ENMD : on recrute n’importe comment, mais pas n’importe qui
Décidément, il se passe des choses bizarres dans la gestion actuelle de l’Ecole de Musique de Bourges. Nous avions été informés de la situation rocambolesque de Monsieur Jehu, son directeur, qui avait postulé pour dispenser des cours de violon dans une institution concurrente de l’école qu’il dirige : l’Ecole de musique privée Melodica [1].
C’est un nouveau scandale qui couve avec la récente nomination de Madame V., épouse du directeur des ressources humaines de la ville de Bourges. Une lettre de protestation signée par de nombreux professeurs de l’école circule, adressée au Maire M. Lepeltier et au chargé des affaires culturelles M. Gitton.
Cette personne occuperait un poste de professeur de violon, sans avoir les titres requis, et sans être passée par les concours de recrutements traditionnels. Selon la lettre rédigée par les profs, Madame V. est entrée au Conservatoire via un C.A.E., contrat d’accompagnement à l’emploi. Ce type de contrat, rémunéré sur la base du SMIC horaire, pour 20 heures effectuées, n’a rien à voir avec le poste occupé – qui coïncide en réalité avec celui d’un professeur de conservatoire, soit 16 heures d’enseignement et salaire correspondant.
Madame V. a peut-être du talent et des dons pédagogiques. Dans ce cas, qu’elle fasse comme les autres enseignants de conservatoire, hautement qualifiés : qu’elle passe les diplômes nécessaires et qu’elle postule en empruntant la voie normale de recrutement.
En l’absence, on se trouve devant un nouveau cas flagrant de népotisme. Outre le favoritisme et l’arbitraire que cela suppose, de telles pratiques dans « la gestion des ressources humaines » ne peuvent avoir que des conséquences désastreuses sur le niveau de l’Ecole et son rayonnement. Mais sont-ce là les préoccupations de son actuel directeur et des responsables de la mairie ?