Leçon de libéralisme pour notre président

vendredi 23 janvier 2009 à 14:34, par Miss J

Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus.

in le mariage de Figaro.

Le baron de Beaumarchais en posant cette question deviendra le fer de lance du libéralisme, et c’est en hommage à cette question que les plumes de droites se fédèrent dans le magazine du même nom. Mais se souviennent ils du propos ?

Leçon de libéralisme pour notre président

Parce que vous êtes un grand seigneur, vous vous croyez un grand génie !...
Noblesse, fortune, un rang, des places, tout cela rend si fier !

Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus.

Du reste, homme assez ordinaire ; tandis que moi, morbleu ! perdu dans la foule obscure, il m’a fallu déployer plus de science et de calculs pour subsister seulement, qu’on n’en a mis depuis cent ans à gouverner toutes les Espagnes...

Le valet et son maître

Pour ceux qui auraient oublié le contexte, sous l’ancien régime, les nobles justifiaient à vie un pouvoir économique et politique sans limite. Cela s’appelait l’absolutisme.

Si parfois nos livres d’histoire évoquent avec une larme à l’oeil Louis XIV le roi Soleil, il ne faut pas oublier que ce dernier est à l’origine de la première crise financière d’ampleur. Et c’est probablement les dettes de Louis XIV qui ont entraîné la chute de Louis XVI.

Pourquoi le valet qui déploie mille trésors pour survivre (toucher son RMI) est-il vilipendé par le puissant qui ruine et saigne la nation et qui ne doit tout, non à son savoir faire mais à sa naissance ?

Il paraît que nous sommes en démocratie, mais est-ce que cela veut dire que nous sommes libéraux ?

Non, les grandes écoles qui sont le sésame pour le pouvoir politique et économique sont des lieux de reproduction sociale. Les fils d’artistes, d’hommes politiques et d’industriels de cadres d’industrie font les carrières de leurs parents (famille Arnault, Bettencourt, Sarkozy, Brasseur, Delerme, Poniatovsky, Dassault ...).

Et depuis l’époque de Figaro, le libéralisme a-t-il changé au point que la naissance ait plus d’importance que la qualité ?

En quoi notre bien aimé président peut-il prétendre à être libéral alors que ses premières mesures ont consisté à renforcer le poids de la succession dans la société notamment dans le cadre de l’héritage des moyens de production et du bouclier fiscal ? A favoriser encore plus les favorisés dont la seule qualité est celle de leurs parents, et non leur intelligence ou leur combativité.

Peu importe que les néo-nobles d’aujourd’hui usurpent du titre de libéraux. Le libéralisme réclame la réforme de cette société, et notamment l’abolition des privilèges que Sarkozy octroie à une minorité. S’il est un parti qui n’est pas libéral, c’est l’UMP. S’il existe un homme politique qui est contre le libéralisme, c’est Sarkozy. Ce n’est pas parce que cette idée est corrompue par la bouche de Sarkozy qui n’aime que le son des mots et non leur pertinence, que nous devons renoncer à une société où notre réussite, et notre position sociale ne sont pas liées à notre naissance, mais à nos propres capacités.

Que je voudrais bien tenir un de ces puissants de quatre jours, si légers sur le mal qu’ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil !

Je lui dirais... que les sottises imprimées n’ont d’importance qu’aux lieux où l’on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ; et qu’il n’y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits.

commentaires
Leçon de libéralisme pour notre président - 25 janvier 2009 à 12:57

... et non leur intelligence ou leur combativité.

Ah ! quelle belle société que celle du tous contre tous. Vive le darwinisme social, que les plus forts bouffent les plus faibles !


#22218
Leçon de libéralisme pour notre président - miss j - 25 janvier 2009 à  14:36

Vous savez, quand on fait dire aux mots bien plus qu’ils ne signifient c’est habituellement le signe que l’on délire.

On est dimanche, je vous conseille de reposer votre esprit surmené.

Vos déductions lapidaires appuyées sur une phrase sans contexte me donnent l’impression que vous confondez un espace de discussion avec question pour un champion où l’on demande pas aux gens de réflêchir mais de buzzer le plus vite possible. Je ne comprend rien aux personnes qui sortent des phrases toutes faites d’un chapeau et qui croient que l’on peut discuter à partie de ça.

Je ne suis pas télépathe je comprend pas ce que vous voulez dire, ni ce qui vous dérange. Si vous voulez être compris : exprimez vous de manière claire sans clichés, en attendant, prenez une camomille courageux anonyme.

#22219 | Répond au message #22218
Leçon de libéralisme pour notre président - 23 janvier 2009 à 23:19

une société où notre réussite, et notre position sociale ne sont pas liées à notre naissance, mais à nos propres capacités.

C’est quoi la réussite ? Mourir en étant le plus riche du cimetiere ? C’est quoi la position sociale ? Avoir la plus belle tombe du cimetiere ?


#22215
Leçon de libéralisme pour notre président - Miss J - 24 janvier 2009 à  18:14

Le mot réussite sans définition c’est un peu comme les tâches que les psychiatres montrent à des gens pour voir ce à quoi ils pensent.

Ce que j’y vois c’est que ce mot n’est pas fait pour vous, car vous n’avez ni imagination, ni projet. Cet article n’est pas fait pour vous non plus à mon avis. Allez plutôt regardez Sarkozy, Ségolène, Besancenot, ou qui sais je qui vous racontera les berceuses moralistes qui ont l’air de vous plaire.

A chacun sa vision de la réussite.

Tout le monde doit avoir sa chance de réussir, même les boulets qui peuvent exercer leur talent naturel consistant à s’enfoncer.

#22216 | Répond au message #22215
Leçon de libéralisme pour notre président - Vauvenargues - 26 janvier 2009 à  10:56

" Il y a plus de grandes fortunes que de grands talents"

#22229 | Répond au message #22216
Leçon de libéralisme pour notre président - 26 janvier 2009 à  13:03

J’arrive juste hein. Mais Miss J, c’est ça de la discussion ? ("Ce que j’y vois c’est que ce mot n’est pas fait pour vous, car vous n’avez ni imagination, ni projet. Cet article n’est pas fait pour vous non plus à mon avis.")

#22231 | Répond au message #22216