Stups, punk et déconnade

Stupeflip sent le buzz à plein nez, l’opération marketing, les pseudos rebelles, on vous en passe et des meilleurs. Et puis, la curiosité prend le pas sur la méfiance, et on écoute le disque pour allez un peu plus loin que le single à succés et non moins réjouissant "je fume pu d’shit".

Dès les premières notes de l’album, on est surpris, pris au piège de l’espace temps, retour vers les années de gloire du rock alternatif français...et on n’en a pas forcément gardé que des bons souvenirs, vu ce que certains sont devenus depuis. Au niveau musical, on pense au berruriers noirs : boite à rythmes et guitares saturées. Au niveau des enchainements des morceaux, on pense aussi à Ludvig von 88. Au niveau de la voix, on pense aux Barons du Délire ou aux Garçons Bouchers. Evidemment, depuis la fin des années 80, début 90, le rap a influencé durablement la pop moderne, et Stupeflip n’y échappe pas. Bref, Stupeflip, c’est un joyeux bordel d’influences en tous genres, de la pop, du rock alternatif à la variétoche franco-française à qui le titre "Comme les zot’" rend quelque part un drôle d’hommage.

Et puis vient le titre le plus jouissif de l’album "A bas la hiérarchie", que l’on chanterait bien à tutête à son bureau. Le titre fait vaguement penser à une parodie des inconnus "Les rapetout". Suite à cela, on est convaincu, Stupeflip est un grand défouloir, une grosse déconnade punk par l’esprit autant que par la musique...et tant pis si dans quelques temps il s’avère que ces types ne sont que des poseurs/inposteurs, tant pis si ce n’est pas l’album de l’année et qu’on ne l’écoute pas si souvent que cela, au moins, il nous fera marrer de temps en temps.Par les temps qui courent, c’est déjà ça...