Un conseil municipal, c’est un conseil municipal (Irène Félix)

Conseil municipal du 20 février 2009
lundi 23 février 2009 à 08:38, par Cyrano

Les points sur les subventions aux écoles privées, sur la restauration scolaire, la digression sur la fermeture de Jean-Macé et autres points (par exemple la motion sur IUFM) seront prétextes à resservir au maire le plat qu’il ne digère pas : les conséquences locales de la politique nationale qu’il défend. Le Berry Républicain le souligne très bien dans la fin de son article général : « Tout est prétexte pour passer du local au national, et réciproquement [...] et par un juste retour des choses de rendre à Pierre Dedet l’occasion de sa première intervention. » Oui, oui, car il recoupera le micro, le maire... On va y revenir.

Ce conseil municipal a été émaillé d’incidents entre l’opposition et le maire sur le droit à l’expression. Le maire refuse que l’on parle de sujets nationaux, même si ils ont un rapport avec le sujet local (il coupe le micro à Pierre Dedet, au début du conseil).

Mais le maire ne se cantonne pas à ce refus de principe : il élude de nombreuses questions en disant que ceci a été étudié en commission. Il se permet même d’être un tantinet insultant vis-à-vis de Irène Félix, en lui répondant sur la restauration scolaire : « A quoi servent les commissions ? », « Il y a un cahier des charges. Un conseil municipal, ça se prépare. » Il fera de même avec Yannick Bedin pour le nettoyage des gymnases, en ironisant perfidement sur le fait que le mode opératoire du nettoyage a été précisé... en commission. Durant le point 14, sur la restauration collective, Irène Félix mettra les points sur les i : «  Un conseil municipal, c’est un conseil, pour l’exercice de la démocratie. C’est l’endroit où on débat de la chose publique. Vous ne pouvez pas nous renvoyer en commission à chaque point précis. »

Et il y a aussi la forme, que l’on parle de ceci ou cela, une démocratie en flux tendu... On répète, tant pis... Au début du conseil, après la coupure de micro de Pierre Dedet, – Irène Félix : « Monsieur le maire... » – Serge Lepeltier (lui coupant la parole) : « Vous prenez la parole sans que je ne vous l’ai donnée... » Et on retrouve Pierre Dedet vers la fin du conseil municipal, durant la discussion sur les subventions (obligées) aux écoles privées.

Pierre Dedet parle... le maire : « Monsieur Dedet... » Le monsieur continue de parler... Le maire : «  Monsieur Dedet... » Le monsieur continue de parler... Le maire, ulcéré : « Monsieur Dedet !... [il coupe le micro de Pierre Dedet] Lorsque je parle vous n’avez pas à parler ! » il rétablit le micro...

Allez, un dernier élément de la susceptibilité ombrageuse du démocrate ?... Yannick Bedin termine la présentation de la motion, en disant « Nous soumettons au vote... » Houps, petit inconscient, va ! Le maire rectifie illico : « Vous n’avez pas à soumettre votre motion au vote, c’est moi qui décide de la mettre au vote. » Vive la République...