau tour de piste suite aux réponses du maire. On arrive à 19h25... ZZZ...