Éditorial Juillet 2019

Municipales 2020, une comédie en trois actes

lundi 1er juillet 2019 à 09:07, par Mister K

Hum...ça va être bon ! On le sent, tous les ingrédients sont réunis pour que le déroulement des élections municipales 2020 soit épique un peu partout en France...mais aussi à Bourges. Prêts pour rigoler un coup ?

On le sait, vous êtes déjà en vacances ou bien prêts à partir. Vous parler des élections municipales 2020 actuellement n’est donc pas vraiment pertinent. Mais bon, on va juste planter le décor avant la rentrée, histoire de s’échauffer un peu...

Clairement, l’acte 1 des élections municipales 2020, c’était les élections européennes de ce mois de mai 2019. Car même si les ressorts de ces deux élections n’ont strictement rien à voir, les politiques vont tenter d’en tirer des conclusions, surtout si celles-ci les arrangent. Au niveau national, le Rassemblement National (RN) de la famille Le Pen a pris légèrement le dessus sur La République en Marche (LREM) de Macron qui a donc perdu son pari symbolique de finir en tête de l’élection. Europe Écologie Les Verts (EELV) finissent troisième devant Les Républicains (LR), La France Insoumise (LFI) et le Parti Socialiste (PS) qui se sont tous fait ratatiner. Au niveau du Cher, là, ce n’est pas exactement la même chose puisque le RN arrive largement en tête (27,43%) devant LREM (20,23%). À Vierzon, cet écart est encore plus important puisque le RN rassemble 28,20% des voix contre seulement 16,66% pour le LREM et 12,15% pour le Parti Communiste (PC) qui finit troisième. Nicolas Sansu s’en sort bien et va pouvoir légitimement revendiquer le leadership à gauche dans cette ville.
Et à Bourges alors ? Si l’on considère que la France qui va mal a voté RN et la France qui va bien a voté LREM, alors Bourges va bien. Enfin, la situation économique et le moral des Berruyers semble majoritairement bons. LREM est arrivé largement en tête (25,17%) devant le RN (17,44%). EELV termine troisième avec 13,26% des voix devant LR (8,24%), LFI (7,38%), le PS (6,79%) et le PC (3,49%). Autant dire que Bourges est plus que jamais à droite.

L’acte 2 des élections municipales va être le positionnement des uns et des autres. Nationalement, à droite, certains vont rejoindre le RN quand d’autres vont rejoindre LREM. Il faut se donner une chance d’être du côté des gagnants. À gauche, c’est plus compliqué. Oui, c’est toujours plus compliqué à gauche. En effet, il n’y a pas de vrai leader, du coup tout le monde est tenté de se revendiquer comme leader de la gauche. M’enfin, leader de la gauche en 2019, pour l’instant, ça s’arrête forcément là. EELV qui a terminé en tête des européennes à gauche aura du mal à revendiquer ce rôle. LFI, à son habitude, risque de continuer à voir le monde dans sa bulle virtuelle. Quand au PS dont s’est séparé Hamon (Génération.s), il n’est plus en position de revendiquer grand-chose au niveau national, tout comme le PC. Au final, et c’est logique, tout va se jouer au niveau local.
À Bourges, le scénario est prometteur. Cette phase de positionnement risque d’être amusante. À droite, trois candidats sont déclarés ou presque : Philippe Mousny (LR), Pascal Blanc (Mouvement Radical mais bientôt soutenu par LREM ?) et François Cormier-Bouligeon dit "FCB" (LREM mais qui se présenterait sans étiquette ?). Reste une question que Cormier-Bouligeon a peut-être déjà anticipée : le soutien de LREM est-il vraiment une aide ou un handicap pour être élu maire de Bourges ? À gauche, la division à droite est miraculeuse. Cela laisse espérer un second tour...et une petite chance d’y glisser un candidat de gauche. Mais ce n’est pas gagné loin de là. En effet, la gauche va potentiellement partir en ordre dispersé. Yann Galut, ancien député PS a été désigné par sa section de Bourges. Mais LFI et bien d’autres vont certainement être dans la course.

L’acte 3, ce seront les projets. Pour Pascal Blanc, on s’attend à du vide. Pour Cormier-Bouligeon, on s’attend à du Chirac (cf « son rapport charnel à Bourges ») avec un projet attrape-tout. À gauche, ça risque de partir dans tous les sens mais on serait fort surpris si l’écologie ne montrait pas le bout de son nez (tout comme chez FCB d’ailleurs). Oui, on n’est pas super optimiste. Toutefois, l’acte 2 et les positionnements politiques des uns et des autres risquent de nous divertir un moment à défaut de sauver Bourges. Mais bon, on verra ça après les vacances, non ?


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