Cadeaux empoisonnés
Comme on pouvait s’y attendre, peu de berruyers sont allés se faire vacciner contre le virus de Noël. Malgré l’exemple salutaire donné par certains de nos concitoyens précurseurs en la matière [1], la plupart ont fait fi du principe de précaution. C’est la raison pour laquelle ils se retrouvent, à l’approche des fêtes, atteints d’une terrible frénésie de consommation [2]. Ce mal, qui ronge un peu plus chaque année ces victimes de pacotilles, les incite à courir en tous sens jusqu’au 25 décembre pour tenter d’assouvir une envie irrépressible d’acheter un peu tout et n’importe quoi ! Coûte que coûte ! Chalets en bois érigés ou pas sur le parvis des cathédrales du tiroir caisse, des monticules de présents s’amoncelleront encore sous le sapin. Des montagnes dorées se dresseront toujours plus hautes. Un peu plus près des étoiles du système capitaliste hégémonique. Des joujoux par milliers, des cadeaux empoisonnés, au parfum cocasse d’hypocrisie lorsqu’ils sont offerts à ceux-là même qu’on ne peut plus sentir... Mais attention braves gens ! Après cette gargantuesque débauche, la digestion risque bien d’être difficile car les plus belles médailles ont toujours un revers. Forcément.