Bourges : Conseil Municipal du 25 septembre 2009

Silence dans les rangs !

mardi 29 septembre 2009 à 13:33, par Cyrano

Un conseil municipal qui débute à 18h30, une opposition qui sort à 18h37, une fin de session morne à 19h15. A Bourges, on ne perd pas son temps...

Prolégomènes peu amènes

18h30... Tiens ? D’habitude ça commence à 18 heures, non ? Il était où le maire, pour ça se décale d’une demi-heure ? Ça explique peut-être qu’il semblait être pressé de commencer et d’en finir...

Les membres du conseil municipal se disent bonjour, eh ! c’est le conseil municipal de rentrée, avec un aimable brouhaha. Mais monsieur le maire n’est pas là pour donner dans la convivialité, première phrase : « Je vous demande de faire silence... ». Il donne les noms des membres du conseil municipal qui sont absents et donnent "pouvoir" à machine ou machin, et sans autre forme de procès, il embraye : « Le premier point concerne une décision modificative du budget 2009... ». Le Maire a donné le La.

Comme dirait ma défunte mère qui employait une expression utilisée en Berry : il est pas poli le maire, ni-bonjour ni-bonsoir- ni-mange ni-merde. On l’a déjà écrit : un conseil municipal sans âme – même pas quelques mots pour entamer la saison, rien.

« Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ? »

Donc, le point 1. Il s’agit grosso-modo de modifications d’intitulés comptables. Le maire énonce ces modifications, Yannick Bedin demande la parole. Le maire, bon prince : « Monsieur Bedin ?... »

Yannick Bedin salue la table de presse et les journalistes de la Nouvelle République dont ça sera le dernier conseil municipal. Ho là ! Le maire l’interrompt et lui demande d’en rester au point 1, les décisions modificatives, et surtout : « Pour la presse, je le ferai à la fin, je m’exprimerai moi aussi. ». Yannick Bedin persiste « Vous interdisez à l’opposition de s’exprimer sur le pluralisme de la presse. » Le maire, souriant : « Vous n’arriverez pas à créer d’incident. » Yannick veut continuer à parler et en revenir au point 1. Bling ! le micro est coupé. Allez, on passe au vote des décisions modificatives ?

D’un micro l’autre...

Irène Félix prend la parole. Elle remarque que Serge Lepeltier avait voulu placer son mandat sous le signe de la démocratie. Pour qu’on soit véritablement sous le signe de cette démocratie, il serait bon que le maire ne coupe pas le micro. Ho là ! Quelle effrontée ! et elle en profite pour en rajouter une couche sur une embrouille pour l’inauguration de l’IMEP, le conseil général et la municipalité qui a tiré toute la couverture sans laisser s’exprimer le conseil général. Le maire, imperturbable : « On va passer au vote des décisions modificatives. ». Irène Félix continue de parler. Blong. Son micro aussi est coupé. Elle continue de parler, on ne l’entend plus.

Le maire : « Qui vote pour ? » Les mains des petits soldats et petites cantinières de la majorité se lèvent. Brouhaha général, le maire toujours imperturbable continue : « Qui vote contre ? qui s’abstient ? » OK, l’opposition ne prendra pas le temps de voter. Irène Félix, debout : «  Le débat dans ces conditions nous est insupportable. » et l’opposition municipale sort. Elle ne reviendra plus. Dix petites minutes de conseil municipal – le cahier d’émargement des présents n’a même pas eu le temps d’être signé. Pour faire signer les membres de l’opposition municipale, il autrait fallu aller à l’Euro-Café.

Tout ça pour ça !

C’est pas pour dénoncer, mais bref, tout ça, c’est de la faute à Yannick B... pasque en deux petites phrases anodines, il saluait les journalistes de la Nounou qui va disparaître. Une digression bien compréhensible de 20 secondes, montre en main. Quelle outrecuidance ! Le maire aurait pu se contenter de dire : moi aussi, je m’exprimerai sur la disparition de la Nouvelle république à la fin du conseil – et passer à la suite de l’ordre du jour. On a raté quoi ? Lisez Le Berry Républicain de samedi dernier, page 10, en haut à gauche, vous y trouverez l’envolée lyrique de sa majesté.

Pendant que vous y êtes, lisez le petit billet de Bernard Stephan "Où débattre ?" : où peut-on causer de ce qui concerne la ville de Bourges ? Un béotien dirait que c’est au conseil municipal, entre autres. Perdu, surtout pas au conseil municipal de Bourges. Ça froisse l’ego du maire ?

commentaires
Silence dans les rangs ! - Jean-Michel Pinon - 2 octobre 2009 à 23:28

Le Conseil Municipal au grand complet ! Cherchez Serge Lepeltier et Philippe Bensac là-dedans !!

http://www.youtube.com/watch?v=bBXyB7niEc0&feature=player_embedded


#23984
Silence dans les rangs ! - 1er octobre 2009 à 06:25

Yannick veut continuer à parler et en revenir au point 1. Bling ! le micro est coupé.

Normal, il n’est pas à la hauteur :

Pour beaucoup ce qui s’est passé ne l’aurait pas été avant hier avec Jean Claude Sandrier ni hier avec Jean Michel Guérineau. Il apparaît que Yannick Bedin ne soit pas, pour beaucoup d’élus, à la hauteur de la situation. R. Narboux sur Bourges info


#23938
Silence dans les rangs ! - berry indépendant - 29 septembre 2009 à 19:16

il n’est jamais trop tard pour réagir... ou s’opposer... ou lutter contre le système Lepeltier. Mais tout de même... tandis que les travaux d’embellissement de la ville pour notre bon roi bloquent la ville en emmerdant tous ceux qui bossent, tandis que les initiatives type "Festival du film écologique" ramènent tous les opposants de la municipalité à l’auge bien remplie de l’unanimité, tandis que les rares critiques à l’égard d’un système injuste (le PDB) sont rabaissées au rang de la paranoïa, tandis que la NR, le journal "Vivre ici, j’aime", l’Imeb crêvent en coeur, tandis que l’association de la Maison de la culture crêve aussi au profit d’une gestion municipale, tandis que la médiocre fête des associations démontrent la peur sinon la létargie d’un système bien huilé ("tu ouvres ta gueule et on te supprime tes subventions !"), tandis que le journal "l’Humanité" sert la soupe à Lepeltier, tandis que les Verts et les assos écolos se voient bien obligées d’aller hypocritement au "festival" comme on va à un enterrement, tandis que la cour s’amuse et se déguise comme au temps de la Renaissance... L’Opposition municipale découvre qu’il y a comme un manque de démocratie dans cette belle cité. On se prendrait à rêver si l’on n’était pas à quelques encablures des élections régionales et si cette rebellion n’avait pas cette odeur rance de déjà vu des "campagnes électorales". Mais enfin, bon, ne soyons pas bégueules et saluons " ce combat pour une meilleure démocratie municipale"


#23930
Silence dans les rangs ! - jmp - 29 septembre 2009 à  20:00

tout à fait d’accord ! De "l’opposition spectacle", il en faut. Mais il faut aussi se battre et prendre position courageusement sur des vrais sujets.

#23931 | Répond au message #23930
Silence dans les rangs ! - 29 septembre 2009 à  21:15

il faut aussi se battre et prendre position courageusement sur des vrais sujets.

On sait pas si c’est à cause de Lepeltier, Mais I. Félix a renvoyé dans les cordes un de ses amis. Ca commence par “Vous avez deux ou trois fois tort” et ca se termine par “Beau bilan pour vos copains de droite”.

Voir en ligne : Canal de Berry à vélo.

#23932 | Répond au message #23931
Silence dans les rangs ! - 30 septembre 2009 à  07:04

"les verts ou les assos écolos se voient bien obligées d’aller hypocritement au "festival""
pourriez vous nous préciser qui sont ces assos écolos et de quoi vous parlez ? en quoi les verts sont-ils concernés ?

#23933 | Répond au message #23930
Silence dans les rangs ! - berry indépendant - 1er octobre 2009 à  10:28

On n’est pas là pour établir une liste mais bon puisque vous voulez savoir, à côté de Serge, on aura :
Yves Cochet, homme politique français, membre des Verts, député du Val-d’Oise de 1997 à 2002, puis de la 11e circonscription de Paris depuis juin 2002, ayant été réélu en juin 2007. cf : http://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Cochet - Bruno Rebelle, membre éminent de Europe Ecologie, ex membre de l’équipe Royal au PS, etc....
Inutile encore une fois de faire la liste des assos présentes, bon gré mal gré, sur le Forum du festival.
Mais puisque vous semblez douter de la "politique spectacle" qui est devenue une vraie spécialité berruyère, voici quelques situations livrées à votre sagacité. A Bourges, cela fait bien longtemps qu’on pratique ce genre de sport qui consiste à s’opposer frontalement (ex : le dernier conseil municipal) et faire "ami ami" lors de manifestations plus spectaculaires. Quelques exemples : Il n’a pas si longtemps, c’est l’emblématique et historique animateur des Verts de Bourges qui, fort de la création d’une entreprise, se retrouva concepteur du stand en bambous de la municipalité Serge Lepeltier lors d’un grand Printemps de Bourges. Et alors, me direz-vous ? "Les affaires sont les affaires" et cette maxime vaut pour tous les peoples de la gauche parisienne qui ignorent chaque année les problématiques de leurs amis politiques locaux bien décidés à ne jamais en parler lors des grands raouts ou autres sauteries cocktailisées. Le Printemps de Bourges est à cet égard le laboratoire merveilleux de ces contradictions troublantes, mais pas seulement ! Après tout, l’invitation médiatisée de Serge Lepletier à la dernière "Fête de l’Humanité" nous oblige aussi à faire le "grand écart" d’autant que le carambolage avec la situation locale renforce cet effet : d’un côté, cette drôle d’invitation par une organisation communiste parisienne, de l’autre un Yannick Bedin, élu communiste qui se retrouve privé de parole à Bourges... au moins, à la fête de l’Huma, on n’a pas coupé le micro au grand Serge ! Quelle ingratitude !
Bien d’autres porosité (qu’on nomme peut-être un peu vite "politique spectacle") ont émaillé la vie du gotha berruyer. Rappelons le choc qu’entraîna la longue direction de la Culture de la municipalité très droitière de Serge Lepeltier... car ce directeur était un vrai ami intime de l’immense Léo Ferré l’anarcho ! Là encore, un grand écart surligné par la carrière de chanteur (très) engagé de cet ancien directeur de la culture. On aurait pu trembler à l’idée d’une brouille inévitable entre le vieux Léo fidèle à ses convictions anarchistes et ce directeur qui, sans nul doute, fit l’économie de ses engagements à gauche, ne serait-ce que pour assurer et appliquer durement la politique culturelle de Serge Lepeltier. Or, jusqu’à preuve du contraire, rien ne s’est passé... comme d’habitude d’ailleurs à chaque grande occasion. Et si il n’y a jamais eu de cohérence entre les engagements locaux et les convictions des peoples parisiens, c’est peut-être que la "nature humaine" tend plus vers les compromis (sinon les compromissions) que vers la droiture d’esprit. Mais dans ce cas, que cela se fasse en toute transparence même s’il est évident que les évènements spectaculaires initiés par les politiques relèvent de la pire récupération : qui pourra contester que la stratégie environnementale de Serge Lepeltier est un outil ô combien efficace pour "couper l’herbe sous les pieds" des Verts de Bourges et du Berry ?

#23941 | Répond au message #23933