De l’utilité des machines à voter ?

dimanche 16 mars 2008 à 22:44, par Joëlle Chauveau

Voter demande en général une réflexion, une adhésion à un programme avec des objectifs clairement définis - à réaliser pendant une mandature, c’est la définition de base !
A Bourges, voter est devenu une « performance électronique » : je voudrais apporter le témoignage de plusieurs assesseurs qui ont contribué à l’organisation des élections depuis de nombreuses années (donc qui peuvent comparer) et qui ont déjà signalé les limites, les aberrations dans l’utilisation des machines à voter et des conséquences que cela induit. Lors des élections municipales et cantonales de dimanche dernier, on a atteint des paroxysmes !

De l'utilité des machines à voter ?

Quelqu’un a dit…à propos du vote électronique que c’était échanger une urne transparente contre une machine à logiciel opaque !
L’électeur est déjà éconduit quand il a le malheur de regarder les listes papier à l’entrée du bureau de vote : on lui fait bien comprendre (comme un enfant à l’école) qu’il doit passer derrière la « machine ».Ensuite, on lui explique avec plus ou moins de courtoisie ce qu’il doit faire –le pauvre bougre – devant un tableau car c’était plus compliqué avec 2 élections le même jour dans certains bureaux. Arrivé devant la fameuse machine, il doit appuyer sur les boutons de son choix – en dessous des listes – mais beaucoup sont troublés, ils appuient même sur un petit clavier numérique situé en haut du tableau, si bien que le pauvre bougre de citoyen se fait reprendre parfois brutalement et que les autres électeurs dans la queue se marrent ou s’impatientent ! Quelle humiliation ! Il s’excuse, il tente de trouver une explication à ses difficultés en allant signer les registres, certains électeurs disent même qu’ils ne reviendront pas voter dans ces conditions mais qu’importe , il faut aller vite !
Ce cas de figure, nous l’avons vécu tout au long de la journée de dimanche dernier et déjà signalé lors des dernières élections présidentielles et législatives.
Et que dire encore des « bugs » de la machine, des touches difficiles à appuyer, des électeurs « accompagnés » derrière la machine ( c’est interdit, mais à Bourges on s’arrange avec la loi), de l’énervement engendré par ces situations inadmissibles dans une élection démocratique !
Que dire encore sur le redécoupage des listes électorales : des membres d’une même famille habitant sous le même toit ne votant pas au même bureau, d’autres ont reçu une lettre de la mairie leur indiquant un nouveau bureau de vote – ils s’y rendent- et finalement sont inscrits dans l’ancien ! Quelle patience ! On remarque aussi peu de procurations concernant les jeunes.
A 18 h, le ticket de caisse donne les résultats avec parfois des différences entre les votes et les signatures à cause des « bugs ». Plus de dépouillement – ce moment convivial et pédagogique pour les plus jeunes , circulez, y’a plus rien à voir !
L’abstention récurrente ne peut-elle pas trouver une de ses causes dans une ambiance « caisses de grande distribution » ?

On peut alors se poser la question de la légitimité des résultats – surtout quand cela tient à quelques voix dans un canton- ou de la représentativité d’une ville quand on est élu maire par 28,50 % seulement des Berruyers.

Ah, on oubliait l’argument écologique ! Il ne tient pas, les machines fonctionnant à l’électricité, où sont les économies d’énergie ? Les déchets nucléaires ne se recyclent pas alors que le papier , SI !

Texte co-écrit avec Michel LEVEQUE.

Joëlle Chauveau est co-responsable des Verts à Bourges et militante associative.

commentaires
"Bug" du vote électronique au prud’homales - B. Javerliat - 27 novembre 2008 à 20:26

Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a interpellé jeudi le ministre du travail Xavier Bertrand suite à la perte, pendant plusieurs heures mercredi soir, de la liste d’émargement des votes électroniques des élections prud’homales à Paris.

Les salariés parisiens pouvaient voter par internet entre le 19 et le 26 novembre à 18h. Cette procédure a été mise en oeuvre à titre expérimental dans la capitale.

"Lors de la soirée du 26 novembre (...) pendant plusieurs heures, le fichier restituant la liste des électeurs ayant voté a été inaccessible et seule l’intervention d’un technicien du prestataire a abouti vers 23 heures, soit cinq heures après la clôture du vote, à la récupération du fichier correspondant".

"Compte tenu du caractère complexe de ces interventions, nos délégués ont pu observer que seuls des experts informatiques avaient la maîtrise de toutes les opérations effectuées. De plus, des tentatives pour limiter l’accès de ces représentants (CGT) au bureau de vote ont entravé leur mission de contrôle démocratique", affirme M. Thibault.

Pour lui, "en l’état, les délégués de liste de la CGT ne peuvent attester de la sincérité du scrutin".

Dès sa mise en oeuvre à titre expérimental, le vote par internet a donc été pris en défaut. Il faudrait demander au PS de récoler tout ça, ils sont champions en scrutins sincères !


Voir en ligne : Prud’hommes : incident lors de la clôture du vote électronique à Paris
#14901
De l’utilité des machines à voter ? - 3 avril 2008 à 23:35

"Joëlle Chauveau est Conseillère Municipale d’oppositon à Bourges pour la Gauche Unie. "

Pour info, elle n’a pas été élue aux dernières municipales... L’article est daté du 16 mars, les élections se sont déroulées le 9 mars..quelle crédibilité à ses propoS...a moins qu’une démission soit déja prévue au sein de l’opposition....


#12097
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 3 avril 2008 à  23:54

Pour info, elle n’a pas été élue aux dernières municipales... L’article est daté du 16 mars, les élections se sont déroulées le 9 mars

Merci de nous signaler cette erreur. C’est corrigé. Toutes nos excuses aux lecteurs et à l’interessée

quelle crédibilité à ses propoS...a moins qu’une démission soit déja prévue au sein de l’opposition....

Euh...une erreur, ça arrive et elle est de notre fait, Joëlle Chauveau n’y est pour rien. Cette phrase a été ajoutée afin de préciser le positionnement politique de Joelle Chauveau du coté de l’opposition municipale... histoire de ne pas faire comme certains qui imaginent que leur positionnement politique est connu de la terre entière et qu’il n’est pas nécessaire de préciser ce qui pourrait induire de nombreux internautes en erreur. On a voulu trop bien faire mais on s’est planté. Mais c’est réparé. C’est l’intérêt du fonctionnement de l’Agitateur : quand on commet une erreur, les internautes peuvent la signaler et on peut corriger. A noter tout de même que la fiche auteur était exacte.

#12098 | Répond au message #12097
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 4 avril 2008 à  09:57

De mon côté, j’ai cru que si l’Agitateur l’avait indiquée en conseillère municipale, c’est qu’elle était la suppléante de Monsieur Crotté. Mais impossible à vérifier vu que le site du Conseil municipal n’indique pas les suppléants...comme s’ils n’existaient pas...

#12100 | Répond au message #12098
De l’utilité des machines à voter ? - philippe BENSAC - 7 avril 2008 à  15:15

Chère Eulalie,

il n’existe pas de suppléance pour les conseillers municipaux. Lorsqu’ils démissionnent ou disparaissent, ces conseillers sont remplacés par les suivants de la liste à laquelle ils appartenaient lors du scrutin.

Ce sont des battus de liste et non des suppléants, pas plus que des remplaçants d’un scrutin uninominal (nouveau principe des cantonales).

Par contre, le principe de scrutin de liste proportionnel avec prime au vainqueur établi un nombre de siège par liste qu’il convient de préserver. Et le "remplaçant" doit être pris dans l’ordre de la liste établi au moment du scrutin.

A vous de vérifier où est positionnée Madame CHAUVEAU pour imaginer si elle a une chance raisonnable d’intégrer l’opposition municipale dans les 6 ans à venir, durée du mandat.

Mais tout cela n’a pas à voir directement avec le sujet des machines à voter.

Philippe BENSAC

#12155 | Répond au message #12100
Le vote électronique est une porte ouverte à la fraude électorale généralisée et indétectable - Frederik B. - 24 mars 2008 à 17:21

Le vote électronique par machines à voter est possible en France depuis fin 2003 dans les communes de plus de 3500 habitants si elles en font la demande. Fort heureusement jusqu’en février 2008 moins de 100 ont fait le pas. Ce qui suit vous permettra d’avoir une idée de ce qui pourrait nous arriver.

Une machine à voter est un ordinateur exécutant un programme dont personne ne peut vérifier l’honnêteté car il est couvert par le secret industriel.

Si la machine a été programmée pour devenir malhonnête "sur demande" puis effacer toute trace de ce changement de comportement, personne ne pourra ni s’en rendre compte, ni en apporter la preuve devant les tribunaux puisque tout est dématérialisé.

Si un nombre important de machines sont "modifiées" très en amont (par exemple avec la complicité d’une personne travaillant chez le fabricant) on peut supposer que la tentation sera grande d’établir une liste secrète de mots de passe uniques pour chaque machine permettant à un électeur complice de donner à une machine l’ordre de se mettre à tricher jusqu’à un éventuel contre-ordre ou bien jusqu’à la fin du scrutin.

Attention, je ne dis pas que la fraude papier n’existe pas. La différence entre la fraude papier et la fraude électronique est que la première laisse des traces et est difficilement généralisable, alors que la seconde est facilement généralisable et ne laisse pas de traces si elle est "bien" faite. La fraude papier a toujours existé, et lorsqu’il sera possible de frauder avec l’informatique la fraude ne disparaîtra pas bien au contraire... En voici la démonstration :

L’informaticien qui travaille chez le fabricant n’aura aucune difficulté pour trafiquer les machines avant qu’elles sortent de l’usine ou bien à l’occasion d’une visite de maintenance en mairie. S’il ne travaille pas chez le fabricant, l’informaticien devra se procurer une machine, comprendre comment elle fonctionne, concevoir et écrire un programme similaire (mais trafiqué) et avoir des complices (par exemple des personnels de mairie) pour accéder à la machine pendant quelques minutes afin de remplacer le programme original par son programme trafiqué. Certains modèles de machines à voter peuvent être modifiés à l’aide d’un micro-ordinateur (PC) que l’on connecte à la machine à voter pendant le transfert du programme trafiqué. D’autres modèles peuvent être trafiqués en les ouvrant pour remplacer une puce avant de le refermer. Une fois ces "formalités" accomplies, la recette pour frauder peut être vendue à n’importe quel candidat souhaitant tricher dans un bureau de vote équipé d’une machine trafiquée.

Comme chaque machine à voter a un numéro de série unique, l’informaticien demande au candidat de lui donner les numéros de série des machines qui devront reconnaître l’ordre de se mettre à tricher. L’informaticien calcule alors pour chaque numéro de série le code secret qui permettra à la machine de reconnaître l’électeur complice. Comme ce code secret dépend du numéro de série de la machine, il ne fonctionnera que sur la machine correspondante. L’informaticien s’assure de cette façon l’exclusivité de la vente des codes secrets qui fonctionneront avec le modèle de machine qu’il aura trafiqué.

Passons maintenant aux détails pratiques. Comment un électeur complice du candidat malhonnête peut-il taper un code secret sur une machine à voter ? Réponse : en faisant semblant d’hésiter entre plusieurs candidats avant de valider son choix avec le candidat qui bénéficiera par la suite du coup de pouce.

Comment éviter que la triche ne soit détectée ? En respectant les règles élémentaires suivantes :

1) ne jamais "bourrer" une urne mais se contenter de "détourner" au profit du candidat malhonnête et seulement de temps en temps (par exemple une fois sur dix) une voix accordée à un autre candidat (tout en affichant les choix originaux des électeurs pour que ceux-ci n’en sachent rien).

2) bien "choisir" les candidats victimes (ceux dont la machine devra détourner une partie des voix) ; ceci peut être fait de façon très habile si on détourne les voix de candidats dont les électorats sont habituellement susceptibles de se reporter vers le candidat malhonnête.

Comment communiquer à la machine le nom du candidat victime ? Par exemple en choisissant son numéro juste avant celui du candidat à favoriser.

Comment éviter que les résultats ne soient trop différents de sondages ? En trichant juste un peu mais pas trop ou alors en achetant des sondages...

On voit donc que la généralisation des machines à voter permettrait très facilement de faire basculer les résultats d’une élection, et accessoirement de faire la fortune de quelques informaticiens peu scrupuleux.

Il y a des gens malhonnêtes dans toutes les professions. Pourquoi prendrions nous le risque de laisser à des informaticiens, des experts, des huissiers, ou des personnels de mairie le soin d’assurer la sécurité des machines et la vérification de leur bon fonctionnement ?

Vérifier que pour chaque candidat l’appui sur le bouton de son numéro provoque l’affichage du nom du candidat est une chose, vérifier que la machine est honnête en est une autre.

Tout citoyen doit être en mesure de vérifier lui même que les bulletins de vote de son bureau de vote sont tous pris en compte et comptés correctement ; et pour cela le code électoral n’impose à personne de faire confiance à des tiers (surtout si ce sont des informaticiens, experts, représentants d’un parti, élus, huissiers, employés de mairie) ni à une machine.

Certains fabricants de machines à voter ont cru (ou essayé de faire croire) que l’impression d’un ticket remis à l’électeur au moment du vote avec le nom du candidat choisi pouvait rassurer les électeurs et les mairies. Cette pratique, qui n’est d’ailleurs pas prévue par la loi, est très dangereuse car :
a) la "preuve" de vote n’a aucun intérêt puisqu’en cas de demande de vérification il faudrait demander à tous les électeurs de rapporter les tickets pour les mettre dans une urne classique afin de les compter manuellement (en espérant qu’il n’y ait pas de faux ticket) ;
b) cela permet à des candidats de proposer de fortes sommes d’argent aux électeurs qui leur rapporteront les tickets prouvant qu’ils ont "bien" voté.

De même, l’adaptation des machines à voter pour qu’elles soient équipées d’imprimantes et/ou de lecteurs optiques est une arnaque : quel électeur accepterait d’appeler le président du bureau de vote pour expliquer qu’il a appuyé sur le bouton de son candidat mais que le bulletin qui s’imprime ne correspond pas ou bien qu’il y a eu "bourrage papier" pendant l’impression ?

L’utilisation des machines introduit une discrimination insupportable entre les électeurs qui seront en mesure (ou penseront l’être) de se convaincre que la machine est fiable (sans erreurs de programmation), honnête (le programme ne sait pas tricher) et inviolable (la machine est à l’abri de toute tentative de piratage) et l’électeur lambda.

De plus, le recours à des spécialistes pour l’exercice du droit de contrôle de la régularité d’un scrutin est illégal car selon le code électoral tout citoyen doit pouvoir s’assurer de lui même du bon déroulement des scrutins, et ceci sans qu’il n’ait besoin d’avoir des connaissances particulières.

Enfin, si les citoyens acceptaient de déléguer à des tiers le soin de vérifier qu’une élection est régulière, quelle serait la responsabilité de ces tiers en cas de mauvaise appréciation voire de malversations ?

Le vote papier est aujourd’hui le seul moyen permettant de s’assurer que dans la très grande majorité des bureaux de vote il n’y a pas de fraude, et que dans les bureaux de vote où il y en aurait elles seraient facilement détectées.
Heureusement l’émargement n’a pas encore été supprimé. Je n’ai jamais manqué un seul scrutin. Mais si on nous fait avaler une nouvelle modification du code électoral sensée renforcer la sécurité des scrutins pour relancer la prolifération des machines à voter, je crois que je voterai blanc.

Avec les machines à voter les électeurs sont dépossédés de leurs droits car ils n’ont plus les moyens de s’assurer de la sincérité des résultats. Tandis qu’avec le vote papier même un enfant de 10 ans est capable de contrôler la régularité d’un scrutin.

Même si la très grande majorité des communes ne sont pas encore passées au vote électronique, il est essentiel que tous les électeurs manifestent leur attachement à l’urne transparente et aux bulletins papier afin que le vote électronique soit interdit à tous les scrutins politiques et professionnels. Il s’agit de la démocratie, pas d’un jeu télévisé. Je préfère attendre plusieurs heures pour avoir un résultat (même si je dois participer au dépouillement) plutôt que d’avoir un résultat instantanément mais dont personne ne peut savoir s’il est sincère.

J’encourage les électeurs qui seraient tentés de ne plus voter de se donner la peine de le faire (même si c’est pour voter blanc) afin que personne ne puisse prétendre que la politique n’intéresse plus les citoyens.

Aux électeurs privés de bulletin papier et indécis, je suggère qu’ils soutiennent les candidats qui ont pris des engagements pour (au moins) suspendre le vote électronique.

Merci de signer (et faire connaître) la pétition pour le maintien du vote papier :
www.votepapier.com

Le site voteelectronique.info est également une bonne adresse à visiter (et à faire connaître).

Au fait, comment en sommes-nous arrivés là ? Quelques explications complémentaires pour les électeurs qui ne seraient pas encore assez inquiets :

1) Le vote par machine à voter est bien apparu en 1969 mais il s’agissait de machines mécaniques et le code électoral avait été modifié par une Loi débattue au parlement comme il se doit. Par contre, fin 2003 c’est un arrêté (donc sans débat au parlement) qui a sensiblement modifié le code électoral afin d’assimiler le vote électronique au vote par machines à voter. Entre 2004 et 2006 peu de communes ayant fait le pas, très peu de citoyens étaient au courant.

2) La législation prévoyait bien de nombreux garde-fous pour le vote électronique (avec notamment 114 exigences techniques) mais cela ne sera jamais suffisant pour garantir la transparence exigée par le code électoral actuel.
Le fabricant doit certes faire appel à un testeur (une entreprise agréée et indépendante) pour monter le dossier d’agrément de sa machine, mais comme c’est le fabricant qui paye le testeur et qu’il peut décider à tout moment de régler ce qu’il lui doit puis mettre fin à la procédure de tests, les testeurs qui seraient trop pointilleux perdraient vite tous leurs clients puisque les fabricants chercheraient d’autres testeurs moins regardants.
Une électrice a bien demandé à voir le dossier de tests, mais le fabricant et le testeur lui ont répondu que "la communication (au public) des dossiers de tests compromettraient la sécurité des scrutins". Estimant à juste titre que si le testeur avait lui même accès à ces informations, il n’y avait aucune raison pour qu’elle même ne puisse y avoir accès ; elle a réussi à obtenir satisfaction mais pour cela elle a du aller en justice !
Et là le dossier de tests a révélé que de nombreux points n’étaient pas conformes mais n’avaient pas empêché le testeur de conclure que l’exigence était vérifiée ! Quelques exemples pour le modèle le plus répandu en France :
a) le double dispositif électronique d’authentification a été remplacé par deux clés de boîte aux lettres. Dupliquer un transpondeur (comme ceux que l’on trouve dans la plupart des clés de voiture) n’est pas simple, alors que dupliquer clé mécanique est à la portée de n’importe qui pouvant se rendre à une boutique "clé minute".
b) la machine doit comporter une horloge interne qui doit pouvoir être réglée avant le début du scrutin et qui doit permettre l’impression des tickets avec l’heure juste et nom l’inscription manuscrite de l’heure. Mais la machine n’a qu’un chronomètre et ne peut donc même pas mémoriser avec un vrai horodatage les évènements anormaux qui pourraient survenir et que la machine doit en principe mémoriser pour l’impression en fin de scrutin du journal des incidents.
c) le "boîtier audio" obligatoire est considéré par les fabricants comme facultatif. Or le code électoral est formel : l’agrément n’est valable que si une déclaration de conformité s’applique. Mais ces dernières stipulent bien que la machine doit être équipée du boîtier audio. A ce sujet, les fabricants expliquent aux mairies qu’elles peuvent mutualiser quelques boîtiers audio pour toutes les machines à voter si elles demandent aux mal-voyants de bien vouloir "prendre rendez-vous" pour voter. Au handicap les mairies sont donc incitées à ajouter l’humiliation des mal-voyants qui doivent désormais solliciter les mairies pour que le boîtier audio soit installé pour leur passage. C’est ignoble.

3) Les arguments fallacieux des fabricants : simplicité, rapidité du dépouillement, possibilité d’exploiter les résultats (de façon d’ailleurs tout à fait illégale car non prévue par la loi) en insérant les "urnes électroniques" (qui ne sont en fait que de petites boîtes semblables aux mémoires des clés USB) dans des lecteurs reliés à des micro-ordinateurs (PC) exécutant des logiciels qui font de jolis graphiques qu’on affiche sur écran géant pendant la consolidation des résultats... tout cela accompagné d’un tissu de mensonges concernant la sécurité (prétendue) et, comble absolu, l’affirmation selon laquelle les machines à voter ne seraient que de simples compteurs géants mais en aucun cas des ordinateurs ! Tout cela paraissait si moderne que certaines mairies ont cru qu’il s’agissait d’un progrès.

4) La difficulté qu’ont/avaient généralement les assesseurs à trouver des bénévoles pour le dépouillement des scrutins traditionnels et le faible attrait que représente cette phase d’un scrutin ont fini de convaincre certaines mairies de passer au vote électronique. (Remarque : tous ceux qui ont participé à un dépouillement savent qu’on peut y rencontrer des gens très sympatiques.)

La mobilisation a grandi très lentement, si bien que les pouvoirs publics ont cru qu’elle ne prendrait pas son envol. Cependant, même si depuis février 2008 une circulaire (sans valeur juridique) recommande aux préfectures de ne plus accorder de nouvelles autorisations (pour le moment) et que, pour les communes déjà autorisées, la location doit être préférée à l’achat de machines supplémentaires, rien n’est encore gagné car les groupes de pressions sont puissants et peuvent faire changer la loi. Que risquerait-on si la mobilisation s’essoufflait ?

a) les politiques n’auraient aucun poids face aux groupes de pression.

b) la campagne de désinformation (notamment à l’aide d’articles commandés dans certaines revues informatiques) prétendant que les machines répondent bien aux exigences s’intensifierait pour discréditer ceux qui demandent une transparence totale.

c) le code électoral pourrait être dénaturé afin que l’actuelle exigence de transparence soit remplacée par un simulacre de contrôle citoyen. Ceux qui prétendent que les machines à voter respectent le code électoral feront tout pour nous convaincre qu’il faut adapter le code électoral aux nouvelles technologies et non le contraire, et ceci afin de priver les contestataires de tout moyen d’action légal.

Pétition pour le maintien du vote papier :
www.votepapier.com

Une conférence jeudi 27 mars 2008 à 18h30 à Paris


#11935
De l’utilité des machines à voter ? - jyhach - 19 mars 2008 à 16:04

je n’ai que 70 ans et seulement mon certificat d’études mais trouver des difficultés à se servir des machines voter c’est vraiment mesestimer les electeurs,car il va falloir s’y mette à toute cette jungle informatique sans cela même les cinquantenaires seront largués.un asneton du bourges profond. Jyhache.


#11867
[HS] - Papy surfer - Mister K - 19 mars 2008 à  16:14

Et à ce que je vois, vous surfez sur l’Agitateur. Sans indiscrétion, depuis quand ? Quand vous êtes vous mis à surfer ? Comment vous êtes-vous mis à l’informatique ? Pouvez-vous m’envoyer un mail à misterk@agitateur.org pour me répondre ? Merci d’avance.

Alors, c’est sûr, si vous êtes un papy surfer, la machine à voter ne vous pose aucun problème d’utilisation. Mais avez-vous pensez au problème de démocratie et de transparence ? Etes-vous bien sûr que votre vote est correctement pris en compte ? Et qu’est-ce qui vous le garantie ?

#11868 | Répond au message #11867
De l’utilité des chaussettes à voter ? - philippe Bensac - 18 mars 2008 à 19:45

Le président du bureau de vote numéro 4 de Perpignan a été pris en flagrant délit de bourrage des urnes et arrêté. L’opposition dénonce des fraudes massives, mais le scrutin a été validé…

« Au moment du dépouillement, j’ai remarqué un individu avec des enveloppes de votes froissées dans les poches, j’ai demandé qui c’était », raconte M. Got, assesseur au bureau N° 4 de Perpignan et colistier de la candidate socialiste Jacqueline Amiel-Donat.
« On m’a répondu que c’était le président du bureau de vote, M. Garcia, le frère d’un des adjoints au maire. J’ai demandé qu’on arrête de dépouillement, on a appelé la police. Quelques minutes plus tard, je l’ai surpris en train d’essayer de se débarrasser d’autres enveloppes qu’il cachait… dans ses chaussettes ! »
Le coup des chaussettes a marqué les esprits. Un président de bureau de vote qui tente de mêler des enveloppes pleines de bulletins pour le maire sortant lors du dépouillement, ça fait mauvais effet.
Surtout lorsque le dit maire sortant, Jean-Paul Alduy, n’assure sa réélection que d’une courte tête, à 574 voix près…

Pendant 18 ans (1977-1995), à Bourges on a eu droit au même traitement assorti de deux condamnations et de trois annulations de scrutins.

Alors, les machines à voter sont les garantes contre les scrutateurs et autres présidents de bureaux indélicats.

L’innovation testée et vérifiée nourrit et accroit la démocratie.


#11840
De l’utilité des chaussettes à voter ? - bombix - 18 mars 2008 à  21:23

Philippe Bensac, êtes-vous bien certain qu’on ne vogue pas de Charybde en Scylla avec ces machines à voter ? Personne n’a dit que le système des enveloppes était parfait - mais y a t-il un système parfait devant la volonté de nuire et de tromper ?(*) En revanche, le vote papier a un immense avantage sur le vote électronique, c’est que tous les citoyens sont à égalité pour juger et vérifier. Cette transparence me semble infiniment supérieure du point de vue de l’idéal démocratique. À cet égard, on peut dire que l’innovation ne nourrit pas la démocratie - sauf à être technolâtre, en ce qu’elle crée une classe de citoyens à part aux pouvoirs exhorbitants. Qui teste et vérifie en effet ? Et qui pourra vérifier le vérificateur ?

Il serait bon sur cette question de sortir des clivages idéologiques et politiques traditionnels. Il s’agit de la démocratie que chacun devrait défendre, que son coeur penche à droite, ou à gauche.

Cordial.

(*) Au passage, on pourra faire remarquer que dans votre exemple, la fraude a pu être démasquée parce qu’elle était visible. Les process qui s’établissent dans le computer ne sont pas à l’abri de manipulations malhonnêtes. Il sera beaucoup plus difficile de s’en apercevoir et d’en apporter la preuve, si l’on compare avec des enveloppes chiffonnées dans une poche, que chacun peut apercevoir. Vous-même, adjoint aux nouvelles technologies, n’êtes vous pas obligé de vous en remettre à la parole d’un expert ? Avez-vous la possibilité de vérifier par vous-même que tout est ok ? Donc, si quelqu’un de votre niveau de compétence est dans l’embarras devant ce problème, que dire du citoyen lambda ?

La démocratie ne doit pas être confisquée par les experts. Elle est l’affaire de tous.

#11841 | Répond au message #11840
De l’utilité de l’obscurantisme - Mister K - 18 mars 2008 à  21:34

Cher Philippe,

je ne connais pas vos compétences réelles. Mais une chose que je sais, c’est que vous êtes désormais adjoint au maire de Bourges chargé des nouvelles technologies et ce depuis le 15/03/2008 . Et des nouvelles technologies, je suis à peu près sûr que vous n’y connaissez rien ou presque. Rassurez-vous, ce n’est pas grave ; je suis sûr que comme toute personne ayant un minimum d’éducation, vous parviendrez à acquérir des compétences. La lecture, la consultation, l’écoute vous permettront certainement d’être moins ignorant dans le domaine.

Pourtant, en lisant votre message, j’ai comme l’impression que vous n’êtes pas bien parti. En effet, vous affirmez une opinion sans nuance sur un sujet, où, de toute évidence, vous n’avez pas réfléchi plus de deux minutes. Vous dites, en parlant des machines à voter, je vous cite : "L’innovation testée et vérifiée nourrit et accroît la démocratie"

Au début de ce message, quand je disais que je ne connais pas vos compétences, ce n’était pas tout à fait vrai. En effet, vous êtes un beau parleur et n’avez pas votre pareil pour sortir de belles phrases creuses. Vous avez plutôt un profil commercial. Ce n’est pas grave, il faut de tout pour faire un monde. Les nouvelles technologies, comme leur nom l’indique, c’est de la technique, pas de la magie. Et sur le coup, vous avez tout faux. Déjà, les machines à voter ne sont pas une innovation. Ou alors, une vieille innovation. Et même si c’était une innovation, cela ne signifie pas qu’il s’agit automatiquement d’un progrès. Ensuite, vous ne savez absolument pas ce qu’il y a dans ces machines à voter. Personne ne le sait. Ce sont des boites noires protégées par le secret industriel. Elle sont vérifiées comme vous dites par des organismes privés agréés par le ministère de l’intérieur. Les citoyens, ceux qui pouvaient assister au dépouillement et ainsi vérifier la sincérité du scrutin ne le peuvent plus. Maintenant, on est obligé de croire "sur parole" le résultat de la machine. Plus de possibilité de recompter. Pas le droit de douter. Et bien je suis désolé M. Bensac, mais l’absence de transparence et le doute légitime des citoyens au fait ou non des technologies sur lesquelles s’appuient ces machines, nourrissent le doute sur la démocratie et l’affaiblisse. La démocratie, c’est avant tout la transparence que ne garantissent absolument pas vos machines à voter, bien au contraire.

Alors, je ne vais pas partir dans un argumentaire trop long. Mais je vais vous faire passer un message simple, clair, qui j’espère vous guidera ses prochaines années lors de vos multiples réflexions autour des nouvelles technologies : il ne faut pas croire aux nouvelles technologies, il ne faut pas croire à ce que l’on vous vend, il faut comprendre. Et pour comprendre, il faut écouter et apprendre. Et nul doute que si dans ce domaine, vous apprenez et écoutez, vous ferez vraiment progresser la démocratie.

Pour l’instant, à lire votre message, vous êtes dans la croyance, l’ignorance et l’obscurantisme. Vous vous positionnez trop vite, de façon idéologique sur un sujet que vous ne maîtrisez pas. Les nouvelles technologies, cela ne doit pas être de l’idéologie. Et c’est quelqu’un qui est persuadé que les nouvelles technologies (et singulièrement l’informatique) peuvent être un progrès pour l’homme comme elles peuvent être son pire ennemi qui vous le dit.

Cordialement.

#11842 | Répond au message #11840
Proposition au Maire-adjoint chargé des "nouvelles" technologies - Igor - 18 mars 2008 à  22:32

Alors, je ne vais pas partir dans un argumentaire trop long. Mais je vais vous faire passer un message simple, clair, qui j’espère vous guidera ses prochaines années lors de vos multiples réflexions autour des nouvelles technologies : il ne faut pas croire aux nouvelles technologies, il ne faut pas croire à ce que l’on vous vend, il faut comprendre. Et pour comprendre, il faut écouter et apprendre. Et nul doute que si dans ce domaine, vous apprenez et écoutez, vous ferez vraiment progresser la démocratie.

Une bonne occasion pour Philippe Bensac de lire Vote électronique : les boîtes noires de la démocratie, à acheter (14 EUR) ou télécharger (gratuitement) et de s’intéresser aux suites de l’utilisation des ordinateurs de vote dont Mme le Ministre de l’intérieur prévoit un réexamen pour 2009 suite aux scrutins de 2008 (Vote électronique. perspectives).

Histoire que le Maire-adjoint rentre dans le vif de ses attributions à la ville de Bourges. Prendre au corps ce sujet, en organisant des consultations des Berruyers et en menant un débat avec les membres de l’opposition municipale, çà nous ferait oublier l’indigence de son prédécesseur.

#11846 | Répond au message #11842
Proposition au Maire-adjoint chargé des "nouvelles" technologies - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  08:06

çà nous ferait oublier l’indigence de son prédécesseur.

Oublier peut-être, regretter sûrement ! Au moins, on n’a pas entendu Aurélien Salé raconter des aneries pendant 6 ans, et pour cause, il n’était jamais là ! Maintenant par contre, des digressions comme "les chaussettes à voter", on va s’en manger régulièrement ! La spécialité de Bensac, c’est de vendre tout et n’importe quoi. Il va donc nous vendre du Lepeltier pendant 6 ans, faut s’y faire...

#11849 | Répond au message #11846
Proposition au Maire-adjoint chargé des "nouvelles" technologies - Philippe BENSAC - 20 mars 2008 à  13:02

Allons Bernard, du calme. Je ne vends rien en politique mais je donne bien volontier du respect. Puis je t’en proposer ?

Plus sérieusement, je crois qu’il faut que nous puissions échanger entre tous les acteurs professionnels des NTIC dans notre ville. Je vais travailler à cela.

Cordialement, j’espère...

Philippe BENSAC

#11881 | Répond au message #11849
Proposition au Maire-adjoint chargé des "nouvelles" technologies - D@niel B - 20 mars 2008 à  14:34

pourquoi se restreindre aux "professionnels" les amateurs n’auraient leur mot à dire que tous les 6 ans ?

#11885 | Répond au message #11881
Proposition au Maire-adjoint chargé des "nouvelles" technologies - pbensac@wanadoo.fr - 20 mars 2008 à  15:48

Les professionnels pour des raisons...de stratégie économique. Je précise que les associations sont pour moi des professionels.

Les particuliers doivent également pouvoir s’exprimer mais dans des collèges spécifiques, notamment les jeunes.

Sinon, mon bureau est grand ouvert pour toutes celles et tous ceux qui veulent en parler. Comme parler d’autres choses d’ailleurs.

Je communiquerai prochainement mes permanences.

#11888 | Répond au message #11885
Conseil de lectures pour Philippe Bensac - Mister K - 18 mars 2008 à  22:02

à destination de tous les citoyens qui veulent s’informer au sujet du vote électronique. Il s’agit du site personnel de Chantal Enguehard qui est chercheuse au Laboratoire d’Informatique de Nantes Atlantique. La lecture des documents qui sont proposés devrait faire réfléchir...

#11844 | Répond au message #11840
De l’utilité des chaussettes à voter ? - _Lolo - 18 mars 2008 à  22:35

L’innovation testée et vérifiée nourrit et accroit la démocratie.

Et pour vous la connerie aussi vu comme on est parti !

Une voix, un bulletin. C’est tout, pas besoin de "technologie", une personne existe physiquement, il est représenté physiquement, plus qu’une preuve, le bulletin de vote est sa représentation citoyenne dans notre démocratie. On comprendra facilement ce qui découle effectivement des machines à voter et qui est dénoncé avec brio par Bombix et Mister K. : l’impossibilité de contester toute élection, impossibilité de contrôler toute élection (je me place bien évidemment par rapport au citoyen, celui qui a tout de même un droit de vote avec une carte d’électeur, celui qui élit ses représentants en fait !), sans parler d’une baisse d’accessibilité pour une partie de la population (tant "technique" que pour les handicaps).

Alors, les machines à voter sont les garantes contre les scrutateurs et autres présidents de bureaux indélicats.

Du coup ça dépend de quel côté on se situe ! Vos soit disant merveilles sont en plus électroniques, électriques, donc loin d’être infaillibles, je ne vois pas quelle garanties elles peuvent offrir !

_Lolo

#11847 | Répond au message #11840
De l’utilité des chaussettes à voter ? - Eulalie - 19 mars 2008 à  11:10

Ce qui s’est passé à Perpignan est une exception. Vous ne pouvez pas baser votre argumentaire sur un seul président de bureau malhonnête. Voire quelques-uns en plus. Votre reflexion sur le bienfondé des machines , -ou vous l’a t-on soufflée ?-, part du principe de la tricherie (grave). Le jour d’un vote, ce que je note moi, c’est le dévouement et la conscience civique des participants.(avec effectivement quelques sautes d’humeurs à force surement de toujours répeter la même chose quand les gens vont sur les machines et ne comprennent pas tout : je ne suis pas vieille mais on a dû m’expliquer ) Si certains pourrissent la démocratie, ternissent l’image de toutes les personnes hônnetes et motivées des bureaux de vote , n’hésitent pas à faire des votes fictifs de gens décédés, il faut laisser la justice faire son travail et juger ces "indélicats" comme vous dites. Ce n’est pas parce qu’il y a des pourris que la machine doit remplacer l’humain. Et comme le dit Bombix, si la fraude a été vue à Perpignan, c’est bien parce qu’il était possible de la voir, et que des personnes sérieuses ont pu la voir et la dénoncer.

Comprenez bien Monsieur Bensac que je ne vous parle pas comme à une connaissance. J’ai la facheuse tendance à me rappeler que vous êtes sarkozyste, donc je parle à un politique élu, et, il me semble (mais peut-être je me trompe) que "la philosophie" sarkozyste se base toujours sur la corruption des uns pour argumenter d’une soit disant amélioration, en tous cas d’une transformation. C’est un procédé malheureux pour la démocratie. (vu à la télé)

#11853 | Répond au message #11840
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 18 mars 2008 à 07:19

Cet article est interessant du point de vue pratique (les machines à voter posent des problemes à certaines personnes), mais il est à côté de la plaque, si je peux me permettre. La question n’est pas "les machines à voter sont-elles utiles ?" mais "les machines à voter sont-elles démocratiques ?".

 En effet, le vote électronique est invérifiable : les votes ne laissent aucune trace physique. L’électeur ne peut pas vérifier si son vote est correctement enregistré : il ne voit pas les électrons se déplacer dans la mémoire informatique.
 L’électeur ne sait pas non plus si cette mémoire n’est pas altérée d’ici le dépouillement. Personne ne vérifie si le logiciel qui s’occupe de ces tâches est bien celui qui est censé être dans l’ordinateur de vote.
 Il est opaque : on ne connaît pas le fonctionnement du logiciel qui enregistre et compte les votes, car il est protégé par le secret industriel. C’est comme si, à la fin d’un vote traditionnel, on confiait l’urne à une entreprise privée qui emporterait les bulletins pour les dépouiller sans que quiconque puisse y jeter un oeil.
 Seuls des informaticiens pourraient comprendre son fonctionnement. En imaginant que le logiciel soit public, ils seraient les seuls en mesure de le comprendre (mais y chercher un comportement frauduleux soigneusement dissimulé est très difficile, voire impossible). Ils sont seuls à savoir comment vérifier ce que contient chaque ordinateur de vote le jour de l’élection (mais le vérifier exhaustivement est irréalisable en pratique).

La loi électorale stipule que tout citoyen doit pouvoir vérifier que le vote s’est correctement déroulé. Avec les machines c’est impossible.


Voir en ligne : Découvrez comment le vote électronique peut tricher
#11818
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 18 mars 2008 à  08:33

Cet article est interessant du point de vue pratique (les machines à voter posent des problemes à certaines personnes), mais il est à côté de la plaque, si je peux me permettre.

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Le point de vu pratique est essentiel. Il s’agit de l’adoption et l’adaptation à un outil informatique du très grand public. On fait à Bourges ce qu’il ne faut pas faire en la matière : imposer. Et encore, si on l’imposait parce que c’est indispensable ; mais ce n’est pas le cas. On est là en plein coup de communication comme Lepeltier et ses équipes en ont l’habitude depuis 1995. Encore un gadget qui ne sert à rien, mais un gadget nuisible à la démocratie.

Sinon, je suis d’accord. Les machines à voter, le vote électronique, c’est évidemment un problème de démocratie. Et la démocratie, cela nécessite avant tout de la transparence. Et de transparence dans le vote électronique, il n’y en a pas comme vous l’avez souligné. Et de mon point de vu, il serait au moins possible que les fabricants de ces machines mettent leur code source à disposition du public. Mais cela ne suffirait pas. Il faudrait s’assurer que sur chaque machine le bon code source a été compilé. Je ne vais pas rentrer dans la technique, mais effectivement, garantir à 100% du code informatique est difficile. Mais c’est possible. C’est une question de moyens.

Seuls des informaticiens pourraient comprendre son fonctionnement. En imaginant que le logiciel soit public, ils seraient les seuls en mesure de le comprendre (mais y chercher un comportement frauduleux soigneusement dissimulé est très difficile, voire impossible)

Oui, seuls les infomaticiens seraient en mesure de comprendre. Mais il serait tout à fait possible de détecter des comportements frauduleux, c’est une question de moyens mis en oeuvre. Mais de toute façon, ce ne serait pas suffisant puisque pour des raisons pratiques et des raisons de transparence, le vote électronique comportent de graves lacunes en matière démocratique. Mais mettre le code source de ces machines sous licence libre et à disposition du public aurait au moins l’avantage d’enlever une partie des soupçons sur ce que contiennent ces machines.

Je vous conseille la lecture de ce site qui décrit très bien des exemples de fonctionnement de ces systèmes et les problèmes qu’ils posent. Sinon, je crois qu’il n’est pas trop tard pour faire pression sur la municipalité en place et singulièrement sur Philippe Bensac chargé des "Nouvelles technologies" afin de lui faire comprendre que la communication c’est bien, mais que la démocratie, c’est mieux.

#11819 | Répond au message #11818
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 18 mars 2008 à  09:28

Je ne suis pas tout à fait d’accord. Le point de vu pratique est essentiel.

Les problèmes pratiques n’arrivent que quand le principe est accepté. C’est le principe des machines à voter qu’il faut refuser : du coup, plus de problemes pratiques ! Inversement, se préoccuper des problemes pratiques, c’est deja accepter le principe des machines à voter ;-)

Sinon, je crois qu’il n’est pas trop tard pour faire pression sur la municipalité en place et singulièrement sur Philippe Bensac chargé des "Nouvelles technologies" afin de lui faire comprendre que la communication c’est bien, mais que la démocratie, c’est mieux.

Je peux me tromper, et il me contredira si ça n’est pas vrai, mais je pense que Bensac est favorable aux machines à voter ;-)
Imaginez que le vote ait eu lieu avec des urnes classiques et transparentes, et que S. Lepeltier l’ait aussi emporté de qq dizaines de voix. Ne pensez-vous pas que l’on se serait dépêché de recompter les bulletins ? Mais là, avec le "dieu ordinateur", personne ne moufte ! La réponse d’Irene Félix à ma question sur son blog est édifiante (voir ici) : elle n’a pas vérifié systématiquement les émargement pour cette élection (alors que Y. Bedin l’a fait et a trouvé des erreurs)

Enfin, la question qui tue : qu’est-ce qui nous prouve que les résultats sont strictement conformes au vote des électeurs ? RIEN !

Accepteriez-vous un ticket de caisse ou serait uniquement inscrit le total à payer ?

#11823 | Répond au message #11819
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 18 mars 2008 à  10:58

Les problèmes pratiques n’arrivent que quand le principe est accepté. C’est le principe des machines à voter qu’il faut refuser : du coup, plus de problemes pratiques ! Inversement, se préoccuper des problemes pratiques, c’est deja accepter le principe des machines à voter ;-)

C’est absolument faux ce que vous dites. Dans le cas de Bourges, les machines à voter n’ont pas été choisies mais imposées à la population. Donc on peut déjà légitimement critiquer la pratique démocratique des machines à voter, avec expérience à l’appuie. Donc non, critiquer la pratique n’est absolument pas accepter le principe des machines à voter. C’est juste un constat par expérience. On n’est alors déjà plus dans la théorie. De plus, la pratique, c’est ce qu’ont vécu les votants sans forcément avoir réfléchi au principe auparavant. La pratique peut faire réfléchir sur le principe.

Je peux me tromper, et il me contredira si ça n’est pas vrai, mais je pense que Bensac est favorable aux machines à voter ;-)

Que Philippe Bensac soit favorable aux machines à voter est un chose. Mais Philippe Bensac ne peut pas faire la pluie et le beau temps à lui tout seul. La démocratie, ce n’est pas cela. On doit au minimum justifier l’intérêt des machines à voter. Et il se doit d’écouter et de prendre en compte l’avis des nombreuses personnes qui sont contre ses machines et qui, eux, ont des arguments. Mais c’est sûr, on ne les fera pas changer d’avis comme cela. Il faut se battre et dès maintenant.

#11827 | Répond au message #11823
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 18 mars 2008 à  11:07

Il faut se battre et dès maintenant.

Si ca fait comme pour les cameras de surveillance, vous allez avoir un succes fou ! Bon courage...

#11829 | Répond au message #11827
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 18 mars 2008 à  11:49

Vous allez voir, on va nous dire (mets-toi ça dans la tête, mets-toi ça dans la tête, mets-toi ça dans la tête) que les machines à voter c’est ce qui assure le plus de démocratie parce que ça évite les fraudes des présidents de bureau qui se mettent les bulletins papiers dans les chaussettes !!!! (conféré Perpignan)

Y’a t-il un lobby des vendeurs de machines à voter au Parlement ? (français et européen )

#11832 | Répond au message #11829
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 18 mars 2008 à  12:28

Y’a t-il un lobby des vendeurs de machines à voter au Parlement ? (français et européen )

Oui, NEDAP qui équipe la majorité des bureaux de votes électroniques en France.
Les machines NEDAP sont commercialisées en France par France Elections (sic)
Lisez en particulier les FAQ, c’est à mourir de rire !
Exemple de question : Peut-on pirater une machine à voter NEDAP ? Réponse : Non
Ou encore : Les machines à voter NEDAP permettent-elles d’augmenter le taux de participation ? Réponse : Non. Par contre, elles ne le font pas baisser.

#11833 | Répond au message #11832
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 18 mars 2008 à  15:54

Ah oui exact. Ci-joint, un document également très interessant , du printemps dernier, de Madame Enguehard, chercheuse :
Le vote electronique en France

Depuis 2007, j’ai cru comprendre que le Ministère de l’Intérieur a été de chargé de refléchir et de faire un bilan objectif et de terrain sur les machines à voter. Peut-être Bourges est une ville expérimentale adéquate pour cette question qui se pose : " les vieux y comprennent-ils quelque chose ?" Réponse : non.

Les industriels s’en foutent, ils misent sur l’avenir.

#11837 | Répond au message #11833
De l’utilité des machines à voter ? - 19 mars 2008 à  08:11

A ce sujet, si l’on en croit la N.R. d’hier, les caméras de surveillance seront installées fin mars 2008.

#11850 | Répond au message #11829
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  11:29

les caméras de surveillance seront installées fin mars 2008

Apres les élections, quoi... On attend avec impatience les réactions de l’opposition ;-)

#11855 | Répond au message #11850
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 18 mars 2008 à  12:49

"dans le cas de Bourges, les machines à voter n’ont pas été choisies mais imposées à la population"

On est les seuls en France à voter par machine dans certains bureaux de vote ? ou ailleurs on a demandé l’avis aux habitants ? c’est nous qu’on a le pompon ?

Fichtre ! quand on me dira "t’habites où ? " " A Bourges" " ah ouais, le Printemps ! " je répondrai toute gonflée de fièreté moderne "non, les machines à voter ". (parce qu’en général ailleurs, personne ne se rappelle que Serge Lepeltier a été ministre de l’écologie, de l’environnement et du développement durable)

#11834 | Répond au message #11827
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 18 mars 2008 à  14:44

On est les seuls en France à voter par machine dans certains bureaux de vote ? ou ailleurs on a demandé l’avis aux habitants ?

Ni l’un, ni l’autre. Il y a de nombreuses villes qui ont choisies de passer au vote électronique, mais elle sont quand même très minoritaires. Et je ne pense pas que l’on ait demandé plus l’avis aux habitants ailleurs qu’à Bourges. Mais peut-être qu’un truc m’a échappé et que Serge Lepeltier avait glissé la proposition des machines à voter dans son programme municipal de 2001...

#11835 | Répond au message #11834
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 18 mars 2008 à  16:16

En tous cas, ça n’a fait l’objet d’aucune délibération en conseil municipal. On trouve juste une trace d’un appel d’offres.

#11838 | Répond au message #11835
De l’utilité des machines à voter ? - 18 mars 2008 à  18:53

Que faisait l’opposition à ce momment là ? (c’est une vrai question, pas une attaque :) )

#11839 | Répond au message #11838
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  07:45

Que faisait l’opposition à ce momment là ?

Ben, comme d’hab pendant les 7 dernieres années, rien... Et critiquer maintenant qu’elle a perdu les machines à voter, c’est pas crédible, ca fait juste "mauvais perdant" !

#11848 | Répond au message #11839
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 19 mars 2008 à  08:14

Et critiquer maintenant qu’elle a perdu les machines à voter, c’est pas crédible, ca fait juste "mauvais perdant" !

Euh, là, Bernard, je ne vous comprend pas vraiment. Je ne sais pas si l’opposition s’est opposée aux ordinateurs de vote (à mon avis, oui). Mais une chose est sûre, même si elle s’y est opposée, c’est la majorité municipale qui a réalisé ce choix par vraiment judicieux et dont on ne comprend rien des objectifs (en fait on ne les connaît pas) . Et il n’est jamais trop tard pour bien faire, c’est à dire renoncer à un gadget dangereux pour la démocratie.

Moi, je ne suis pas dans l’opposition, je suis un citoyen. Et en tant que citoyen, je le dis, il faut renoncer aux ordinateurs de vote. Ce n’est pas dans l’objectif de "critiquer", c’est dans un objectif de transparence qui est essentiel à la démocratie. Et la démocratie, il faut la protéger et même l’améliorer. Les ordinateurs de vote vont plutôt dans le sens inverse. La prochaine consultation électorale est pour 2009. Il faut convaincre la municipalité avant cette date.

#11851 | Répond au message #11848
De l’utilité des machines à voter ? - Jean-Michel Pinon - 19 mars 2008 à  09:20

Je ne sais pas si l’opposition s’est opposée aux ordinateurs de vote (à mon avis, oui).

Avant de commencer l’interview avec les Verts, Joelle Chauveau m’avait parlé de son opposition et de l’opposition majoritaire de la liste de la gauche unie face à ces machines à voter dont la fiabilité est largement insatisfaisante. Chacun se souviendra qu’aux élections présidentielles et législatives, cela avait pas mail gueulé, à la fois du côté des simples électeurs et du côté de l’opposition municipale, au point de pousser Serge Lepeltier à ouvrir de nouveau bureaux et a mettre un peu moins de machines. Mais cette réaction de Bernard Javerliat démontre (si besoin en était) que l’opposition municipale est absolument inaudible : il y a un vrai problème de communication des idées de l’opposition municipale et un considérable problème de démocratie et de citoyenneté à Bourges, bien plus qu’ailleurs.

#11852 | Répond au message #11851
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 19 mars 2008 à  11:26

Monsieur Pinon, Merci !! on se sent mieux quand on l’a lu !!! ("opposition inaudible" ).

#11854 | Répond au message #11852
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  11:34

cette réaction de Bernard Javerliat démontre (si besoin en était) que l’opposition municipale est absolument inaudible

Remarquez que c’est un caractéristique générale au PS, l’inaudibilité de l’opposition ;-)

#11856 | Répond au message #11852
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 19 mars 2008 à  11:47

Juste un détail tout de même : l’opposition n’est pas composée uniquement de membres du PS. Il doit y avoir également des membres du PC, des verts, de LO, de la LCR et j’en passe...
Bref, l’opposition, c’est tout ceux qui ne sont pas dans la majorité municipale. Et même ceux qui sont dans la majorité municipale ne sont pas tous forcément d’accord avec leur majorité.
Bref...je pense que sur le sujet des ordinateurs de vote, on doit dépasser les clivages politiques et raisonner pour le bien de la démocratie. La démarche doit être citoyenne.

#11858 | Répond au message #11856
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  12:09

Juste un détail tout de même : l’opposition n’est pas composée uniquement de membres du PS. Il doit y avoir également des membres du PC, des verts, de LO, de la LCR et j’en passe

Ouais... Ben le PC, les verts, et LO, on les a pas entendus sur le sujet durant la campagne. la gauche unie dans le silence, quoi... La LCR, elle, est claire la-dessus.

on doit dépasser les clivages politiques et raisonner pour le bien de la démocratie. La démarche doit être citoyenne.

Attention, vous êtes en train de virer "MoDem" ;-)

#11859 | Répond au message #11858
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 19 mars 2008 à  12:39

"attention vous êtes en train de virer Modem"... ou Altermondialiste. ;-)

#11860 | Répond au message #11859
De l’utilité des machines à voter ? - Mister K - 19 mars 2008 à  13:37

Attention, vous êtes en train de virer "MoDem" ;-)

La démarche citoyenne n’a pas été inventée par le Modem que je sache...

#11862 | Répond au message #11859
De l’utilité des machines à voter ? - B. Javerliat - 19 mars 2008 à  14:31

C’était juste pour rire !

#11863 | Répond au message #11862
De l’utilité des machines à voter ? - Eulalie - 19 mars 2008 à  17:03

Si, un jour, à cause des machines à voter et forums politiques- citoyens sur le web nos cerveaux commencent à avoir un politicocortex , je serais bien curieuse, Monsieur Javerliat de voir le vôtre. :-)

#11869 | Répond au message #11863
De l’utilité des machines à voter ? - 16 mars 2008 à 23:22

Votre article reprend bien ce dont j’ai été témoin lors du vote avec ces machines et partage votre sentiment.
Quelle pression sur les personnes agées en particulier, de quoi générer de l’abstention...

Cela m’inspire bcp de questions :
Comment s’opposer à un tel vote ?
Y’a t il un moyen pour mettre en doute leur résultat ?
Qui programme ou intervient sur ces machines pour les mettre à jour ? Qui vérifie cette intervention ?
Pourquoi seulement certains bureaux en sont équipés ?

En tant que citoyen je suis prêt a apporter un soutien à tout initiative pour faire mettre au placard définitivement les "machines à voter" (rien que ce terme est dérangeant)

En tout cas merci pour cette contribution.


#11790
De l’utilité des machines à voter ? - Matif - 16 mars 2008 à  23:59

Pour soutenir l’initiative de citoyens en faveur des votes démocratiques et opposé à l’utilisation des ordinateurs de vote, il faut signer la pétition pour le maintien du vote papier (plus de cent mille signatures !), c’est important.
http://www.ordinateurs-de-vote.org/petition/

Le site est une mine d’informations.

Au sujet des personnes qui rencontrent des difficultés à voter, voir http://www.ordinateurs-de-vote.org/Videos.html#sommaire_2
Regarder en particulier "Machines à voter (2) : l’étude qui accuse"

Voir en ligne : Ordinateurs-de-vote.org
#11793 | Répond au message #11790
De l’utilité des machines à voter ? - 16 mars 2008 à 23:13

"A gauche Bourges !" demandait le retrait des machines :/


#11787
De l’utilité des machines à voter ? - 16 mars 2008 à  23:17

La gauche unie aussi, la preuve.

#11789 | Répond au message #11787
De l’utilité des machines à voter ? - 16 mars 2008 à  23:26

je n’ai pas le souvenir de l’avoir lu dans leur profession de foi ou leurs tracts. Auraient-ils demandé le retrait des machines en cas de victoire, même juste ?

#11791 | Répond au message #11789
De l’utilité des machines à voter ? - Jean-Michel Pinon - 16 mars 2008 à  23:35

Il aurait fallu qu’ils soient élus pour savoir s’ils auraient tenu leurs promesses. Même si le thème des machine à voter n’a pas été beaucoup mis en avant (contrairement au thème des transports, du logement social des services à la personne), les avis des membres de la liste semblaient majoritaire pour un retour aux urnes "classiques".

#11792 | Répond au message #11791