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OPINION

FC. Bourges : la mairie sur le banc des accusés

dimanche 11 juillet 2004 à 18:20, par Charles-Henry Sadien

Lors de la dernière finale de la Coupe de France, Serge Lepeltier, ministre de l’écologie par intérim et maire de Bourges déserteur, paradait fièrement en tribune présidentielle pour encourager l’équipe de Châteauroux. Lui qui n’a pas mis une seule fois les pieds au stade Jacques Rimbault de la saison pour encourager le club de « sa » ville, le FC Bourges.

Ce qu’à réussi à faire la mairie de Châteauroux avec la Berrichonne qui, à l’intersaison dernière traînait un passif de plusieurs millions d’euros, la ville de Bourges, deux fois plus importante par le nombre d’habitant et par le tissus économique n’a pu le faire avec son FCB et ses 200.000 euros de dettes.

Aujourd’hui, La Berri s’apprête à disputer une Coupe d’Europe, et le FCB 18 se prépare à un obscur championnat de CFA2 dans l’indifférence générale. Tout le symbole d’une ville de Bourges dirigée par des petits notables qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, et qui n’ont aucune ambition pour la ville qu’ils dirigent, si ce n’est celle de garder le pouvoir.

Etrangement silencieuse et tacitement complaisante à l’égard de la gestion de l’équipe Duvernoir, la mairie de Bourges se montre soudain bien exigeante avec la nouvelle direction du club qui a tout de même levé en quelques semaines une somme de 75.000 euros pour combler les dettes les plus pressantes. L’attitude de la mairie est à ce titre, particulièrement indécente. Car faut-il rappeler que M. Duvernoir avait annoncé un déficit de 75.000 euros... avant que ses successeurs, une fois élus, se rendent compte que le passif allait au-delà de 200.000 euros ? Dans ces conditions, messieurs Marien et Goblet pouvaient-ils faire autrement que se résoudre à une rétrogradation administrative en CFA2, comme semblent leur reprocher nos confrères du Berry Républicains ?

Toujours est-il, que la mairie a raison d’invoquer « qu’il ne faut pas jouer avec l’argent public ». Mais elle aurait dû s’en rendre compte plus tôt. Lorsque - par exemple - les subventions allouées à la formation des jeunes ont été affectées à d’autres finalités. Il est tout de même incroyable qu’à ce jour - à notre connaissance - la mairie n’ait engagée aucune poursuite judiciaire ou administrative visant à mettre en cause la responsabilité personnelle de M. Duvernoir. La remarque est bien entendu valable pour le Conseil Général du Cher, la Région Centre et... les actuels dirigeants du club.

A quoi joue la mairie de Bourges ? Selon nos informations, la mairie de Bourges avait donné un accord de principe pour louer le stade Jacques Rimbault à l’équipe de football de Romorantin dans le cas où celle-ci, ne disposant pas d’équipements aux normes, accéderait au championnat de Ligue 2. De même, si l’on en croit les propos de Maurice Duvernoir parus dans la presse - et jamais démentis - la mairie de Bourges était d’accord pour que le FC Bourges soit « vendu » à La Berrichonne de Châteauroux comme une « équipe réserve de luxe ». Un projet au parfum de scandale que nous avions évoqué en exclusivité sur ce site. Lorsque l’on sait qu’il a également été question d’abandonner le stade à l’équipe de football d’Asnières-les-Bourges, il y a de quoi se poser la question suivante : la mairie veut-elle la disparition du FC Bourges ?

Si elle le voulait, elle ne s’y prendrait pas autrement. Lorsque l’on constate que dans les tribunes du stade, Maurice Duvernoir faisait chaleureusement la bise à Danièle Monnet, maire-adjointe aux sports, et discutait très amicalement avec Thierry Poisle, conseiller municipal délégué à la sécurité, il apparaît alors évident que Serge Lepeltier puis son petit caniche Roland Chamiot, avaient choisi le camp des fossoyeurs du FC Bourges.

Dès lors, la mairie de Bourges serait bien inspirée de changer son fusil d’épaule pour s’épargner quelques scandales dont elle porte une part de responsabilité non négligeable.

Car sa « politique sportive » est définitivement un échec cuisant. L’équipe de basket féminin. En pleine ascension sous l’ère Jacques Rimbault puis Jean-Claude Sandrier, elle éprouve aujourd’hui toutes les peines du monde à s’adapter à un embryon de professionnalisation de ce sport aux retombées médiatiques confidentielles. Le rugby ? Il se morfond en Fédérale 3 alors qu’à quelques kilomètres de là, une ville deux fois plus petite évolue à un niveau au dessus avec de grosses ambitions. Au niveau du football, le FCB n’est plus que le cinquième club de la région Centre, derrière Châteauroux (50.000 habitants), Romorantin (18.500 habitants), Tours, Orléans, et en compagnie de Avoine-Beaumont (2000+3000 habitants, Blois (50.000 habitants), Chartres (40.000 habitants), Drouais (2000 habitants à tout casser), Joué-les-Tours (37.000 habitants), juste devant Vierzon (30.000 habitants) et Salbris (6000 habitants) ! La mairie de bourges a raison de dire qu’elle subventionne le FC.B à un niveau comparable à ce qui se fait dans d’autres villes à ce niveau. Encore faut-il jeter un oeil attentif à l’importance des villes qui évoluent à ce niveau.

La mairie n’a-t-elle pas cherché la disparition du FCB en mettant à la tête du club des irresponsables dévoués à la sacro-sante UMP locale, ayant pour mission de couler le club afin de faire des économies sur les attributions de subventions ? Avec un brin de parano, on serait tenté de le croire, en effet.

commentaires
> FC. Bourges : la mairie sur le banc des accusés - 12 juillet 2004 à 21:08

Il n’y a donc que des incompétents à Bourges ? Avec le stade et les installations qu’il y a !! Même pas foutu de gérer un club de cfa ??
C’est quoi ce Dublairoir ?? Qui l’a nommé ??
On parles de foot la, il faudrait un Dufour et des dirigeants qui AIMES leur club, et plus tous ces BLAIREAUX


#1480
> FC. Bourges : la mairie sur le banc des accusés - 30 janvier 2006 à  09:43

gros il serait nécessaire de réviser ton orthographe...euh et ta conjugaison

#3547 | Répond au message #1480