Faut-il désenvoûter le Berry ?

vendredi 7 mai 2010 à 19:20, par Rosalinde

Il y a quelques années dans la direction Paris – Bourges, l’A 71 annonçait le Berry par un panneau symbolique représentant dans un paysage désolé quelques moutons gardés par un berger à la large houppelande antique et appuyé sur un bâton. L’ensemble dégageait une impression passéiste, sombre et inquiétante. Protestations véhémentes ( et justifiées ! ) des autorités locales. Le berger et ses moutons disparurent promptement et furent remplacés par un nouveau panneau évoquant avec force rouages mécaniques le « décollage industriel » du Berry. Panneau plus représentatif du Berry actuel ?

Las…Il semble bien que la symbolique ancienne demeure dans les esprits et que le Berry reste dans l’imaginaire une terre de légendes et de sorcelleries. A preuve ce « roman » de Didier van Cauwelaert La Nuit dernière au XVème siècle qui décrivant les « extraordinaires aventures amoureuses » d’un pauvre contrôleur des impôts nommé à Châteauroux commence ainsi

La vie d’un contrôleur d’impôts n’est pas de tout repos dans le Berry. « Ta poupée est prête » m’a dit Raphaël huit jours après mon arrivée dans sa brigade. Il m’a expliqué le plus naturellement du monde, comme s’il parlait pétanque ou rugby, que la sorcellerie était le sport régional ; dès qu’un nouveau contrôleur débarquait, on fabriquait à titre préventif une figurine à son effigie.
 Fais gaffe à tes cheveux et tes rognures d’ongles. Ils personnalisent ta poupée et après ils la piquent. Moi j’ai pris les devants : chaque mardi, je vais chez l’acupuncteur. Guérir le mal par le mal. Ca neutralise…

Et ce n’est que le début ! Suit toute une romance désespérée entre, notre contrôleur des impôts- nommé- à -Châteauroux et Isabeau, charmant fantôme du XVème siècle. Romance qui se termine en apothéose, puisque Jean-Luc Talbot notre contrôleur des impôts-nommé-à-Châteauroux se marie par le truchement d’un curé complaisant avec son fantôme. Ce qui signifie qu’il se marie dans la plus grande légalité… avec un curé !!!…Excusez du peu !
 Parce que si on s’en tient aux faits [ ] vient quand même d’épouser un prêtre belge ! conclut un personnage du roman ;

Certes, on peut se demander si le « roman » de Didier van Cauwelaert n’est pas purement et simplement une grosse farce « à la flamande » ( D van C est flamand ! ). Mais la présence dans le roman d’un savant (= le « deus ex machina » ) internationalement connu pour ses études sur les fourmis et passionné de parapsychologie et de physique quantique ( Suivez mon regard !…R C pour ne pas le nommer qui justement vivait il y a quelques années dans un « château » du Berry !) sème le doute et on peut se demander si c’est le contrôleur des impôts (la fonction n’est probablement pas choisie au hasard ! ) ou si ce sont les Berrichons toujours imprégnés de sorcellerie que van Cauwelaert ridiculise dans son ouvrage ?

Alors finalement, faut-il désenvoûter le Berry ? Et qui le désenvoûtera ?
Le TGV… par exemple ? Ou encore… ?

Pour suivre le débat sur La nuit dernière au XVème siècle de Didier van Cauwelaert,

Cf. La- petite- librairie- de- Rosalinde.over-blog.com


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commentaires
Faut-il désenvoûter le Berry ? - 8 mai 2010 à 15:08

Rosalinde

Étant flamand, bilingue, pourrais je te demander une définition personnelle de farce à la flamande ? cela m’intéresse vraiment énormément par ce que j’ai l’impression que tu ne saisis pas bien le concept, si concept il y a.

Je peux comprendre que tu ne sois pas en accord avec le roman de Van Cauwelaert, mais de là à aller pêcher ce concept, de farce à la flamande, c’est un petit peu fort

Traité Van Cauwelaert de flamand si tu veux, sache juste qu’il est né à Nice, vit en France, paie ses impôts en France et ne possède pas la nationalité belge.
Alors flamand si il l’est, ce qui n’est nullement le cas, c’est de juste posséder des racines flamandes. Maar hij kan niet in het nederlands spreken. Hij woon niet in Vaanderen, donc il n’est pas flamand mais d’origine.

Cordialement

François-Xavier


Faut-il désenvoûter le Berry ? - 8 mai 2010 à  18:10

Désolée de t’avoir blessé dans ta "fibre flamande". C’est bien involontaire et je te prie de bien vouloir m’en excuser

Quant à définir la "farce flamande". N’ai-je pas plutôt dit à la flamande". Si je ne l’ai pas dit, je l’ai pensé. Car
 une farce est un genre théatral et accessoirement littéraire bien défini = "ne pas faire dans la dentelle" !
 "à la flamande". Van C est d’origine flamande ( cf. le très beau livre qu’il consacre à son père "Le Père adopté" ), ce qui pour moi suppose une certaine "façon d’être", peut-être dans le cas qui nous intéresse ici, une façon d’aller jusqu’au bout, quel qu’il soit, de son comique. Ce qui n’est pas une critique. Tout au plus un style. Une certaine inflexion du genre, comme il y certaines inflexions de langage pour nous tous qui que nous soyons. Quelle importance, pourvu qu’on se comprenne. et ici - dans le cas de la "farce à la flamande", quelle importance pourvu que l’on rit !

Amitiés pleines d’excuses - Rosalinde

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Faut-il désenvoûter le Berry ? - Eulalie - 8 mai 2010 à 11:29

Didier van Cauwelaert est membre de l’Inrees (institut de recherche sur les expériences extraordinaires), alors, peut-être ceci explique cela : il aura choisi le Berry (qui peut se prêter à ce genre de délire) comme contexte à un extraordinaire amour entre un homme de 2008 et une femme du XVe. Expérience personnelle peut-être ? ;-)

Quand vous parlez d’un certain RC et ses fourmis que vous ne nommez pas, je ne vois pas dutout à qui vous faites allusion. Par contre, sur le site de l’institut , on peut lire que Bernard Werber en est également un membre d’honneur. Alors, peut-être, dans le roman, est-ce un petit clin d’oeil à Bernard Weber ?

Ceci dit, je me demande si c’est bien le Berry qu’il faudrait désenvoûter.


Faut-il désenvoûter le Berry ? - alinde - 8 mai 2010 à  12:26

 Tout à fait d’accord pour Didier van C. la parapsychologie est sa "fo"i et son fonds ce commerce. Je pense quand même personnellement qu’il a voulu à partir de cela faire une farce délirante et peut-être pourquoi pas "instructive".
 Quant à RC, il s’agit de Rémy Chauvin (professeur honoraire à la Sorbonne ) , spécialiste international des fourmis et chercheur en parapsychologie ( cf. la liste de ses publications dans ce domaine). Je pense qu’il s’agit de lui = description physique ( je l’ai rencontré autrefois à Bourges ) et surtout RC habitait, avant son départ pour l’Alsace le château d’Ivoy-le-Pré ( qui devait lui avoir été prêté par un ami ? )
 Tout à fait d’accord sur la question = Qui ou quoi faut-il en fait "désenvoûter" ?
Amitiés - Rosalinde

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Faut-il désenvoûter le Berry ? - Eulalie - 8 mai 2010 à  13:18

Oui, tout à coup, au cours de ma sieste, j’ai été visitée : RC ? mais c’est Rémy Chauvin, bougre d’andouille !
Oui, il doit s’agir de lui dans le roman et non de Bernard Werber. Cordialement,

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Faut-il désenvoûter le Berry ? Pas possible de désenvoûter le Berry - Bernard du Berry ; Historien - 19 mai 2012 à  19:00

Et oui ce n’est pas possible de désenvoûter le Berry pour cause que les guérisseurs , et les sages qui désenvoûte ont des secrets qui eux remonté vers la fin du règne des Romains qui en 395 le partage de l’Empire Romains entre les fils de l’Empereur Théodose ; Les Romains avait perdu beaucoup de leurs puissance dans les Gaules. Cependant aux Pays des Bituriges était toujours sous leurs domination dans la région du bas Berry mais la ville de Gabatum était une grande Ville c’est dans cette région que de grand sorciers ont reçus des dons de sorcellerie et depuis la nuit des temps se passe de Père en Fils ses dons sont surtout donner aux Garçons surtout à l’ainé, ces pour cela que l’ont ne pourra jamais désenvoûté le Berry car les Berrichons eux mêmes ont un dons et pour l’histoire des Poupées ses bien la vérité

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