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MUSIQUE / DISQUE

White trash à l’eau de rose

Papa Roach - "Infest" - Editions DreamWorks
samedi 1er septembre 2001 à 00:00, par Charles-Henry Sadien

Très populaire aux Etats-Unis, Papa Roach ne parvient pas à créer un réel engouement en Europe. Et on comprend pourquoi...

White trash à l'eau de rose

Papa Roach est la dernière trouvaille pour amuser la jeunesse blanche américaine. Formé en 1993, le groupe originaire de Sacramento en Californie, s’inscrit dans la lignée de Offspring, Green Day, Pennywise ou NOFX, attirant dans ses concerts les 11-16 ans d’une classe sociale plutôt bourgeoise mais désoeuvrée car en manque de repères. Pauvres petits gosses de riches...

Alors voilà : quand l’énergie et le sens mélodique du rock rencontrent la fureur du rap hardcore, cela donne "Infest", un album à l’état brut dont les morceaux parlent du mal-être de la jeunesse américaine en abordant le thème du suicide, de l’autodestruction, de l’alcoolisme et de la drogue.

C’est sans doute pourquoi - sans vouloir faire dans "l’analyse sociale" - Papa Roach, obtient un si gros succès aux Etats Unis (l’album est classé au top 5 US). Car il faut bien avouer que musicalement, Papa Roach n’apporte rien de nouveau.

Le chanteur, Coby, a la prétention d’avoir le même impact sur la jeunesse que Nirvana. Cela ne sera probablement pas le cas. Le succès actuel du groupe relève de toute évidence d’un phénomène de mode. Peut-être écoute-t-on "ça" parce qu’il n’y a rien d’autre à se mettre sous les oreilles ? Le son très "rock FM américain" dénote un côté un peu artificiel, au point que, vu d’Europe, Papa Roach soit parfois perçu comme "un pur produit marketing".

Sans aller jusque là, Papa Roach propose un musique "facile" et défoulante mais pas très futée. Le genre de truc que l’on écoute à fond pour faire chier les voisins et cultiver son image de "taré asocial" juste avant d’aller sagement payer son loyer comme un gros bouffon.

On reproche au groupe des textes "premier degrés" et une musique taillée à la hache, sans aucune inventivité. Papa Roach n’a certainement pas l’authenticité et la richesse musicale "guitaristique" de Rage Against the Machine, mais l’album permet de passer du bon temps.

Ecouter Papa Roach, c’est un peu comme manger des hamburgers sans avouer que l’on aime ça, sachant parfaitement que c’est de la merde. C’est "aller aux putes" ou se taper sa meilleure copine pour se soulager, en mettant deux ou trois préservatifs pour ne pas prendre trop de risques. Cependant, pour ceux qui en ont marre d’ingurgiter de la Pop anglaise à deux balles portée aux cieux par Les Inrockuptibles (qui ont très mal vieillis...), il s’agit d’un bon échappatoire. En attendant des jours meilleurs...

commentaires
> White trash à l’eau de rose - 2 décembre 2002 à 16:19

jerai entrai de chercher des image du groupe et je sui tomber sur ton article....
je me sui bien marer mai je trouve ca tro subjectif pour un journaliste ou ce ke tu veu c nul je ne ferai pa mieu
je veu defendre le groupe car jaime le groupe et le metal
jen est asser decouter du rap (pa de la pop ) alors rien de mien ke du vieu metal
en tou ca meme si il est marceting il dechire


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