Gilets Jaunes : RIC ou RIC CARL = Arnaque en toutes matières ?
Beaucoup de Gilets jaunes répètent cette revendication, le RIC, sans trop chercher à comprendre… Mais y’a des pays qui peuvent comprendre…
Vous pouvez lire un premier article sur cette revendication en trompe-l’œil : Gilets Jaunes : RIC = Arnaque ?. Mais depuis le RIC est devenu plus bouffi, une version 2.0 qui est devenue le RIC-CARL. Hou là, on récapitule :
le RIC : Référendum d’Initiative Citoyenne ;
le RIC-CARL c’est C comme constituant, A comme Abrogatoire, R comme Révocatoire, L comme Législatif.
On a envie de dire, cordonnier pas plus haut que la chaussure, mais trop tard. Pas de chefs, pas de porte-paroles, rien, mais on ne dédaigne pas répéter ce que des intellos de l’ombre ont concocté - sans se demander pourquoi ça vient comme ça ?! On nous assez dit que le RIC existe en Italie, en Suisse, en Islande. On va voir deux hauts faits d’arme en Italie et en Suisse.
Une arnaque en Italie
Il y avait en Italie, une échelle mobile des salaires, instaurée depuis 1945. Et il existait aussi en Italie, la possibilité d’organiser des référendums abrogatif (un RIC version lettre A).
En 1984, le gouvernement socialiste (oui, socialiste) voulait remettre en cause l’augmentation automatique des salaires selon la charté de la vie. Ce projet était refusé évidemment dans le monde ouvrier et la CGIL (la CGT italienne), liée au Parti Communiste Italien, refusa de signer un accord qui diminuait grandement les effets de cette échelle mobile. On eut une vague de grèves, de manifs et une manif colossale à Rome. Le décret instituant l’attaque contre l’échelle mobile fut malgré tout voté. Alors le PCI se lança impétueusement en demandant un RIC, un référendum abrogatif devant se prononcer sur cette échelle mobile.
Et en 1985, ô joie du référendum et de ses bouffons, y’a eu un référendum sur le décret amputant l’échelle mobile des salaires. Et… ?
Et alors ? Et alors ?
Eh-he, he bien, 54% des voix approuvèrent le décret, l’échelle mobile passait donc un peu à la trappe, c’était voté, y’avait plus qu’à faire profil bas. Belle réussite, merci le RIC.
La Suisse toujours très égale à la Suisse
Dans les années 1930, la Suisse a peur du rouge et dans le canton de Vaud (capitale lausanne) on flippe devant du parti communiste vaudois (qui ne représentait pas une grande menace !). Des vaudois organisent donc une demande de RIC, en obtenant 23.484 signatures (il en fallait 6.000).
En janvier 1938, s’organise donc un Référendum d’Initiative Citoyenne avec une question simple : faut-il interdire le Parti Communiste vaudois ? Et alors ? Et alors ?
Eh-he, he bien, 73% des votants se prononcent pour l’interdiction du parti communiste vaudois. Grâce à un RIC, la démocratie s’épanouissait.
Il faudra attendre mars 2014 (2014, j’me trompe pas) pour que l’interdiction soit levée.
En attendant, ce RIC fait la joie des brasseurs de vent de tout poil. Pourtant, les Gilets jaunes ont déjà réussi leur référendum en occupant les ronds-points et faisant reculer Macron qui sera obligé de manger un peu son chapeau dans son discours du 10 décembre.